Mort de Dino Risi à 91 ans

[Yannick]

Bon, ben voilà, un de plus... ou un de moins, ça dépend.
Avant de vous laisser énumérer vos films préférés, je me contenterai de dire que je ne peux pas commenter sa filmo car je ne connais que quelques uns de ses films, films qui m'ont assez marqué pour que sans le connaitre sur le bout de mes doigts je suis quand même un peu triste.

Maintenant les problèmes : je ne connais pas bien sa filmo pour deux raisons, primo les éditeurs de DVD timides qui sortent peu de bons films italiens à des prix intéressants, deuxio, j'ai pu découvrir certains de ses films grâce à des diffusions télé quand j'étais minot, ce qui m'amène à regretter les programmations pas chères mais de qualité que pouvait offrir la télé dans le temps ...

Enfin, dernier truc qui m'est passé par la tête en voyant l'annonce de son décès : mais qui va-t-on regretter dans le futur ? Depuis deux ou trois ans on voit disparaitre toute une génération de réalisateurs et d'acteurs qui m'ont touché d'une façon ou d'une autre... Mais dans 20 ans, même dans 10, qui est-ce qui arrivera à me rendre nostalgique lorsqu'il aura le bon goût de casser sa pipe ? Luc Besson, Dany Boon, Shia LeBoeuf ??? Je me vois mal devenir autre chose qu'un cinéphage amoureux d'un cinéma mort... Je vais de ce pas m'organiser une soirée vidéo "comédie italienne" pour me remonter le moral, un peu de Scola, un peu de Risi, un peu de Comencini, et me confirmer que c'était mieux avant...

[choy]

Je me vois mal devenir autre chose qu'un cinéphage amoureux d'un cinéma mort... Je vais de ce pas m'organiser une soirée vidéo "comédie italienne" pour me remonter le moral, un peu de Scola, un peu de Risi, un peu de Comencini, et me confirmer que c'était mieux avant...

Y a pas une erreur là ?

[vicknick2000]

.....un tres grand pour moi qui disparait....pour moi de toute facon c'est foutu depuis longtemps....je suis definitivement amoureux d'un cinema mort ...et je n'ai que 36 ans...le cinema italien a vu ses plus grandes vedettes mourir...risi, gassman, tognazzi, sordi, comenchini l'annee derniere et d'autres encore....

[DPG]

Des gens m'ont marqué à toutes les époques et je sais qu'il y aura encore des tonnes de disparitions qui m'attristeront ds 10 ans, 20 ans ou 30 ans... Mais bon, ce n'est pas le sujet...

Une très grande tristesse à l'annonce de la mort de Dino Risi, qui était pour moi le plus sous estimé des realisateurs italiens de sa génération. Il avait un talent extraordinaire pour dépeindre les humains à travers toute la palette des émotions. Il savait montrer les gens aussi bien sous leurs plus beaux cotés qu'à travers leurs défauts, leurs failles, leur mesquinerie, mais toujours avec une vraie sensibilité et un profond respect et bp de tendresse. Sa filmo est immense, comme d'autres, j'y ai beaucoup de lacunes. Si j'avais trois films à conseiller pour le découvrir, ça serait "Parfum de femme", extraordinaire, porté par son acteur fétiche, Vittorio Gassman, "Les monstres", meilleur film à sketchs du monde, et "Le fanfaron", petit bijou tragi-comique avec un duo Gassman - Trintignant à tomber.
Il est un des symboles d'un temps révolu, mais ce n'est pas une raison pour opposer des époques, toujours tout regretter, ou ne voir que du noir dans le présent. Contentant nous d'apprécier des films, et les siens sont là pour toujours, heureusement. Ciao Dino...

[Kekulé Von Sardonik]

Aux films cités par DPG, j'ajoute "L'Homme Au Cent Visages" (excellente comédie où Gassman se déguise en divers personnages), "La Marche Sur Rome", "La Carrière D'Une Femme De Chambre ("Telefoni Bianchi", en référence aux comédies futiles de l'ère fasciste, comme celles où Vittorio De Sica a débuté, avec encore une fois Gassman génial en acteur lâche et collabo). Par contre il faut mieux éviter "Le Bon Roi Dagobert", avec Coluche, quant au "Fou De Guerre", dernier film du comique français, personnellement j'en garde un bon souvenir.

[Yannick]

Je me vois mal devenir autre chose qu'un cinéphage amoureux d'un cinéma mort... Je vais de ce pas m'organiser une soirée vidéo "comédie italienne" pour me remonter le moral, un peu de Scola, un peu de Risi, un peu de Comencini, et me confirmer que c'était mieux avant...

Y a pas une erreur là ?

Non, pas d'erreur... On avait fini par convenir avec un pote à moi, expert en littératures et amateurs très très éclairé de cinéma, et devant l'affligeant banalité de ce que nous avons ensemble ou séparément vu ou lu ces dernières années, nous avions fini donc par convenir, après quelques calculs scientifiques et beaucoup de bonnes bouteilles, que même si l'espérance de vie montait à 100 ans pour tout le monde, on aurait quand même pas le temps, dans toute une vie, de voir, lire, écouter ce qui à nos yeux (je reconnais, c'est excessivement subjectif) vaut le coup d'y consacrer 1h30, 2 jours ou 45 minutes sans à la fin se dire qu'on vient de perdre 1h30, 2 jours ou 45 minutes qu'on ne retrouvera jamais.
Bref, la production cinématographique, puisque c'est de ceci qu'il s'agit ici, a produit assez d'oeuvres, bonnes ou mauvaises, excellente ou éxécrable, de sa création jusqu'au début des années 90 (le début de la fin pour la culture sous toutes ses formes à mon humble avis) pour qu'une vie entière ne suffise pas à en faire le tour, et les détours, et que par conséquent il ne servait à rien que nous continuiames à alimenter les caisses de nombres de trusts littéraires ou cinématographiques avec notre argent si durement gagné et tellement mieux utiliser à acheter de l'alcool de qualité en consommant (car c'est de ça qu'il s'agit maintenant, de la consommation à l'état pur, où l'on flatte le client sur ses plus bas instincts pour lui faire croire que la merde sent la rose, et je ne vise aucun réalisateur contemporain merdique en particulier)...

Désolé pour le hors sujet mais :
1/ c'est peut-être le fait qu'il s'agit de Risi (et in extenso de la comédie italienne de l' "Age d'Or") que ce sentiment de "c'était mieux avant" m'est un peu remonté à la gorge, parceque justement il savait user de la tendresse plus que de l'ironie, sans sombrer dans la miévrerie, en étant même résolument acide... et c'est là que le bât blesse de nos jours.
2/ je ne supporte pas les smileys avec les yeux qui roulent... je ne peux m'empêcher d'y répondre, même quand ils ne me sont pas adressés, c'est pavlovien...

Encore une fois, désolé pour le hors sujet !

[Yannick]

Des gens m'ont marqué à toutes les époques et je sais qu'il y aura encore des tonnes de disparitions qui m'attristeront ds 10 ans, 20 ans ou 30 ans... Mais bon, ce n'est pas le sujet...
Il est un des symboles d'un temps révolu, mais ce n'est pas une raison pour opposer des époques, toujours tout regretter, ou ne voir que du noir dans le présent. Contentant nous d'apprécier des films, et les siens sont là pour toujours, heureusement.

Tout à fait d'accord avec toi, je m'explique un peu plus haut et m'excuse pour le hors sujet...

Sa filmo est immense, comme d'autres, j'y ai beaucoup de lacunes. Si j'avais trois films à conseiller pour le découvrir, ça serait "Parfum de femme", extraordinaire, porté par son acteur fétiche, Vittorio Gassman, "Les monstres", meilleur film à sketchs du monde, et "Le fanfaron", petit bijou tragi-comique avec un duo Gassman - Trintignant à tomber.
Ciao Dino...

Je sais pas pourquoi, doit être lié à une expérience personnelle, mais je mets pas le doigt dessus, je suis toujours très très ému quand je revois le fanfaron... Ce film me touche étrangement plus que les "Monstres" qui sont pourtant (pour leurs deux premiers volumes au moins) énormes... et j'en profite pour revenir de façon pernicieuse à mon post initial : je n'ai pas revu les nouveaux monstres depuis longtemps entre autres parce que j'ai refusé de mettre plus de 20 euros dans une édition où il n'y a même pas de version originale... voilà !

Et j'avais complétement zappé son "Roi Dagobert", tellement mauvais que je croyais que c'était juste un mauvais Marco Ferreri ! Alors qu'effectivement, le "Fou de Guerre" m'avait impressionné à l'époque (et je ne comprenais pas qu'on fasse tout un fromage sur "Coluche prouve qu'il est un acteur dramatique exceptionnel avec Tchao Pantin" alors qu'il était juste 100 fois meilleur chez Risi)

[romain2]

Les yeux d'orlena muti sortant de l'eau dans les nouveaux monstres, sur grand écran à la cinémathèque, cela reste l'un de mes plus beau souvenir cinéphile.

Vu qu'a la cinémathèque (sauf rare exception) ses films sont terribles, beau. Je trouve que son cinema ne sonne jamais faut, que le rire n'est jamais forcé, les situations et personnages bien trouvés.

Vu l'age du monsieur sa mort ne surprend pas, mais voila c'est toujours triste de voir quelqu'un de cette trempe partir.
En effet, il est très méconnu aujourd'hui.

Il est mon réalisateur italien préféré, tout simplement. j'espère continué à rire devant ses toiles, tomber amoureux d'ornella dans ses films.

[eric draven]

Un grand nom disparait en effet.. un de plus laissant le cinéma italien de nouveau en deuil de ses plus grands metteurs en scene..

Risi ou le specialiste de la comédie amère qui cachait toujours derrière celles ci de douloureux sujets, specialiste d'une certaine caricature toujours trés acide de notre société ou de l'Etre humain..

Parfum de femmes, carrière d'une femme de chambre, Mon dernier amour, Cher papa, Ames perdues, Le sexe fou, La chambre de l'eveque, Au nom du peuple italien, Fantome d'amour, Le fou de guerre.. et Le bon roi dagobert seule veritable hic à sa carrière.

Adieu Dino

[vicknick2000]

notons qd meme qu'en dvd il y a eu qq perles de sortis chez nous...demain sort il vedovo avec sordi chez m6 video...

[eric draven]

En hommage vendredi soir PARFUM DE FEMME sur F3, un film d'une extreme beauté à ne point louper!

[vicknick2000]

pour les amoureux de risi est sortis fin aout "l'homme a la ferrari" chez studio canal dans la collection comedie italienne, seulement disponible a la fnac (pas chez amazon et alapage )...moi qui n'aime pas trop la fnac....

[dog]

Je me vois mal devenir autre chose qu'un cinéphage amoureux d'un cinéma mort... Je vais de ce pas m'organiser une soirée vidéo "comédie italienne" pour me remonter le moral, un peu de Scola, un peu de Risi, un peu de Comencini, et me confirmer que c'était mieux avant...

Y a pas une erreur là ?

Non, pas d'erreur... On avait fini par convenir avec un pote à moi, expert en littératures et amateurs très très éclairé de cinéma, et devant l'affligeant banalité de ce que nous avons ensemble ou séparément vu ou lu ces dernières années, nous avions fini donc par convenir, après quelques calculs scientifiques et beaucoup de bonnes bouteilles, que même si l'espérance de vie montait à 100 ans pour tout le monde, on aurait quand même pas le temps, dans toute une vie, de voir, lire, écouter ce qui à nos yeux (je reconnais, c'est excessivement subjectif) vaut le coup d'y consacrer 1h30, 2 jours ou 45 minutes sans à la fin se dire qu'on vient de perdre 1h30, 2 jours ou 45 minutes qu'on ne retrouvera jamais.
Bref, la production cinématographique, puisque c'est de ceci qu'il s'agit ici, a produit assez d'oeuvres, bonnes ou mauvaises, excellente ou éxécrable, de sa création jusqu'au début des années 90 (le début de la fin pour la culture sous toutes ses formes à mon humble avis) pour qu'une vie entière ne suffise pas à en faire le tour, et les détours, et que par conséquent il ne servait à rien que nous continuiames à alimenter les caisses de nombres de trusts littéraires ou cinématographiques avec notre argent si durement gagné et tellement mieux utiliser à acheter de l'alcool de qualité en consommant (car c'est de ça qu'il s'agit maintenant, de la consommation à l'état pur, où l'on flatte le client sur ses plus bas instincts pour lui faire croire que la merde sent la rose, et je ne vise aucun réalisateur contemporain merdique en particulier)...

Désolé pour le hors sujet mais :
1/ c'est peut-être le fait qu'il s'agit de Risi (et in extenso de la comédie italienne de l' "Age d'Or") que ce sentiment de "c'était mieux avant" m'est un peu remonté à la gorge, parceque justement il savait user de la tendresse plus que de l'ironie, sans sombrer dans la miévrerie, en étant même résolument acide... et c'est là que le bât blesse de nos jours.
2/ je ne supporte pas les smileys avec les yeux qui roulent... je ne peux m'empêcher d'y répondre, même quand ils ne me sont pas adressés, c'est pavlovien...

Encore une fois, désolé pour le hors sujet !

Je permettrais juste cette réflexion qui est je veux bien l'admettre pas très cool : typique le type d'argument sortit de la bouche des vieux cons. (désolé) le c'était mieux avant permanent. Bah non pas mieux avant plus qu'après, différent, c'est tout. J'ai 44 ans dans 1 mois, j'ai découvert le cinéma ado avec Risi justement (et d'autre) parce que ma daronne adorait la comédie italienne (Affreux Sale et Méchant, Pain et Chocolat, les Monstres, les Nouveaux Monstres, etc...) je sui un fan du Fou de Guerre et du travail de Coluche dans ce film. Mais je n'ai rien à pleurer. Berlusconi a tué le cinéma italien, c'est certain et Besson vend de la merde en barre (que je vais voir !!!) mais pour un Mann, un Paul Thomas Anderson, un Tarantino, un Nolan qui par exemple mettent enfin en scène le genre de film que je voulais voir depuis que je suis en âge d'aller au cinéma (avec des films par exemple comme Collateral, the Insider, Kill Bill, Reservoir Dog, Memento, The Dark Knight ou Magnolia) je n'ai rien à regretter sinon de ne pas les avoir vu plus tôt. Parce qu'alors des réalisateurs comme Peckinpah ou Léone auraient immédiatement reçu la reconnaissance qu'ils méritaient au lieu d'être d'abord traité avec condescendance avant de connaitre le panthéon. Bref avant c'était pas mieux, c'était pire et les réals que nous aimons avaient bien du mérite de resister et d'inventer (et idem pour la littérature qui aujourd'hui nous permets, marché oblige, d'avoir accès à des Ellroy, des Buckowsky, des Ellis ou autre alors qu'hier ce qu'on connaissait de plus contemporain c'était Céline ou Mishima...)

[vicknick2000]

pour les amoureux de risi et schneider sort en dvd "fantome d'amour "dans les kiosques fin de semaine....inedit en dvd chez nous!voila!

[milton arbogast]

...J'en suis! ce film est une merveille