Une dealeuse poète (Didda Jonsdottir) décide de vendre son carnet d’adresses pour fuir une terre (Islande) qu’elle apparente à une espèce d’Alcatraz nordique. Une aventure rocambolesque débute.
Solveig Anspach nous livre une comédie fort sympathique dont les péripéties narrées doivent d’abord aux personnages hauts en couleur que notre poétesse aura la chance ou la malchance de rencontrer sur son chemin. Un jeune thésard idéaliste, une “folle de Dieu”, un dépressif et une oie mangeuse de portable jalonnent un périple au cours duquel les êtres n’hésitent guère à se livrer via des conversations souvent très drôles. À ce propos, le réalisateur choisit de conserver le parti pris burlesque originel en évitant de jouer la carte — assez facile — de l’émotion laquelle singularise entre autres la comédie dite “douce amère” américaine. Quelques protagonistes (l’écrivaine solitaire, le dépressif...), voire même situations (rencontre père fils) prédisposaient pourtant à un certain pathos que notre cinéaste désamorcera aussitôt et c’est tant mieux.
À cela s’ajoutent les superbes paysages islandais, l’interprétation sans faille et une mise en scène plus que correcte. Une curiosité à découvrir...
Back soon, Solveig Anspach, 2007
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team