Joshua, George Ratliff, 2008
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Joshua, George Ratliff, 2008
La naissance d’une petite soeur fait resurgir certaines pulsions sadiques chez le jeune Joshua. C’est du moins ce que croit deviner la mère des deux enfants...
Honnêtement, le film de Georges Ratliff a suscité d’emblée mon intérêt au regard d’une thématique qui, de la “Mauvaise graine” au “Cercle infernal” en passant par “Rosmary’s baby”, s’avère fascinante lorsqu’elle est bien traitée. Conformément à ces chefs-d’oeuvre, le métrage s’attarde précisément sur un phénomène qui en dépit de sa banalité reste tout de même assez obscur: le baby blues. En effet, plus que l’enfant, le personnage de la maman monopolise l’attention d’un cinéaste apparemment enclin à réfléchir sur l’un des grands tabous de notre société; le caractère aléatoire du présumé “amour maternel”. Différent de ses géniteurs et en cela ne répondant guère à leurs attentes, Joshua ne trouve pas sa place au sein de la cellule familiale en exceptant une relation “naturellement” privilégiée avec l’oncle homosexuel (affinité fondée sur un cliché et donc - avouons-le - un peu facile). Artiste dans l’âme, n’entendant rien au sport et au final en proie à des parents fort peu subtils, le garçonnet s’interroge sur une bizarrerie exacerbée par la relative froideur d’Abby à son égard. La femme ne semble pas avoir “assumé” une première naissance laquelle, comprenons-nous progressivement, fut éprouvante. De fait, le spectateur demeure en premier lieu ému par la solitude du protagoniste éponyme. Passé quelques séquences, le réalisateur renoue (malheureusement?) avec la tradition en adoptant le point de vue des adultes pour subordonner les événements à la fameuse ambiguïté fantastique. Véritable démon ou simplement assujetti aux malheureux fantasmes d’esprits instables (en l’occurrence la mère), l’enfant devient effrayant. Tel Damien (“La Malédiction”), Joshua affiche une impassibilibilté parfois atténuée par des paroles ou pleurs que l’on présume calculés. Apparitions brusques, sourires en coin ou brefs regards ironiques définissent donc cet héritier revendiqué des enfants diaboliques qui se multiplièrent sur les écrans dans les années 70. Une mise en scène soignée, une distribution irréprochable et une trame rigoureusement agencée font de ce film une réussite incontestable.
Honnêtement, le film de Georges Ratliff a suscité d’emblée mon intérêt au regard d’une thématique qui, de la “Mauvaise graine” au “Cercle infernal” en passant par “Rosmary’s baby”, s’avère fascinante lorsqu’elle est bien traitée. Conformément à ces chefs-d’oeuvre, le métrage s’attarde précisément sur un phénomène qui en dépit de sa banalité reste tout de même assez obscur: le baby blues. En effet, plus que l’enfant, le personnage de la maman monopolise l’attention d’un cinéaste apparemment enclin à réfléchir sur l’un des grands tabous de notre société; le caractère aléatoire du présumé “amour maternel”. Différent de ses géniteurs et en cela ne répondant guère à leurs attentes, Joshua ne trouve pas sa place au sein de la cellule familiale en exceptant une relation “naturellement” privilégiée avec l’oncle homosexuel (affinité fondée sur un cliché et donc - avouons-le - un peu facile). Artiste dans l’âme, n’entendant rien au sport et au final en proie à des parents fort peu subtils, le garçonnet s’interroge sur une bizarrerie exacerbée par la relative froideur d’Abby à son égard. La femme ne semble pas avoir “assumé” une première naissance laquelle, comprenons-nous progressivement, fut éprouvante. De fait, le spectateur demeure en premier lieu ému par la solitude du protagoniste éponyme. Passé quelques séquences, le réalisateur renoue (malheureusement?) avec la tradition en adoptant le point de vue des adultes pour subordonner les événements à la fameuse ambiguïté fantastique. Véritable démon ou simplement assujetti aux malheureux fantasmes d’esprits instables (en l’occurrence la mère), l’enfant devient effrayant. Tel Damien (“La Malédiction”), Joshua affiche une impassibilibilté parfois atténuée par des paroles ou pleurs que l’on présume calculés. Apparitions brusques, sourires en coin ou brefs regards ironiques définissent donc cet héritier revendiqué des enfants diaboliques qui se multiplièrent sur les écrans dans les années 70. Une mise en scène soignée, une distribution irréprochable et une trame rigoureusement agencée font de ce film une réussite incontestable.
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Re: Joshua, George Ratliff, 2008
A Gérardmer personne de ZoneBis n'attendais ce film et la grande majorité a été conquise, bien plus intelligent de drôle que ce qu'on pouvais attendre au vu du pitch.mercredi a écrit :font de ce film une réussite incontestable.
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
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Re: Joshua, George Ratliff, 2008
la bande annonce m'a intriguer
je penses que j'essyerais de le voir fin de semaine prochaine s'il passe toujours
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Ded,
What are you waiting for, Christmas?
You wanna dance?
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Re: Joshua, George Ratliff, 2008
Un film effectivement écartelé entre vraie finesse, intelligence d'une part, et gros clichés (enfant rigide, tiré à quatre épingles, surgissant de façon un peu ridicule derrière les portes de frigo !, le personnage de l'oncle ou de la mère). Les motivations de Joshua manquent de clarté au cours du film, ce qui rend trop souvent le métrage creux, gratuit et plus facile qu'il ne se prétend... Bref, il manque un peu de liant, de cohérence et de vie pour en faire un très grand film de terreur. Néanmoins, la grande rigueur de la mise en scène, la qualité de l'interprétation, les vraies audaces de son récit et de ses situations n'en font pas moins une solide réussite, un vrai bon cru américain de l'année qui ne méritait en aucun cas cette sortie en salles lamentable (une copie (très abimée en plus) sur Paris, encore merci au Publicis !)...
Re: Joshua, George Ratliff, 2008
Je suis partagé. L’ambiance est pesante, le film joue par moment assez brillamment avec nos nerfs, sait faire preuve de subtilité et de caractère dans son propos, sa narration. Mais à côté de ça, comme le note Manolito, il faut également en passer par quelques gros clichés horrifiques rendus plus agaçant encore par l’extrême sérieux de l’entreprise. La conclusion produit son petit effet, mais j’ai quand même eu un peu de mal à arriver jusqu’à celle-ci.
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Re: Joshua, George Ratliff, 2008
Ça pourrait être la suite de Rosemary's baby. Un enfant de 9 ans qui terrifie sa famille dans une appartement classieux de New york. C'est parfaitement interprété, la mise en scène tombe assez peu dans l'excès. Seul le final m'a laissé sur ma faim. Le film est bien dérangeant et pose une question ignoble : peut-on en arriver à détester son enfant ? Brrrrrr...
Je lui met : 8/10
Bande annonce (VO)
Je lui met : 8/10
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Re: Joshua, George Ratliff, 2008
Le dvd ressort chez FPE le 11 Mars.
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Re: Joshua, George Ratliff, 2008
Un peu comme Manolito, un film qui possède de grosses qualités comme l'interprétation, une mise en scène impeccable et un propos bien traité mais les parties avec l'enfant sont parfois loupées. Mais globalement un film qui met parfois mal à l'aise sans effets gore à outrance c'est toujours bon à prendre. A voir donc.
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Re: Joshua, George Ratliff, 2008
Un climat prenant et lourd plane sur tout le film, un malaise indicible rarement présent dans les films car difficile à mettre en place et surtout à soutenir. JOSHUA y parvient sans problème et malgré un rythme assez lent et finalement peu d’évènements marquants on s’accroche à son fauteuil jusqu’à la fin. Puissant !
A propos de la dernière scène je ne suis pas sûr d’avoir bien compris :
A propos de la dernière scène je ne suis pas sûr d’avoir bien compris :
Spoiler : :
Man-eater
Re: Joshua, George Ratliff, 2008
J'ai compris la fin comme ça :
Spoiler : :
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