En Afrique du Nord, pendant la deuxieme guerre mondiale. Le colonel Masters (Nigel Green) s'est fixe comme objectif de detruire les reserves de carburant de l'armee de Rommel qui se trouve 600 kilometres derriere les lignes ennemies.
Apres plusieurs tentative ratee, il force la main au capitaine Douglas (Michael Caine) et l'envoit avec sept repris de justice dont le capitaine Leech (Nigel Davenport) faire le sale boulot. Enfin, tel est ce que ces deux-ci croient, car en fait, ils sont cense "ouvrir la marche" pour un plus grand detachement et attirer sur eux les troupes allemandes, italiennes et leurs allies nomades. Les chances de survies diminuant a chaque kilometres avance...
De Toth toujours en l'Europe, et apres quelques films tournes en Italie s'attele a ce remake British des "Douzes Salopards" sortie l'annee precedente.
Les approches d'Aldrich et De Toth sont tres differentes sur un canevas pourtant similaire.
Chez Aldrich, Lee Marvin est aussi tete brulee que ses salopards, tandis que Michael Caine veut suivre les "regles". La societe de classes se retrouve ainsi dans la mouture britannique.
Aldrich divise son film en deux partie; l'entrainement et l'operation en elle-meme. On a donc le loisir de s'attacher(?) a son groupe, tandis que le metrage de De Toth ne presente que l'operation.
Par contre, l'approche de De Toth est de donner plus de details dans les perigrinations de ses chiens de guerre. Le terrain du desert a traverser ne se montre donc pas avare de caillous, de tempetes de sables, de collines a franchir, donnant ainsi l'occasion a nos coupe-jarrets de s'entrainer sur le tas.
La, ou Aldrich denoncait par une violence hyperbolique que "la guerre, c'est l'enfer", De Toth prefere montrer par le truchement de l'evolution du personnage de Michael Caine de l'officier raide au baroudeur pret a tout pour survivre. De Toth fait aussi montre du legendaire cynisme "British" pour se differencier de l'oeuvre-mere.
Le film semble etre un peu tombe dans l'oubli, sans doute reste dans l'ombre de son illustre predecesseur. Il n'en est pourtant pas moins dote de qualites, telle son traitement et ses acteurs.
En tant que tel, il reste en-deca de l'oeuvre d'Aldrich, mais par contre au-dessus des (fausses) suites tv artificiellement rattachees a celle-ci.
A decouvrir et a garder a l'oeil au vu du projet "Inglorious Bastards" de Tarantino.
Play Dirty: 3.25 / 5
Play Dirty - Andre De Toth (1968)
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En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.