

A la beauté lumineuse et froide de son impériale consoeur Caterina Boratto dont je vous ai conté la vie ici viewtopic.php?f=3&t=21264 qui y incarnait le mal personnifié et la cruauté humaine, elle fut de son coté celle qui dans les années 30 incarna la beauté aristocrate et la splendeur bourgeoise.
Rendons ce soir hommage à la 3eme narratrice de Salo.. ELSA DE GIORGI


Elsa est née à Pesaro en 1915. Trés tôt interessée par la scéne, la jeune Elsa fait ses débuts au cinéma à tout juste 18 ans en 1933 dans NINA FALPALA d'Amleto Palermi avant d'exploser la même année dans T'AMERO SEMPRE de Mario Camerini où elle joue une jeune coiffeuse se mariant à un noble afin de subvenir aux besoin de sa fille.
Ce sera là un de ses rôles les plus forts et les plus dramatiques, rôles qu'elle ne retrouvera plus par la suite.
Son visage d'une incroyable pureté, son profil de jeune ingénue et ses airs d'aristocrates vont par contre lui permettre de jouer aux cotés des plus grands noms du cinéma italien d'alors tels que Dina Galli, Memo Benassi, Angelo Musco, Marta Abba ou encore Irma Gramatica.
Sa blondeur naturelle convient parfaitement pour incarner des personnages historiques ou jouer dans des films de cape et d'épée dont le plus connu à son actif est FORNARETTO DI VENEZIA de Duilio Coletti en 1939.
Entre 1933 et 1948, Elsa de cessera pas de tourner. Elle est la princesse de TERESA CONFALONIERI, la marquise de LA MAZURKA DI PAPA, on la voit dans LA GRANDE LUCE, LA MASCHERA DI CESARE BORGIA, LA SIGNORA PARADISIO, le version de CAPITAINE FRACASSE de Duilio Coletti.
A partir de 1948 Elsa va mettre sa carrière d'actrice de coté. Elle épouse un célèbre aristocrate florentin, héritier d'une fabuleuse collection d'art, Sandro Contini Bonacossi.
Ce mariage ne l'empechera pas d'avoir une liaison platonique avec un célèbre ecrivain là encore, Italo Calvino, qui en 3 ans lui ecrira plus de 300 lettres enflammées tant son admiration pour cette splendeur aristocrate était forte.
Elsa refera par la suite quelques apparitions cinématographiques dont en 1963 pour Godard dans ROGOPAG, film à segments où on retrouve Tomas Milian ou Laura Betti.
Aprés 12 ans de silence, elle revient au cinéma pour sa plus remarquable et inoubliable prestation puisqu'en 1975 Pasolini lui offre le role de La Maggi, la 3eme narratrice de SALO ET LES 120 JOURS DE SODOME, rôle qu'elle accepte par amitié pour le Maitre.
Altière, ayant conservé ce profil d'aristocrate, elle incarne les joies scatophiles avec une aisance incroyable, contant avec delectation les plaisirs culiens et intestinaux, pleine de grâce, aux cotés de la Boratto, incarnation du Mal et de la souffrance, sa beauté froide et austère tranchant avec celle d'Elsa, gracieuse et bourgeoise, presque aerienne lorsqu'elle danse en contant ses recits coprophiles

Le De Giorgi possède la grâce de la perversité, l'oeil papillonant se faisant revolver, riant, roucoulant avant de se fermer et abattre de ses mots tranchant comme des couperets ses victimes, pronant le matricide, echo à la 4eme narratrice qui annihile toute forme de reproduction en cousant une souris dans un vagin.
Aprés le chef d'oeuvre intemporel et unique de Salo, la De Giorgi va de nouveau disparaitre durant plus de 18 ans, vivant confortablement à Rome.
Elle refera surface en 1992 dans l'arabe POUSSIERE DE DIAMANT où elle y fait une petite apparition.
Cette même année, elle tient un role de figurante dans ASSOLVO PER AVERE COMESSO IL FATTO d'Alberto Sordi.
Elsa s'eteindra à Rome le 12 décembre 1997 à l'âge de 82 ans... laissant pour seuls survivants parmi les hauts dignitaires bourreaux et narratrices de Salo Paolo Bonacelli, Caterina Boratto et Helene Surgere.
Trés peu connue du grand public, la De Giorgi eut pourtant son heure de gloire dans l'Italie des années 30 avant de se fondre dans la haute aristocratie romaine. Pour beaucoup donc, elle restera la Maggi, 3eme narratrice de Salo, inoubliable aux cotés de ses autres partenaires.. Eternelle Elsa!


Le De Giorgi dans les années 30 en pleine gloire.. ingénue à la beauté aristocrate

La De Giorgi dans SALO, la Maggi, 3eme narratrice du Cercle de la merde:



Contant ici son premier récit, avec delectation, ou comment jouir des exquises scatophiles..


Son visage se fermant evoquant la joie eprouvée de tuer sa propre mère.. Geste approuvé par le Duc qui connut le plus grand bonheur de sa vie lorsqu'il enleva la vie à sa génitrice... avant que Renata sous la dureté de ses paroles n'eclate en larmes et n'implore la Madonne, elle devra manger la merde du Duc en punition..

Mangia la merda!! Imperiale, la De Giorgi goute son ragout d'excrements meticuleusement préparé avec les meilleures merdes des jeunes filles grassettement nourries.. Magnifique Elsa!!


La De Giorgi dansant, virevoltant en déclamant qu'il n'y a pas meilleure selles que les selles diarrheiques dune vieille gueuze condamnée à mort..

La De Giorgi cachée derrière sa voilette, pour son plus beau chef d'oeuvre: un tableau de culs pour l'election du plus beau cul dont le gagnant sera mon sublime avatar, mon petit Franco Merli, dont la récompense sera une balle dans la tête.. " Pauvre imbécile! Nous pourrions te tuer jusqu'aux limites de l'eternité si l'eternité avait des limites!"

