
Rares ne furent pas les réalisateurs italiens qui un jour ne touchèrent pas à la comédie et plus particulièrement la sexy comedie avec certes plus ou moins de bonheur.
Martino n'échappe pas à la règle et caressa le genre avec 40 gradi all'ombra del lenzuolo all'ombra devenu chez nous Le sexycon... et il est vrai que la temperature interieure de nos mâles est bel et bien ici de 40° au vu de leur soif de plaisirs féminins.

Martino n'invente rien et reprend ce qui a fait le succés du genre à savoir quelques pulpeuses gourgandines assaillies par de bien lubriques macho tous plus sots les uns que les autres mais ayant également un autre point commun, une douce laideur qui les transforment en benets de première qui contre toute attente les erigera en triomphateurs du sexe aprés toute une série de quiproquo.
Le film repose donc sur les poncifs les plus usés de ce cinéma polisson en accumulant les personnages de putassines tentatrices faussement pudiques et les mâles italiens en rut obsédés implorant et gémissant à grand renfort de gesticulations frenetiques et de cabotinages.
Le fait d'avoir sectionné son film en 5 sketches n'est pas réellement une originalité ceci ayant déjà été fait à plusieurs reprises mais il faut avouer que si on aime un tant soit peu ce type de comique populaire, Le sexycon séduira les fans qui y retrouveront donc toutes les situations inhérentes au genre mais également un sens assez appréciable du rythme et de la mise en scène, mise en scène qui évite ici cette vulgarité trop souvent associée à la sexy comedie.
Jamais lourd mais toujours léger et frivole, jamais obscène mais toujours fin et frais, Le sexycon même s'il ne cultive pas toujours la délicatesse du trait ou la nuance, nous présente 5 situations un peu inégales en quelques vingt minutes chacune.
La belle jument nous présente une brune capiteuse incarnée par la Fenech affolant tous les obsédes sexuels du coin. L'affreux Marelli la convoite mais c'est un homme encore plus laid qui comblera la belle. L'histoire vaut surtout outre la présence dla strabique Fenech toujours aussi enflammée et guère avare de ses charmes par l'interprétation étonnante de Tomas Milian, méconnaissable sous son maquillage de niais hideux et obsédé, totalement à contre emploi de ce qu'il avait fait jusque là, prouvant tout le talent de l'acteur s'adonnant ici à un exercice peu évident: faire rire. Challenge réussi contrairement à sa piteuse prestation dans Messaline et imperatrice et putain de Bruno Corbucci.
Le sketch suivant nous conte les mésaventures d'une épouse outrée qui en échange de trois heures d'amour recevra trois fois vingt millions d'un original qui est en fait un associé de son PDG de mari, le jovial et girond Franco Diogene. Sympathique moment relevé par la présence de la Bouchet en blonde à lunettes peu farouche derrière ses airs d'épouse modèle.
Le 3eme segment, En panne de sens, de loin le plus faible et le moins original, nous fait faire connaissance avec un couple joué par la Ralli et Alberto Lionello et qui pour retrouver leur vigueur sexuelle d'antan s'invente des personnages et des situations notamment en louant une Rolls et en se déguisant respectivement en comtesse et son chauffeur.
Les deux derniers sont sans aucun doute les meilleurs et les plus jubilatoires.
Vue imprenable nous narre les mésaventures d'une femme, la gracile Sydne Rome, entretenant avec son berger allemand des relations d'amants terribles


Le garde du corps demeure quant à lui un grand moment de par la présence du batracien Marty Feldman qui ici s'en donne à coeur joie en déployant toute une panoplie de grimaces dont il a le secret. Il est un truculent et fort envahissant garde du corps devant protéger une belle brune milliardaire incarnée par la Haddon, toute juste sortie de la peau de Spermula

Les inconditionnels de Feldman et les autres seront comblés par l'extraordinaire performance de leur idole, véritable succession de gags et de grimaces toujours étudiées, un Feldman déchainé qui finira transformé en gargouille de platre épileptique. Un très grand moment.
Une agréable polissonerie donc où le coquinou retrouvera selon son humeur du moment cinq techniciennes a plaisir differentes, divines diva d'alors: la luxuriante Ralli, la gracile effarouchée Sydne Rome, la bourgeoise à lunettes outrée la Bouchet, la pétillante et candide Haddon et bon.. la capiteuse et charnelle Fenech que decidemment je ne supporterais jamais.. Beurk!