Pastiche des films d’invasion extraterrestre des années 50-60, le film joue la carte de l'humour décalé, nonsensique plutôt que de la parodie à gros sabot. L’univers entier du film, personnages compris, est décalé : l'usine d'écrou a été délocalisé dans l'hémisphère gauche de la planète, le scientifique coincé éprouve plus d'intérêt pour le frère simplet et incestueux que pour l'héroïne pourtant chaude comme la braise, les flics sont barjos, les femmes du village sont des sorcières qui complotent pour ressusciter leurs maris. Evidemment, les clins d'œil sont nombreux mais ne tombent jamais dans la caricature outrée de films à succès. « Top of the food chain » devient une véritable curiosité qui ne déclanche pas des fous rires mais dont l'humour a une personnalité très plaisante. On passe un excellent moment.
Le titre français (cherchant sans doute à racoler les spectateurs du « Mars attack » de Burton) est aussi laid qu’inexact: En VO, les personnages du film ne parlent pas de martiens mais de " moon men ", d’hommes de la lune appuyant l’hommage amusé mais tendre à la naïveté de certaines séries Z des années 50.
