Captain Nemo and the underwater city - James Hill (1969)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
manuma
Messages : 3001
Enregistré le : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Captain Nemo and the underwater city - James Hill (1969)

Message par manuma »

Pendant la guerre de Sécession, le mystérieux capitaine Nemo recueille six naufragés dans son merveilleux domaine, le «Nemo's Land», une ville sise sous la mer et entièrement faite d'or. L'un des hommes tente de s'évader mais, ce faisant, il met en péril le secret absolu sur lequel repose l'existence même de la cité.

Image


Curieux casting que celui proposé par cette aventure du capitaine Nemo librement inspirée des écrits de Jules Verne, signée par le britannique James Hill. On y retrouve Chuck Connors, qui ne joue pas les gros bras pour une fois mais un sénateur américain pacifiste, la James Bond girl Luciana Paluzzi, vue dans plein de bons bis ritals tout au long des années 60 et 70, Nanette Newman, aperçue principalement dans les films de son mari Bryan Forbes, et l’immense Robert Ryan, un peu à l’étroit dans son costume de capitaine Nemo, personnage transformé pour l’occasion en sorte de gourou baba du fond des océans.

Le film nous invite donc à découvrir la citée sous-marine de Templemer, où tout le monde vit d’amour et d’eau fraîche, mange du poisson dans des couverts en or et boit de la bière gratos, et ou personne ne semble vouloir remettre en question l’autorité suprême d’un chef taciturne pourtant un rien mégalo. Un fragile havre de paix, bientôt menacé par l’arrivée de quelques naufragés pas trop décidés à se fondre dans le moule de cette expérience mystico-sociale. Voilà donc une trame relativement classique que Hill et son scénariste exploitent sans génie, orientant clairement leur récit du côté du divertissement pour la jeunesse. Ainsi, en dépit d’une intrigue centrée autour de thèmes aussi peu propices à la déconnade familiale que la cupidité, la jalousie ou la folie douce – tares que se répartissent les protagonistes secondaires – et d’une séquence de mort plutôt violente par noyade, on nage donc dans la béatitude, au fil de péripéties convenues d’une naïveté devenant rapidement fatigante. Plus embêtant encore, le rythme du récit est drôlement bringuebalant, traversé de gros temps morts transpirant le remplissage (l’interminable séquence de la visite de la ferme sous-marine, le passage comique au pub avec la machine à bière) puis étonamment ressérée dans sa seconde moitié, avec notamment un Chuck Connors qui se retrouve d’un seul coup bras droit de Nemo, au commande d’un sous-marin.

Dans la forme, le film n’est pas vilain à regarder. C’est filmé en scope, et si Hill n’en tire rien d’exceptionnel ça donne toujours une certaine classe à l’ensemble. Les séquences maritimes / sous-marines vont de l’honorable – les plans avec maquettes – au médiocre - globalement tout ce qui est filmé sans trucage. Et le plus impressionnant demeure finalement la citée sous-marine et ses intérieurs. Un décor bien kitsch, rococo à souhait, qui donne un petit côté Willy Wonka à l’ensemble.

En résumé ça se laisse voir mais, entre un manque certain de spectaculaire, un scénario d’une niaiserie parfois gênante et un Robert Ryan sous-exploité, moi je dis que je n’échangerai pas ça contre un Continent des hommes-poissons du père Martino. Diffusé les semaines passées sur TCM dans une copie tout à fait correcte, au format qui plus est.
manuma
Messages : 3001
Enregistré le : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Re: Captain Nemo and the underwater city - James Hill (1969)

Message par manuma »

Le label FSM vient de sortir la musique de ce Captain Nemo and the underwater city, partition signée Angela Morley. J'avoue que ce score ne m'avait pas spécialement à la vision du film, mais je le signale quand même pour ceux que cela intéresse.


Image
Répondre