The Transporter 3 - Olivier Megaton (2008)

[Superwonderscope]

En dehors du fait que la seconde séquelle de la franchise vient de sortir cette semaine à peu près partout, que le film est en tête du box office français, qu'il patine un peu aux USA... Jason Statham continue son bonhomme de chemin de "héros" issu de la classe ouvrière :

Un article intéressant sur le d'IFC sur ses rôles au cinéma:

http://www.ifc.com/film/film-news/2008/ ... tatham.php

Sinon, c'est le metteur en scène d'Exit et de la Sirène Rouge qui se colle à T3. Une plate-forme de lancement pour Hollywood?

[dog]

J'aime bien cet acteur dans son côté monolithe qui a l'air d'avoir une gueule de bois permanente, son accent particulièrement et puis ses performances de combattant, il y va.Mais on ne le sort pas des masses de son rôle, quand au Transporteur autant j'avais kiffé comme un gosse au premier, autant le second était franchement minable, le troisième à mon avis ça sera à la maison.

[dog]

Bon bah finaement ça bien été à la maison et j'avais raison. Fallait pas s'attendre à autre chose avec le producteur/"auteur" Luc Besson et ses formules à deux balles. Il y a tout le machin, la pisseuse et sa scène de pipi, les flics minables (qui roule en R16...) et qui se font buter, le propos démago (le second, qui voulait imiter Man on Fire avec un méchant à la Bad Boys... tout un programme, faisait exception) hier sur les pauvres chinois qu'on exporte par container (et en passant un clin d'oeil au public chinois) aujourd'hui sur l'écologie et les vilains qui veulent polluer la terre avec leurs saloperies (cette fois on vise le monde, ça s'ambitionne chez Europa Corp)... bref, toute la lyre. Mais bien entendu c'est pas ça qui intéresse dans un Transporteur. C'est les acrobaties, comme au cirque.
Question narration la chose est un peu plus sophistiquée, on fait plusieurs allez retour ente le héros et le complot (oui un complot ! Dans un Transporteur ! Tadaaa) et ça complique un peu, on a presque l'impression de voir un film si c'était pas filmé pour faire la pute. L'image bien léchée entre Michael Bay et Ridley Scott quand il est en petite forme et découpage itou.
Parce que Statham est un acteur également les scénes de couloirs (enfin de voiture) sont assez bien rythmé et la mannequin de service s'en sort tranquille dans ce rôle codifié pour plaire au public 14/18 ans. Elle boit, elle se défonce, elle s'éclate à Ibiza et sexuellement elle est liiiibre dans sa tête ! Et pis tient, tant qu'on y est, on a le droit à deux strip tease façon G.I JOE en voiture pour la mademoiselle, car hein aujourd'hui faut penser au public féminin, qui joue au jeux vidéo, tout ça !
Question action, bah c'est un peu la même que pour le premier. Terminé les voitures volante qui arrache des bombes mais les super bombes de la mort qui tue sont toujours là, c'est même, dirons nous, le coeur du sujet. Je n'en dirais pas plus, je m'en voudrais de spoilier de tels enjeux narratif. Bref on passe plus de temps en voiture, ou autour, Audi est très contant. Quand au combat, eh bien là c'est la même aussi, Plan large en plongé, regard circulaire qui tue, tous les méchants apparaissent dans le cadre pour qu'on puisse bien les compter, le Transporteur enlève sa veste avec classe et énergie, brise un os, et jette sa veste sur un porte manteau pour ne pas la froisser. Ca toujours été un garçon très maniaque, un ancien militaire voyez vous. Il se bat toujours à la mode honk kongaise, c'est bien chorégraphié c'est bien dommage, le premier était un peu plus teigneux. Le géant de service se pointe, normal, machin lui met une dérouillé, normal. Il arrive à destination, sauve la fille, tue le méchant, un mec abonné au rôle de méchant et qui se débrouille comme il peut avec son personnage aussi développé qu'une frite. Bref on est plus ou moins revenu au base du premier, on s'ennuie gentiment, peut-être que la surprise du premier est passé, peut-être que Besson ne fait pas des films mais des produits, comme le Capitaine Igloo.
Conclusion : indice de pénétration probable auprès du public visé : 60% Indice d'intérêt autour d'une soirée Pizza/Pétads/Bière ou PPB : 50% si on a jamais vu les autres, qui descendra à 30 si on a vu le premier.

[Superwonderscope]

C'est en effet assez peu intéressant au final. le premier avait quelque chose de tut aussi faisandé dans le concept, mais il ne s'en sortait pas trop mal. ici, ça sent surtout la re-redite et l'épuisement d'un filon. le commentaire ci-dessus en parle assez bien.
Comme JCVD, chaque film avec Statham a droit à l'examen de plastique musculaire via la scene topless (et parfois de la nudité totale comme pour Death Race) mais c'est pour du public adolescent, on s'en tiendra à une romance à 3 forints, de l'érotisme Lidl et de l'action aussi-bien-que-les-ricains. C'est assez primaire dans son essence, plutot mal écrit (en gros, c'est le concept de Speed reprisé et prémaché pour un public peu exigeant) et curieusement, on s'ennuie en cours de route avec les scènes d'actions mises bout à bout à la vas-y-comme-jte-pousse.
Les accélérations utilisées pour donner plus de dynamisme aux poursuites en voitures passent mal à l'écran, cela donne un cote encore plus superficiel à l'ensemble... et c'est sans compter sur les erreurs assez grossières (entre la voiture de dirigeant sur Bucarest et partant dans l'autre sens au final... Statham qui paye son essence avec un billet de 50 euros en Hongrie (la monnaie nationale demeure le forint), dont les marchés ressemblent toujours à un pays post-communiste de 1990... OK, Besson fait en effet dans le produit exportable qui fait tout pour masquer son origine à base de ramassis de clichés (on n'échappe pas non plus au couplet sur Jerry lewis), mais ce nouvel opus dépasse ses modèle. De la consommation courante/jetable, très dans l'air du temps... et le tout à grand renfort de rap (même Berléand qiu semble s'emmerder un peu écoute ça dans sa R9). Gros sabots jusque dans le détail.
C'est profondément débile, ça en a parfois conscience mais ça n'est même plus fun.

Ceci dit, cette opération financière est juteuse pour EuropaCorp. le produit s'est tellement bien vendu et il est le film de la série (et le film dont Statham est le héros par la même occasion) qui a le mieux marché à travers le monde. Donc même sans aucun vrai scénario nul doute qu'un 4 va voir le jour...

Vu sur le DVD Z2 UK de chez Icon, avec une piste DTS bruyante mais pas très fine pour un film aussi bourrin.. 2.35 avec 16/9e sur 1h40, une couleur quasi metallique (on sent un long travail de, post production pur rendre le film aussi peu naturel que possible). Je n'ai meme pas le courage de regarder la featurette, ceci dit...

[MadXav]

Après un deuxième opus juste minable, celui-ci redresse un peu la barre, ce qui en fait un film médiocre devant lequel on ne s'ennuit cependant pas trop.
Le gros problème, c'est surtout le gros sentiment de redite par rapport au premier volet. Marseille, les mêmes rues, la même maison, les problèmes qui rattrapent le héros chez lui, le colis qu'est une femme/fille de, la séquence de la nana qui pisse (incroyable ), le combat à 1 contre X dans un garage etc.
Bref, on a un peu l'impression de voir un remake du premier, effet de "surprise" en moins. Du coup, on suis le truc d'un oeil. Très vite, l'espoir d'être étonné s'évapore et ce à juste titre. Transporteur 3 est un produit lambda qui vient s'accrocher aux autres dans la plus grande indifférence. Les caméras accrochées aux pare-chocs sont toujours impressionnantes mais Megaton merde assez souvent en ajoutant des accélérés mal venus et des plans pas raccord du tout (le camion qui fait un tête à queue : Scène impossible à comprendre !). Fort heureusement Statham bouge assez bien face aux branquignoles qu'on lui oppose.
Bref, c'est moins énervant que le précédent mais c'est aussi bien plus fainéant.