Puffball (Nicolas Roeg,2007)

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dario carpenter
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Puffball (Nicolas Roeg,2007)

Message par dario carpenter »

Le trailer du nouveau film de Nicolas Roeg (qui n'avait rien réalisé pour le grand écran depuis "Two deaths" en 1995),c'est par ici:


http://fr.youtube.com/watch?v=5S9c4YLHQ0g
manuma
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Re: Puffball (Nicolas Roeg,2007)

Message par manuma »

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Pour avoir apprécié dans l’œuvre de Nicolas Roeg des films aussi peu consensuels que Eureka ou Track 29, je pense être assez réceptif à son travail. Mais là, comme précédemment sur son Cold Heaven, j’ai tout de même beaucoup de mal à m’enthousiasmer. Non pas cette fois que je trouve le film totalement hermétique dans son propos. La trame proposée ici – une histoire à la Rosemary’s Baby / Main sur le berceau prénatal sur fond de sorcellerie et légendes celtes – n’est pas compliquée à suivre et Roeg nous la narre de façon relativement classique, sans toutefois renier ce qui a fait par le passé une grande partie de sa réputation, à savoir un goût certain pour les ambiances tordues, une habileté dans l’art de charger ses récits d’une (souvent) sulfureuse tension sexuelle et un penchant prononcé pour les délires visuels bien psychédéliques.

Le souci ici, c’est que bien qu’imprégner de la forte personnalité de Roeg, le film ne va nulle part, ne décolle jamais, se contentant de n’être qu’une bizarrerie flirtant souvent avec le grotesque. Et cela sans compter qu’esthétiquement, on est très loin de The Witches, Eureka et Bad Timing (et je ne parle même pas de Walkabout). Beaucoup trop weird pour fonctionner en tant que suspense horrifique ou pour être pris au sérieux comme psycho-drame – le film tenant un peu des 2 genres – Puffball est assurément une œuvre atypique qui risque de rebuter plus d’un spectateur (dans l’hypothèse où des spectateurs puissent avoir l’occasion – et l’envie – de le voir, parce qu’il y a tout de même de fortes chances pour qu’il finisse dans les mêmes oubliettes cinématographiques que Track 29, Castaway – qu’est ce que j’aimerai le voir, celui-là ! – ou Cold Heaven). Indiscutablement atypique et pas inintéressant à voir en résumé, même si cela n’en fait pas un bon film et qu’il reste difficile d’encaisser toute sa symbolique lourdingue liée à la procréation et ses idées visuelles pas toujours du meilleur goût (tous les plans à l’intérieur du vagin de Kelly Reilly) sans esquisser un petit sourire.


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