Ecosse, 1976 : le jeune James Murphey assiste impuissant à la mort de son scientifique de père, dévoré par le monstre du Loch Ness. 30 ans plus tard, encore fortement perturbé par cette épouvantable tragédie, James débarque dans la petite ville de Pike Island, sur les bords du lac supérieur où, le pense t’il, la féroce créature maritime à l’origine de tous ses tourments ne devrait pas tarder à refaire surface.

Gros pourvoyeur de films catastrophe à budget cassé destiné au marché vidéo, Paul Ziller s’attaque ici au mythe de la créature du Loch Ness. Aux antipodes du récent et pas terrible The Water horse : legend of the deep, dans lequel la célèbre bestiole apparaissait sous un jour bien plus avenant, Beyond Loch Ness opte pour la classique option économique ersatz Dents de la mer (tout comme Snakehead terror, l’une des précédentes oeuvrettes de Ziller) sans trop s’emmerder la vie avec les spécificités locales ou autres de la légende qu’elle met en scène. L’histoire se voit ainsi rapidement délocalisée à l’étranger (passé le prologue … censé se dérouler en Ecosse mais bien évidemment tourné au Canada comme le reste) et notre monstre prédateur s’avère dès la première séquence être aussi fin nageur que bon sprinter lorsqu'il évolue sur terre ferme.
Tout cela m’amène à penser qu’il ne faut peut-être pas prendre trop au sérieux cette petite aventure raisonnablement gore, le look de cow-boy du héros (et la zique qui accompagne plusieurs de ses entrées en scène) ainsi que quelques autres traces évidentes de second degré dans la mise en scène et certaines péripéties allant également dans ce sens. L’essentiel là dedans demeure qu’en dépit d’une intrigue et de personnages d’une rare inconsistance Ziller arrive à nous garder à peu près attentif pendant 87 minutes.
Les nombreuses apparitions du monstre aquatique et de sa portée donnent lieu à moult effets numériques variablement convaincants. OK, c'est un peu moche mais perso j’ai vu pire pour une prod Sci-Fi Channel. Enfin, niveau interprétation, je ne vois pas grand-chose à signaler. C’est sans doute Brian Krause (l’infortuné partenaire de Mila Jovovich dans Le Retour du lagon bleu) qui livre la prestation la plus marquante du film … autant dire que ça ne vole pas très haut de ce côté.
Sorti en DVD Zone 1 sous le titre Loch Ness terror (voir database du site).