Le film est clairement porté par Belmondo de bout en bout. On refait le même avec Lorant Deutsch, forcément, ça sera pas la même. Du sur mesure donc, dans lequel Bebel est néanmoins épaulé par un casting de premier ordre. Rochefort, Charles Denner, Carla Gravina, Jean Desailly et un paquet de second role du cinéma français tous nickels, chacun bien à sa place, du vieux magnat italien à la call girl de service, aucune faute de gout à déplorer de ce côté là !
Le film doit aussi pas mal à son époque et à son auteur (un peu comme tous les films, OK). Je veux dire qu'il sonne très 70's pour tout un tas de trucs. La zik, la mise en scène, l'ambiance générale, les personnages de capitaine d'industrie, qui commencent à méler un peu tout, médias, politique, affaires, il y a aussi un peu d'un Tapie ds ce Bart Cordell. Et on retrouve également des obsessions de Labro ds cette histoire. Sa fascination pour les Etats Unis en premier plan, les citations directes de Kennedy, le perso du journaliste qui enquetait pr le compte du père Cordell.
Le film est assez franc sur ce qui concerne la sexualité du héros. Il prend les choses en main, énonce clairement ses envies du début à la fin, n'est pas particulièrement moral, on pt meme voir une dimension homosexuelle ds sa relation avec Charles Denner. Cordel prend ce qu'il veut, avec les femmes comme avec le reste. Ca change un peu des bonhommes tout lisse et assexué.
Voilà, au final un film pas forcément parfait. Qui promet bp, ne tient pas forcément "tout", notamment au niveau du dénouement, un peu expedié, de même que certaines facilités scénaristiques sont un peu torchées... Mais un très beau portrait, soigné, précis, attachant, plutot visionnaire si on se rappelle que le film a 35 ans, campé avec brio par Belmondo au top de son charisme. Un bon petit moment du ciné français des 70's.
