Torino centrale del vizio s'apparente à des sexy polars tels que le catastrophiX Le porno killers avec qui il partage nombre de points communs.
Tout d'abord, le fouillis du son scénario si jamais scénario il y a, premier point portant la patte de Polselli également.
Basé sur une série de flashes-back qui au bout d'un moment ne se distingue plus du présent, on suit avec beaucoup de mal puis d'indifférence l'itinéraire d'Helen, une prostituée tendance lesbienne désirant quitter le milieu pour connaître l'amour avec Mirko. Ceci n'est pas du goût d'une bande de petites frappes qui décident de la kidnapper afin de lui faire entendre raison, une bande de malfrats avec laquelle Mirko semble avoir un lien.
Sur cette trame simpliste se greffent toute une suite de faits dont on cherche vainement le rapport avec l'histoire tout comme on cherche à colmater les trous d'un scénario gruyère. On abandonne assez vite d'autant plus que l'ennui nous ayant gagné, on sombre dans un état de demi-somnolence qui ne nous quittera plus.
Autre marque Polsellienne est ce titre prometteur qui n'a aucun rapport avec le film lui même. Si l'action est censée se passer à Turin, c'est à Rome et dans les régions piemontaises qu'il fut tourné tandis que de vice il n'y en a point si ce n'est semble t'il le désir d'Helen de connaître le passé de Mirko ainsi que ses travers avant de l'épouser..
Car là encore on se pose des questions: Sont ils mariés, sont ils amis, quelle est leur relation exacte dans le passé, comment se sont ils connus... A nous de l'inventer si jamais l'envie nous en prenait.
L'ultime marque de Polselli est la présence de son égérie, prestigieuse catin, la Calderoni, dont ce fut une des dernières prestations, une Calderoni fort avare de ses charmes cette fois puisque tout juste apercevrons un sein.
Pour le reste, le film est d'une extreme gentillesse. L'action se résume à quelques coups de poings molassons chorégraphiés entre virils moustachus et un viol avorté


L'érotisme est ici souffreteux. Seule la Daunia, égérie Matteienne, sauve les meubles en dévoilant sa nudité mais de façon si soft que ca en devient frustrant. Ah la Daunia!!

L'interprétation est inexistante, le piètre Raul Martinez est d'un statisme sidérant aux cotés d'une Calderoni quasi transparente et ce n'est pas la BO de Cipriani qui relevera l'ensemble.
Après le tout aussi incomprehensible La casa dell'amore.. la polizia interviene, polar satanique sans queue ni tête, voilà une fin de carrière déprimante pour Polselli.
Le corbeau vicieux qui lui n'abandonnera pas le milieu!

