L'explorateur et scientifique Theodore Litton est contacté par une femme riche dont le mari a disparu alors qu'il était parti visiter des cavernes en Nouvelle Zélande. Litton se rend dans ce pays avec son assistant. Après avoir affronté une tribu cannibales, ils découvrent un réseau des tunnels s'enfonçant dans les profondeurs les plus mystérieuses du globe terrestre.

Quarante ans après le film Fox avec James Mason, Hallmark propose sa vision TV du roman de Jules Verne, en confiant un budget relativement confortable à un réalisateur habitué au cinéma (l'"autre" George Miller), ainsi qu'une vedette elle aussi associée au grand écran (Treat Williams). Si l'action du roman de Jules Verne se déroule initialement en Islande, on a ici l'idée - pas sotte - de la transposer dans une autre région du globe, en l'occurrence la Nouvelle Zélande. Ce qui permet d'aller tourner là-bas et d'en ramener quelques superbes séquences en paysage naturelle, dont une confrontation avec des guerriers maoris.
Par la suite, les aventuriers s'aventurent dans les cavernes du centre de la terre et vivent des aventures assez comparables à celle du début du roman. L'action tend alors à se ralentir et le manque de moyens est trahi par des décors de cavernes aussi toc qu'étroits.
Le film repart quand même bien avec la belle scène de la mer intérieure, passage obligée de toute transposition de ce roman, servie en l'espèce par des effets spéciaux de bonne qualité. Par contre, une fois arrivé sur l'autre rive, "Voyage au centre de la terre" oublie pratiquement tout lien avec Jules Verne pour partir dans un film d'aventures naïfs, entretenant plus de rapport avecles écrits de H. Rider Haggard (surtout avec "She"). Dès lors, on abandonne l'univers de Jules Verne pour rentrer dans celui des petits films d'aventures Hammer de la seconde moitié des années 60, ceux avec des continents perdus, des femmes préhistoriques farouches et sexy, et des reines gouvernant des royaumes souterrains.
On pense donc à "Prehistoric Women", à "La déesse de feu" (qui est même expréssement cité avec le personnage d'une reine reprenant la coiffe en plumes d'Ursula Andress). Nous avons le droit à des hommes lézards réussis et amusants pour assurer le quota monstre du métrage. Le film devient alors un divertissement sympathique, généreux (dans la limite de ses moyens) et bon enfant. Si ce "Voyage au centre de la Terre" ne respecte guère la lettre de l'oeuvre Vernesque, s'il souffre de passages ennuyeux (gros passage à vide à l'arrivée dans le village préhistorique) ou ratés (le dinosaure au bord de la mer intérieure !



Vu sur le dvd US Echo Bridge actuellement en vente sur amazon.com, mixage 5.1 très sage, et copie 1.33 d'origine correcte, mais qui a des soucis de compression dans les scènes très détaillées et agitées (dans la jungle). Aucun bonus.
Le test du dvd français elephant :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... THE_EARTH)