Le résultat fut une cata côté business mais coté créa, le film a certainement du surpasser les attentes de tout un chacun




Une équipe de scientifique créé une pilule capable de redonner la joie de vivre aux dépressifs en les focalisant sur leurs souvenirs les plus joyeux. La société de produits pharmaceutique les employant voulant sortir le produit de suite, les tests complémentaires sont laissés de côté. le produit est un succès mais... les effets secondaires ne tardent pas à faire surface.
Le côté non-sensique de certains gags rappelle une influence des Monty Python, mais c'est envers -comme leur série TV- la société de consommation et leurs dirigeants que les attaques sont les plus spontanées et les plus répétées. C'est pour beaucoup ce qui fait la particularité de ce Brain Candy et de l'humour corrosif qui s'en dégage, car il n'emprunte pas la voie de la facilité hollywoodienne (genre la queue dans une tarte aux pommes, entre autres) qui se révèle rapidement inoffensive. Voire en ce sens "Cancer Boy", avec un jeune cancéreux en phase terminale , se fichant ouvertement de l'exploitation de ce type de spectacle télévisé.
Tout est passé à la moulinette : les entreprises tentaculaires, les média, la consommation à tout va, le moralisme ambiant, la bonne tenue... avec plus ou moins de bonheur. certains gags tombant en effet complètement à plat -notamment lorsque le film vire à la comédie musicale le temps d'une chanson. (NB : ceci inspirera pas mal de films par la suite, le premier qui me vient à l'esprit étant la séquence générique de Get over It qui lui ressemble étrangement). Mais dans un esprit visuel très travaillé - cela ressemble à s'y méprendre à du Stanley Donen-Gene Kelly version 90's.
En tentant d'allier un univers visuel totalement original -les couleurs et les décors jouent un rôle relativement important- à des gags plus ou moins visibles à l'écran : il se passe en effet beaucoup de choses, et il faut prêter l'attention aux quatre coins de l'écran afin de ne pas manquer le détail de la scène. Comme par exemple la scène où le PDG arrive dans son building et tout est fait pour modifier la couleur de la moquette afin qu'elle soit toujours raccord avec ses chaussettes

Le film se permet (dans une mise en scène au diapason de la folie décalée qui règne) se traiter de manière parfois abrupte de sujets relativement graves sans pour autant verser dans le cynisme gratuit. C'est toujours novateur, complètement rentre-dedans, lunaire et assez ovniesque au final. Il faut, bien sûr, rester jusqu'au bout du générique final pour un dernier gag qui va bien.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la série TV (vers 1989-1992), ce sera une complète nouveauté. pour les autres, beaucoup de références à des gags & personnages antérieurs, mais la méconnaissance de ceux-ci n'empêchent pas d'apprécier ce Brain Candy. Pas une réussite totale, mais aucun ennui et des punchs bien placés.
NB2 : Brendan Fraser effectue un cameo réussi, non crédité au générique.
Z1 Paramount 1.85:1
2.0
88 mn