Le film patauge un peu au bout d’un moment, avec son intrigue policière au développement assez laborieux et ses 2 enquêteurs vedette dont l’absence de perspicacité prête légèrement à sourire. C'est à l'origine une production télé et cela s’en ressent, dans le relatif statisme de la réalisation, confinant l’essentiel de l’action à quelques (très beaux) décors de studios, comme dans l’ambiance assez décontractée dans laquelle baigne l’ensemble, tranchant avec la noirceur de certaines situations (à cet égard, la dernière séquence déconcerte plus qu’elle n’amuse).
A côté de ça, le film possède un petit cachet visuel, il y a quelques trouvailles sympathiques au sein du récit, principalement liées au personnage de dandy zinzin campé par Patrick O’Neal, tout de même assez inquiétant par moment. Et puis difficile de ne pas être séduit par la grande trouvaille du film, celle des signaux sonores et lumineux nous avertissant à chaque fois qu’une séquence choc va se produire. Délicieusement kitsch et redoutablement efficace à la fois. En résumé ça ne vaut certes pas le
Dark intruder d’Harvey Hart, auquel il m’a vaguement fait penser (la couleur en plus), mais c’est loin d’être désagréable.