Les Proies (2008) - Gonzalo Lopez-Gallego

[Machet]

la bande-annonce dévoile une sorte de The Hunted européen.
La bande annonce ici :

http://wildsideproject.com/site/lesproies/

[Allan Theo]

Pour info le film a été vu cette année à Gerardmer sous le titre "El Rey de la montaña"

[Superwonderscope]

Ce "rey de la montana" sort en effet le 16 juillet 2008 avec l'accroche tapageuse "cet été n'allez pas en espagne". Il semble exister en fait plusieurs affiches, dont l'une avec "La chasse est ouverte" (révélant de ce fait de manière assez stupide l'une des surprises du film. déjà qu'il n'en contient pas beaucoup!). A l'instar de certains films de genres déjà sortis ou en voie de sortir, les distributeurs font ce qu'ils peuvent pour essayer de sortir du lot afin de faire parler du film.

Autant les sorties de Rec ou de L'orphelinat peuvent se comprendre, autant sortir celui-ci en salles relève du suicide commercial. Rien de fantastique ou d'horrifique (hormis deux ou trois scènes sanglantes rapides), il s'agit d'un survival ibère.

Quim (leonardo Sbaraglia) conduit à travers la campagne. S'arretant à une station service, il finit par faire un quickie dans les toilettes avec Bea (Maria Valverde). Puis il se fait tirer dessus en pleine campagne par un tireur inconnu. Bea se trouve dans la même situation. Se méfiant l'un de l'autre, ils s'enfuient à travers la campagne désolée et montagneuse, poursuivis par un (deux?) mystérieux tireurs, sans mobile apparent.

Point de départ plutôt intéressant et tendu, le film s'étiole hélas assez rapidement. Le film s'installe en droite ligne d'innombrables films des 70's (La colline a des yeux semble le plus évident, mais aussi Survivance, voire Delivrance), mais aussi évidemment des Chasses du Comte Zaroff, avec une pointe de

SPOILERS

Les Tueurs de l'eclipse, voire Les Révoltés de l'an 2000, à propos des enfants meurtriers sans repère.

END SPOILERS

de ce fait, l'originalité n'est pas vraiment de mise. Comme le scénario ne progresse pas vraiment , on y adjoint comme d'habitude dans ce type de cas des personnages secondaires qui débarquent sans crier gare, le temps d'une dizaine de minutes à tuer. Pour s'en débarrasser aussitôt. C'est le problème principal de ces Proies : le metteur en scène n'arrive pas à créér une tension originale, une tension tout court. Le scénario ne recélant que deux idées (le(s) tueur(s) inconnus du début et la révélation de son (leur) identité), le metteur en scène a du mal à broder autour. La sensation de désolation, d'isolement est plutôt bien rendue, mais sur 90 minutes, c'est un peu rude à tenir.

C'est vers le final que le film se réveille, le réalisateur semblant se rendre compte qu'il ne s'est passé grand chose. Ce jeu de cache-cache (qui ressemble à un jeu video du pauvre?) culmine autour d'une fontaine. Jouvence? retour aux sentiments primaires? Ou tout simplement des décors utilisés pour ce qu'ils peuvent apporter? Lopez-Gallego a voulu comme mythifier cette chasse à l'homme : nature sauvage, impossibilité d'échappatoire, enfermement dans une nature ouverte... mais même avec deux ou trois rebondissements scènaristiques, le récit reste atone, sans réelle surprise avec un rythme mollasson sur les 2/3 centraux du film. Maria Valverde est jolie (bien sûr) Leonardo Sbaraglia hésite entre interprétation hallucinée et sous champis : ils forment un couple attirance/répulsion qui est crédible au premier tiers , mais comme le récit n'évolue pas vraiment, eux non plus.

[Manolito]

Toute petite sortie nationale dans 18 cinémas, mais le film est néanmoins très bien servi par les UGC parisiens, avec notamment les halles (pas l'orient express !), le George V et la Défense...

[niko13]

J'en sors a l'instant, et je dois dire quezzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzchiantzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzsoporifiquezzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz....

Dommage, c'est pas faute d'essayer d'y mettre un peu de cruaute a un moment, c'est juste tres plat. Et chiant donc.
Jolie musique par contre.

D'ailleurs, y'a un film francais recent au theme proche, qui arrive a etre plus cruel et vivant que celui-ci [SPOILER]il s'agit bien entendu de Ils[/SPOILER].
Ah, s'il avait ete d'origine espagnole, on en aurait peut-etre plus entendu parler...

[Dragonball]

D'ailleurs, y'a un film francais recent au theme proche, qui arrive a etre plus cruel et vivant que celui-ci [SPOILER]il s'agit bien entendu de Ils[/SPOILER].
Ah, s'il avait ete d'origine espagnole, on en aurait peut-etre plus entendu parler...

Purée quand Supêrfly dit que les français sotn aigris en fait il n'a peut être pas tout à fait tord !

[ZombiGirl]

Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ce petit film espagnol. Je n'ai pas décelé de manque de cruauté surtout quand la révélation sur les chasseurs et leurs motivations se fait. Glaçant est le seul mot qui me vienne à l'esprit. A-TTENTION AU MEGA SPOILER DE LA MORT QUI TUE Se retrouver face à un gamin en sachant que soit il te tue, soit c'est toi qui le tues... HOP, C'EST FINI ! Ca m'a drôlement travaillé et même si l'instinct de survie prend le dessus, je ne pensais pas que le réal irait jusque là.

J'ai bien aimé le fait que le passé des personnages soit laissé dans l'ombre, le perso de Quim ( Leonardo Sbaraglia ) est très intéressant dans sa lâcheté et ses tentatives d'humanité tandis que Bea est juste au mauvais endroit au mauvais moment.

Et très belle musique, en effet. Mais ne vous attendez pas au survival sanglant et nerveux que le laisse croire le titre vf STUPIDE. LE ROI DE LA MONTAGNE est bien plus joli et, on peut le dire, au coeur du film...

[niko13]

Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ce petit film espagnol. Je n'ai pas décelé de manque de cruauté surtout quand la révélation sur les chasseurs et leurs motivations se fait.

J'ai ete moins sensible a la cruaute du film probablement parce que je ne suis pas rentre dedans, faute de rythme. Car, avec le recul, tous les elements sont la, il y avait enormement de choses pour que j'adore ce film, mais ca ne l'a vraiment pas fait.
Donc, mea culpa un peu, mais le film est quand meme globalement chiant je trouve.

Je le reverrai en DVD quand il sortira, ca passera peut-etre mieux (comme ce fut le cas pour Wolf Creek par exemple).

[Superfly]

D'ailleurs, y'a un film francais recent au theme proche, qui arrive a etre plus cruel et vivant que celui-ci [SPOILER]il s'agit bien entendu de Ils[/SPOILER].
Ah, s'il avait ete d'origine espagnole, on en aurait peut-etre plus entendu parler...

Purée quand Supêrfly dit que les français sotn aigris en fait il n'a peut être pas tout à fait tord !

Et tu pourrais même dire que si il avait été Anglais, Niko l'aurait adoré

[masterbator]

Le personnage principal m'a paru si antipathique que je n'ai souhaité qu'une chose dès le début, qu'il meure et vite! Il est veule, ne dégage rien, un homme ordinaire qui existe à peine... pas vraiment le genre de personne que j'ai envie de voir traverser l'écran surtout dans un survival aussi étriqué (le film ne repose finalement que sur une idée) qui nécessite d'éprouver un minimum d'empathie envers ses protagonistes pour se prendre au jeu. Difficile de partager les souffrances (ce qui est un peu le but du genre) de cet écrou aussi transparent que mon banquier. Il n'est même pas assez lâche pour rattraper le coup SPOILER si au moins il avait laissé tomber sa femme ou son enfant, mais non, juste une jeune fille qu'il connait à peine, n'importe qui aurait fait pareil END SPOILER
Une des sélections de Gerardmer les moins intéressantes de cette année pour moi (surtout après une séance de Frontières mémorable grâce à notre beau Wonderscope ).

[Dagon]

Vu et beaucoup apprecié.

Le final dans le village abandonné est tout bonnement magnifique.
Je n'en parlerai pas plus pour ne pas spoiler, mais très bonne surprise pour ma part.

[mercredi]

SPOILERS / SPOILERS / SPOILERS

Une petite curiosité nonobstant quelques erreurs de mise en scène. Consécutive à l’immersion forcée du personnage au sein de “Mère Nature”, la résurgence de l’instinct sous-tend une violence autant psychologique que réelle qui associe naturellement ces “Proies” aux pièces maîtresses du genre (La Chasse du Comte Zaroff; Délivrance; La Colline a des yeux...). À ce titre, le réalisateur souhaite accorder au paysage un rôle primordial mais il ne parvient pas vraiment à le personnifier. À mon avis, le film souffre d’abord de n’avoir pas su rester fidèle au parti pris scénaristique de départ, celui chargé de nous faire vivre la traque en adoptant le seul point de vue du héros. La tension induite par le mystère qui entourait l’identité des bourreaux s’évanouit trop subitement lorsque la caméra “change de camp”. De fait, le cinéaste souhaite éclaircir la signification allégorique de l’histoire (cruauté de l’âme humaine métaphorisée par celle, horrible car “innocente”, des enfants, ect...), inutilement selon moi. Le phénomène déséquilibre, comme à rebours, un scénario dès lors porté à alterner gratuitement moments de pause et scènes d’action, amples panoramiques et angles de vue plus limités... Mal gérée, la confrontation entre notre protagoniste et le milieu hostile ne suscite pas l’angoisse paranoïaque apparemment souhaitée. Bien que tombé en désuétude, un incipit “explicatif” aurait été le bienvenu. À “l’ancienne” comme dans la Chasse du comte Zaroff (les règles du jeu étant posées dès le début, le cinéaste se focalise sur la traque même) ou simplement classique (portrait psychologique des victimes pour activer une identification, même indirecte; La Colline a des yeux); de telles introductions auraient peut-être fixé une prise de position qui, d’après moi, demeure malheureusement obscure ici. Néanmoins, le film propose quelques belles scènes, bénéficie de comédiens talentueux et d’une photographie intéressante (sobre, pour une fois).

[Manolito]

Une petite curiosité, oui, voilà... Mais il est effectivement facile d'en trouver les limites. Le réalisateur a bien du mal à remplir son heure et demi et ajoute des péripéties bien molles pour combler le tout, à coup de flics qui surgissent sans crier gare et de pneus crevés à changer, de personnages qui tombent dans des trous, en ne regardant apparemment pas trop où ils mettent leurs pieds... Par ailleurs, la révélation de l'identité des tueurs est effectivement mal gérée, tout comme la scène final avec ses plans subjectifs bordéliques.

Maintenant, malgré d'évidentes faiblesses, "Les proies" a ses qualités. La photo très naturelle donne un résultat intéressant, l'ambiance des montagnes brumeuses et menaçantes est fort réussie, tout comme l'irruption du village fantôme. Le manque de moyens financier évident devient alors une force, entraînant une force d'évocation crue et malsaine collant bien au film, un minimalisme efficace en ce qui concerne son atmosphère. Le personnage principal et ses lâchetés, les réactions des tueurs vers la fin sortent quand même le film des sentiers bien balisés du survival à l'américaine standard, et élèvent "Les proies" au-dessus de films bateaux et creux comme "détour Mortel" et autre "colline a des yeux 2".

[Superwonderscope]

Et comme prévu une veste pour le film : 10 500 entrées France sur 30 copies.
le film fonctionne bien sur 6 copies parisiennes où il réalise près des 2/3 de ses entrées. Ailleurs, les salles sont quasi désertes. Le film s'est complètement effondré dès le démarrage de sa deuxième semaine.

[comte vonkrolock]

Les Proies

Un film passé quasi inaperçu dans nos salles et qui pourrant même s'il est loin d'être parfait augure de bien beau partie prit de part ces décors, ou la nature des chasseurs qui est révéler sur la fin, du tous bon pour moi. Un excellent survival qu'il serait dommage de louper avec Leonard Sbaraglia l'acteur principale de Intacto un autre film espagnole a découvrir d'urgence.

Le propos du film est loin d'être porté contre les jeux vidéos, le fait que certaines séquences soit filmer de façon FPS, n'est là que pour alimenter le point de vu de certains des protagonistes, en aucun cas le réalisateur ne donne sont avis la dessus. D'ailleurs la longue interview qui accompagne le DVD ou le BR dans les bonus est justement la pour nous éclairer.

Difficile d'en dire plus sans trop spoiler...

Vu sur le BR de chez Wilde Silde au piqué exemplaire, madré dios que cé bo ces courses champêtres

le test chez Devildead du DVD :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... a-montana-