En Floride, les mésaventures de Tony Roma, gentil voyou, un peu gigolo à ses heures perdues, constamment poursuivi par des maris jaloux, la police, la mafia et un agent des services secrets.
Cette seule et unique association entre le débonnaire Bud Spencer et – en quelque sorte son antithèse – le très remuant Tomas Milian, connue chez nous sous le titre plus coloré d’Escroc, Macho et Gigolo, est signé Bruno Corbucci, le frère le moins futé de la famille Corbucci, dont je ne suis pas prêt d'oublier le peu ragoutant Messalina, Messalina !
Ici point de délires scato-gores comme dans le titre pré-cité, Cane e gatto évolue dans des eaux comiques nettement moins troubles. Ce qui ne veut pas dire que ça vole beaucoup plus haut non plus au niveau de l’humour. Plus ou moins inoffensifs, les gags béta du film risquent même d’un rebuter plus d’un. Mais moi j’avoue m’être plutôt amusé aux pitreries d’un Tomas Milian en roue libre, fringué et coiffé comme Dick Rivers, au jeu monolithique de Bud Spencer, en décalage certain avec son personnage, agent spécial travaillant sous couverture comme vendeur d’électroménager à domicile, ainsi qu’à une VF d’époque qui se lâche bien par moment (cf. les 2 séquences de démonstrations de produit par Spencer ou encore l’accent outré qu’on a collé à Milian) et renforce le côté joyeusement nawak d’une intrigue déjà peu soucieuse de cohérence. A retenir également un thème musical kitsch et entraînant de La Bionda.
Après, on a aussi le droit de trouver l’alchimie entre Spencer et Milian discutable, la dernière demi-heure, se resserrant sur l’intrigue policière, bien laborieuse, la réalisation de Corbucci paresseuse – même si je trouve la petite poursuite automobile de milieu de film plutôt bien filmée … dommage qu’elle soit aussi peu spectaculaire - et l’ensemble assez laid visuellement, trait commun à toutes les productions italiennes tournées en Floride j’ai l’impression. Le film existe en DVD Zone 2 en VF chez l’éditeur Fravidis et dans une collection Bud Spencer & Terence Hill (?!), en VA et VI sans sous-titre.
