De ce que j'ai vu chronologiquement :
Le mouton à cinq pattes (1954) : Un peu vieilli, totalement construit autour de son interprete principal (Fernandel), une comédie qui semble un peu d'un autre temps quand on la découvre aujourd'hui. Un certain charme subsiste, mais ca reste anecdotique.
La vache et le prisonnier (1959) : Vu ya pas mal de temps, tout gamin, donc assez peu de souvenirs. Je n'avais pas été autant emballé que sa reput' me l'avait laissé esperer. Comédie honnete, mais pas au niveau de son statut de classique. A revoir pt etre....
Un singe en hiver (1962) : Chef d'oeuvre ABSOLU. Une formidable adaptation, qui conserve merveilleusement l'esprit du roman de Blondin, porté par un tandem de comédiens au sommet, Gabin - Belmondo, ds un film en sorte de "passage de temoin" entre deux des comédiens les plus populaires de l'histoire du cinéma français. Ajoutez y un scope N&B du plus bel effet, les dialogues d'Audiard, et une mélancolie générale, renforcée par ces beaux paysages du bord de mer. Le meilleur film sur l'ivresse au passage. Un de mes films de chevet, tout confondu.
Mélodie en sous sol (1963) : Un bon polar, soigné techniquement, solidement interpreté, qui contient ses moments de bravoure et ses scènes cultes, mais pas forcement captivant de A à Z non plus. Mais du tout bon qd meme hein.
Cent mille dollars au soleil (1964) : Très bon film d'aventures populaire à la française. Sorte d'equivalent léger du "Salaire de la peur", porté par Bebel et Ventura. Très beau esthétiquement aussi, un vrai gd divertissement populaire de qualité.
Week end à Zuydcoote (1964) : Sympathique fable sur l'absurdité de la guerre, le film vaut surtout pour ses comédiens, et une vision assez originale de la guerre. Qui nous montre que meme au sein d'un conflit mondial concernant des millions de personnes, les hommes restent des hommes, individuels, avec leurs qualités et leurs faiblesses.
La bataille de San Sebastian (1968) : Vu tout gamin, pas bp de souvenirs du tout. Un bon divertissement pr autant que je me souvienne, à l'americaine, efficace.
Le clan des Siciliens (1969) : Casting trois étoiles, là aussi des scènes restées ds les mémoires. Du solide polar à la française, ambitieux, soigné. On pourrait esperer encore un chouia mieux qd meme au vu des talents en présence.
Le casse (1971) : Plus aucun souvenir si ce n'est la fin d'Omar Sharif !
Peur sur la ville (1975) : Mortel. Pt etre le meilleur polar avec Bebel en tete d'affiche ! Un pur buddy movie, porté par une partition exceptionelle de Morricone. Un film que j'ai vu et revu durant tte ma jeunesse, voire plus tard, et qui n'a pas pris une ride. Les poursuites, en voiture, à pied, Mynos, le duo Bebel - Denner, les trips sur le son, les influences giallesques, vraiment du tout tout bon !
Les Morfalous (1984) : Pas bp de souvenirs, vu jeune aussi. C'etait un peu lourd ds mes souvenirs, tous les défauts des mauvais Bebel 80's, je me souviens plus vraiment si à coté de ça il y avait des qualités....
Mayrig / 588 rue Paradis (1992) : Un joli temoignage, sobre, classieux, emouvant. Sorte de testament, quelque part, c'est beau que Verneuil ait fini là dessus. Touchant, ce que le film perd en qualité objective, il le rattrape sans mal en émotion.
Globalement un très très grand réal à mes yeux, le genre de mec qui m'a fait aimer le cinéma, qui a bercé mon enfance, qui a travaillé avec tous les plus gds acteurs que j'ai pu aimer, de Gabin à Delon en passant par Belmondo ou Lino. A la manière d'un Lautner ou d'un De Broca, un des fers de lance du cinéma français populaire des années 60 à 80 (voir plus meme pr Verneuil). Le genre de gars dont TOUT LE MONDE a déjà vu des films, mais qui a toujours pris ça avec détachement, humilité, simplicité, pensant juste à faire son travail, loin des tortures mentales de ceux convaincus de faire du cinema d'auteur. Et ses films n'ont à mes yeux pas pris une ride. Le genre de mec à qui on a juste envie de dire "Merci" !

"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "