Lorsqu'un exorcisme tourne mal, l'Église envoie Jake Greyman "faire le ménage". Celui-ci s'occupe de se débarrasser du prêtre généralement mort et de tuer la victime possédée. Depuis quelques temps, le nombre de possessions s'est multiplié dans la ville de Los Angeles. L'Église décide d'envoyer une soeur enquêter avec Jake. Les deux découvrent qu'un démon enfante les prostituées de la ville dans le but d'engendrer des progénitures démoniaques.
Après Proximity et Earth vs. the spider et attendant Road House 2 qui traîne sur l'étagère depuis un petit bout de temps, je continue mon exploration de la filmo de Scott Ziehl via la vision de ce petit film fantastique à base d’ange déchu exterminateur, d’âmes perdues et de suppôts de Satan rêvant de faire main basse sur notre planète. Un programme qui, pour le peu que je me souvienne de celui-ci, m’a légèrement rappelé celui du Constantine de Francis Lawrence, réalisé la même année.
Est-ce parce qu’il est produit par Stephen J. Cannell, en tout cas le film, relativement court (78 mn), à un petit côté de pilote de série télé, avec sa fin ouverte et plus généralement son intrigue centrée autour de l’exposition du personnage principal, un beau gosse qui s’la pète un peu trop à mon goût et dont les quelques tentatives de se montrer drôle tombent systématiquement à l’eau (dans la VF, en tout cas). Le scénario n’est pas le point fort du métrage. Après un démarrage relativement prometteur, l’intérêt retombe rapidement, l'intrigue développant au final bien trop peu d’enjeux stimulants - le héros, flanqué d'une bonne soeur nunuche, cherche à éliminer un démon reproducteur, point barre, c'est tout - pour susciter réellement l’enthousiasme. Et ce n’est pas le duo de vilains du film, plus poseur et causeur qu’effrayant, qui risque de nous faire douter de l’issue favorable de cette histoire.
Maintenant, ce n’est pas la catastrophe non plus. Une fois de plus, Scott Ziehl montre qu’il sait gérer habilement un petit budget et créer une petite ambiance, ici à dominante urbaine et nocturne, à partir de pas grand-chose. La photo est en outre plutôt soignée. Rien de folichon en revanche à signaler du côté casting. On croise là l’ancien jeune Indy Sean Patrick Flanery, ni franchement bon ni vraiment mauvais en chasseur de démon, un Billy Drago comme souvent juste là pour montrer sa sale gueule et, au rayon donzelle, une belle asiatique nommée Nancy Yoon.
Diffusé récemment sur Sci-Fi, en VF seulement.