Five across the Eyes - Greg Swinson, Ryan Thiessen - 2006

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steph horror fan
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Five across the Eyes - Greg Swinson, Ryan Thiessen - 2006

Message par steph horror fan »

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Suite à la critique ultra négative d'Antoine Rigaud (http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=1765), un petit topic sur ce film qui doit être découvert ! (En VO, la VF n'étant pas formidable)

Personnellement, je suis en total contradiction avec l'avis d'Antoine. Sur les 3 films que j'ai vu pour le moment de la collection édité par Emylia, "Five across the Eyes" est mon préféré avec "Small town Folk"

L’histoire du film est somme toute d’un classique absolu : cinq filles se font poursuivre et malmenées par le conducteur d’une voiture à qui elles ont brisé malencontreusement un phare. Une intrigue banale, mais qui prend une véritable allure cauchemardesque pour nos héroïnes, qui vont vivre la pire nuit de toute leur (jeune) vie. Pour faire simple : elles ont croisé la mauvaise personne au mauvais moment. Ce qui peut arriver à n’importe qui.

Bien malin, les deux réalisateurs jouent avec ce postulat digne de n’importe quel "slasher movies" en filmant ce cauchemar en temps réel ! Le film dure 90 minutes environ, la descente aux enfers des filles dure donc 90 minutes ! Une manière ingénieuse d’impliquer encore plus le spectateur, qui se mettra alors sans difficulté dans la peau des filles et se demandera, si lui aurait réagi de la même manière. Le côté "amateur" du casting participe lui aussi à l’identification. On a là cinq filles qui pourraient être des voisines de quartier avec leurs problèmes d’adolescentes, leurs discussions "de filles". Rien de surprenant dans leur comportement, dans leur façon de parler, de réagir à la situation dramatique. Aucune d’entre-elles ne se transforme en "Ellen Ripley" pour venir dézinguer l’agresseur. Non, elles restent juste des adolescentes en proie à la panique, craquant nerveusement, essayant de trouver une solution pour mettre fin à cette nuit infernale.

SPOILERS SUR LA FIN

Il en va de même pour notre agresseur, ici une femme qui a apparemment quelques soucis avec la fidélité de son mari. Un soucis qui lui fait péter les plombs et la transforme en ange exterminateur, le phare cassé n’étant qu’un point de détail sur le pourquoi de sa détermination à martyriser les filles et à vouloir les faire passer ad patres, mais ça, on l’apprendra à la fin du film. L’actrice incarnant cette détraquée est Véronica Garcia, qui ne possède pas une grande carrière derrière elle puisqu’elle n’a joué que dans un court-métrage en 2005 ("Another part of Me") et a eu un rôle totalement anecdotique en 2006 dans "Steel City". Pourtant, elle s’avère excellente dans ce rôle de conductrice psychopathe, qui ne demande certes pas une grande performance d’actrice, mais qui se devait d’être totalement habitée par la folie pour provoquer une réelle panique chez les filles et nous faire également ressentir que seul une fin tragique pourrait venir conclure cette cavalcade meurtrière et sanglante. Elle devient alors un peu comme le Frank Zito du film "Maniac" : dans son esprit, les femmes sont toutes responsables de l’infidélité de son mari et donc, en veulent à son couple. Elles deviennent donc de mauvaises femmes qu’il faut punir. Et pour se faire, elle n’hésite pas à humilier les victimes de sa folie, à leur en faire baver un maximum, comme dans cette séquence où elle les oblige à se déshabiller et force l’une d’elle à uriner sur les vêtements regroupés et posés sur le sol.

SPOILER END

Petit budget oblige, les séquences sanglantes seront assez soft en terme visuel, certaines sont même filmées en hors-champ. Mais elles restent efficaces de par les bruitages qui nous font comprendre et ressentir ce qu’on ne voit pas, un peu à la manière du découpage de visage du film "Gruesome" qui provoquait son petit effet rien qu’avec les cris de l’actrice. Le final est quant à lui assez extrême dans son achèvement, jouant avec l’hystérie collective, ce qui réjouira les amateurs de hurlements féminins. On n’est pas loin du "Bully" de Larry Clark en termes de froideur et de malaise concernant ce final très cru. Œil pour œil et dent pour dent serait-on tenté de dire. La dernière phrase du film, qui est exactement la même que la première, prononcée par la même personne, ajoute certes une petite touche d’humour bienvenue, mais nous fait surtout prendre conscience, de la même manière que dans le film de Larry Clark, que ces adolescentes, malgré le geste qu’elles viennent de commettre, n’en ont pas véritablement conscience ou ne le font pas passer au premier plan de leurs occupations. Elles viennent de commettre un acte grave, mais le plus important, c’est de ne pas salir la voiture de maman (qui, pour la petite histoire, appartient à la mère de l’un des réalisateurs, la voiture conduite par la psychopathe appartenant au réalisateur lui-même). De l’humour noir en somme, qui baigne d’ailleurs l’intégralité du métrage et plus principalement avec la séquence du pot contenant les cendres du père de l’une des filles et qui s’avère franchement drôle.

Petit détail technique, toutes les scènes du film ont été filmées de l’intérieur du véhicule de nos héroïnes. Les images sont prises à partir des sièges arrières, à travers le pare-brise, les fenêtres, les portes ouvertes, le coffre. On peut s’amuser à imaginer le caméraman en train de se tordre ou de se mettre dans des positions inconfortables à l’intérieur de la voiture pour pouvoir avoir le meilleur angle de vue ! Ca n’a pas dû être tout le temps évident mais ça démontre encore une fois qu’un faible budget pousse à avoir des idées et que les réalisateurs osent tenter des choses qu’on ne verrait pas forcément dans un métrage mieux loti financièrement.

"Five across the eyes", sous ses allures de film semi-professionnel (ou semi-amateur diront certains) s’avère franchement bien foutu et malgré quelques légers passages un peu vides, il reste efficace et bien allumé. L’ambiance hystérique est bien gérée et gagne en intensité à chaque nouvelle apparition de la psychopathe frappadingue. Bref, un "very low budget" que je conseille aux amateurs de films indépendants, et aux autres aussi !

PS : ok avec Antoine concernant la séquence des "pansements", je n'ai pas compris non plus son utilité.

:wink:
Dragonball
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Re: Five across the Eyes - Greg Swinson, Ryan Thiessen - 2006

Message par Dragonball »

Five across the eye

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Cinq jeunes filles partie en voiture voir un match de football se retrouvent poursuivie par une psychopathes après qu'elles lui aient enfoncé l'arrière de sa voiture.
Balancé un peu anonymement parmi les autres titres de la collection Extreme récement sortie en Z2, "Five Acros the eyes" s'avère pourtant, au contraire de certains autres titres (Au hasard, la grosse bouse "Zombie Diairies" ! )8) être une petite production toute à fait digne d'interet.

Croisement entre Duel (Pour le pitch de base), Le projet Blair Witch (Pour la façon de filmer) et Wolf Creek (Pour son personnage pyschopathe completement cinglé !), "Five Across the eyes" est un film qui laisse au début assez dubitatif. Les piaillements incéssant des 5 dindes enfermées dan leur bagnole s'avérant vite très saoulant et la réalisation, façon "Je filme n'importe comment pour impliquer le spectateur", donnant rapidement vite envie de gerber !

Pourtant, le premier face à face avec le cinglé du film donne le ton. Orignalité du script, il s'agit ici d'une femme qui s'avère par ailleurs assez impressionnante. Hytérique, elle hurle comme une folle et s'avère particulièrement sadique. La scène qui s'ensuit n'aurait d'ailleurs pas déparaillée dans un rape and Revenge des années 70/80.

Peu à peu, on rentre donc dans le film, une folle course poursuite entre une bande de filles devenue la proie d'une malade mentale sanguinaire. Certaines scènes s'avèrent ainsi particulièrement efficaces, comme par exemple une séquence ou, les filles s'étend momentanement dispersée dans la nature, la caméra se concentre sur le visage terrifié d'une d'entre elle, alors que retentissent dans la nuits de nombreux coups de fusils !

Dans le même, genre, jouant habillement sur le hors champ, la séquence ou une des filles, réfugiée dans le coffre de la voiture entend sa copine se faire torturer par la psycho et que l'on voit soudain sa main surgir dans le coffre pour y fouiller dans une boite à outils fait sacrément son petit effet ! :shock:

Et des séquences comme celle ci, il y a beaucoup d'autres dans "Five Across the eyes", par ailleurs parfois bien gore, même si la façon de filmer, rajouté au fait que tout le film se passe de nuit, fait que le ne distingue parfois pas grand chose de ce qui se passe à l'écran.

Bref, un film particulièrement hargneux et assez surprenant dans certaines de ses audaces !
Seb2
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Re: Five across the Eyes - Greg Swinson, Ryan Thiessen - 2006

Message par Seb2 »

filmé avec les pieds. j'ai un seuil de tolérance relativement bas, mais à ce regime là... je cherchais du pétrole !!!!

pas tenu jusqu'a la fin.... mediocre.

0/10
Dragonball
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Re: Five across the Eyes - Greg Swinson, Ryan Thiessen - 2006

Message par Dragonball »

Ben tu verras "DArk Floor" c'est mieux filmé ! :mrgreen:

Sauf que t"auras interet a prendre un polochon et une bonne thasse de café quand tu le découvriras ! :mrgreen:
Seb2
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Re: Five across the Eyes - Greg Swinson, Ryan Thiessen - 2006

Message par Seb2 »

:mrgreen: :D :mrgreen:
arioch
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Re: Five across the Eyes - Greg Swinson, Ryan Thiessen - 2006

Message par arioch »

Seb2 a écrit :filmé avec les pieds. j'ai un seuil de tolérance relativement bas, mais à ce regime là... je cherchais du pétrole !!!!
:D

FIVE ACROSS THE EYES, c'est comme MARTYRS, c'est un film qui divise ! C'est donc probablement un chef d'oeuvre ! :D
"Fuck The World", Rambo
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