Sur le retour d’une mission d’exploration vers la planete Mars, l’equipage d’un vaisseau d’exploration est envoye a travers le temps et revient sur terre 500 ans plus tard. Une terre ravagee par un déjà ancient conflit nucleaire et maintenant peuplee de mutants.
WWE est un petit film de science-fiction comme on en tournait a la chaine dans les annees 50, meme si le contenu et la forme le place dans une position un peu etrange.
D’un point de vue contenu, il propose un voyage dans le temps et bat de 12 ans La Planete des Singes sur le concept. Il devance aussi les Morlocks de la Machine a remonter le temps de 4 annees. Mettant en scene des soldats armes et beneficiant d’une technologie ancienne mais a nouveau en avance sur son temps, il propose quelques relents de Damnation Alley, qui pourtant ne viendra que 21 ans plus tard. Les concepts ainsi jetes sans discernement et traite en couleurs (et de facon tres manicheenne) ne cessent de fasciner.
D’un cote l’on arrive dans le future, mais tout se regle a coup de bagarre, fusillade et tir de bazooka comme a la bonne vieille epoque. L’affirmation de la superiorite de l’ancien monde sur le nouveau serait presque choquant si pas aussi traite au-dessus de la jambe. La perte des etres chers laisses dans le passé est TRES vite oublie face au monstres defigures et autres araignes en toc a affronter dans le monde du future. Les femmes du monde a venir, sont quant a elle, emballee aussi vite qu’une poitrine poilue est montree. L’on croit rever.
En fait, pour la quantite de theme approches (et a peine effleures dans les 80 minutes du metrage), il faudrait presque une serie tv pour faire le tour. L’on pourrait presque imaginer que WWE est le resultat d’un scenario ambitieux et d’une production plutot frileuse qui decidera de couper la poire en deux, mettre le tout en couleur et sur grand ecran que plutot que dans un format TV satisfaisant.
De par ses couleurs vivifiantes, l’on pense au Tunnel dans le Temps et a Star Trek, malgre que la couleur n’est encore, et de loin, pas encore rentree dans les moeurs de la petite lucarne. Quelque part, ce ne sont pas seulement l’equipage du vaisseau d’exploration, mais le film en entier qui ont voyage dans le temps, et sont arrive a Hollywood beaucoup trop tot pour satisfaire.
Le realisateur, Edwards Bernds, a beaucoup tourne, mais seulement tres peu dans le fantastique. En fait, WWE sera sa premiere incursion dans le genre et sera suivie de “classiques(?)” comme Space Master X-7, Queen of Outer Space ou Return of the Fly (quand meme).
Parmi les acteurs qui remplissent plus qu’honorablement leurs contrats, l’on ne reconnaitra surtout que Rod Taylor non-encore a l’affiche des Oiseaux d’Hitchcock (1963) ou meme de la Machine a remonter le Temps (1960).
A l’arrivee, l’on regarde WWE en se rememorant nos petits jeux en culottes courtes et en plein soleil d’ete.
A voir peut-etre, pour ce que cela aurait pu etre a la TV plus que pour ce que c’est devenu au cinema et pour le charme suranne qui en emane.
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World without End - Edward Bernds (1956)
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Re: World without End - Edward Bernds (1956)
En effet, le scénario développe des idées bien en avance sur La Planète de Singes, entre autres. Il développe des arguments solides (meme s'il pique quelques idées à la Machine à remonter le temps). Malheureusement, c'est bernes derrière la caméra. et l'exécution, sans être désastreuse, s'avère parfois calamiteuse. Même si ce WWE apparait son oeuvre la plus ambitieuse, derrière Space Master X-7.

Certes, il y a beaucoup plus d'argent que dans la majeure partie des séries B de l'époque. Bernds s'est toujours débrouillé par ailleurs pour tourner en Scope (ici un vrai CinemaScope technicolor mais pour le DVD Warner, ce n'est pas du 2,55:1 mais du 2,35:1), et semble mieux utiliser les moyens de s SFX que ses congénères d'époque. Dommage que le scénario se sente obligé de montrer des araignées géantes absolument ridicules
(NB : Bernds aime l'araignée : c'est la même qu'on retrouve dans Queen of Outer Space et son affreux Valley of the Dragons)'as crédibles pour un sou, la mousse de couleurs n'arrange rien. Certaines maquettes de la fusée sont agréables (certaines proviennent de Flight to Mars et seront aussi réutilisées pour Queen of outer space), mais dès la tempête de l'espace, c'est la cata. Joli atterrissage dans la neige (ça fait penser à celui de Flash Gordon 24 ans après)...
mais dès lors, le groupe de 4 hommes va aller sous terre et hormis quelques décors aux couleurs luxuriantes et trois plantes, les dialogues font retomber l"intérêt. longs tunnels de dialogues inintéressants. Les sous-intrigues amoureuses sont peu attachantes. On sent la volonté de faire une sorte de Space Opera du pauvre, tendance simili-Fobidden Planet. Mais la production, Allied Artists (ex Monogram donc parrains du petit budget avec PRC), meme avec un budget en huasse avec leurs profs habituelles, n'arrive pas à colmater les brèches.
Ceci dit, même si les acteurs sont un peu paresseux, Hugh Marlowe est très loin du Jour ou la Terre s'arrêta!, le spectacle se laisse suivre agréablement. 80 minutes de série B "de luxe" pour 1956, avec de jolis plans larges et pour peu qu'on soit tolérant, un moment sympa.
Le DVD Z1 Warner possède des stf et se trouve en double bill avec Satellite on the Sky.

Certes, il y a beaucoup plus d'argent que dans la majeure partie des séries B de l'époque. Bernds s'est toujours débrouillé par ailleurs pour tourner en Scope (ici un vrai CinemaScope technicolor mais pour le DVD Warner, ce n'est pas du 2,55:1 mais du 2,35:1), et semble mieux utiliser les moyens de s SFX que ses congénères d'époque. Dommage que le scénario se sente obligé de montrer des araignées géantes absolument ridicules

mais dès lors, le groupe de 4 hommes va aller sous terre et hormis quelques décors aux couleurs luxuriantes et trois plantes, les dialogues font retomber l"intérêt. longs tunnels de dialogues inintéressants. Les sous-intrigues amoureuses sont peu attachantes. On sent la volonté de faire une sorte de Space Opera du pauvre, tendance simili-Fobidden Planet. Mais la production, Allied Artists (ex Monogram donc parrains du petit budget avec PRC), meme avec un budget en huasse avec leurs profs habituelles, n'arrive pas à colmater les brèches.
Ceci dit, même si les acteurs sont un peu paresseux, Hugh Marlowe est très loin du Jour ou la Terre s'arrêta!, le spectacle se laisse suivre agréablement. 80 minutes de série B "de luxe" pour 1956, avec de jolis plans larges et pour peu qu'on soit tolérant, un moment sympa.
Le DVD Z1 Warner possède des stf et se trouve en double bill avec Satellite on the Sky.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: World without End - Edward Bernds (1956)
Oui, il ont eu l'idée les premiers.
Bien qu'ici on ne parle pas d'un voyage, plutôt d'un saut via une anomalie (vortex) ou courbure pas plus expliquée que ça. Pourquoi sont-ils tous vivants (et sans la moindre égratignure) à l’atterrissage?.. malgré la vitesse (même pas une minute de déplacement) qui aurait du faire fondre la fusée à l'arrivée...ou sérieusement fracassé le vaisseau sur le sol...même enneigé.
Enfin, bref...le but de cette série B était de divertir les gamins. L'intrigue (si on peut dire) va du point A au point B, lâchant quelques réflexions bien en vogue telle la destruction nucléaire, et la mutation des êtres vivants qui en est la résultante.
Et bien entendu l'agressivité des humains...du moins la race ancienne représentée par ce quatuor d'astronautes peu ébranlés face a ce nouveau monde.
Haaa ces américains qui ne peuvent se passer de leurs armes; pas plus dangereux, selon eux, qui si ils portaient des sous-vêtements. Et ces gentlemans du futur pas plus intelligents pour détruire les armes lorsqu'ils confisquent ces pistolets (avec beaucoup de munitions) aux astronautes.
Rod Taylor répond présent lorsqu'il s'agit de montrer son torse velu devant les donzelles du futur;
la brute d'un autre temps a quelques avantages très remarqués par la gente féminine...enfin, je crois qu'elles ne sont que deux représentantes dans le film (sauf a la fin avec le happy end).
Une curiosité très très bavarde, et creuse comme un tunnel dans le temps, sans en avoir la profondeur, si vous me permettez ce mauvais jeu de mot!
Dommage, car c'est joli en couleurs cinamascopées.
Heureusement, le thème évoluera beaucoup plus intelligemment par la suite au cinéma.
Vu DVD Warner offert en coffret Sci-Fi Adventures avec trois autres films, incluant Satellite in the Sky.
et un second disque avec Them et The Beast From 20 000 Fathoms.
Bien qu'ici on ne parle pas d'un voyage, plutôt d'un saut via une anomalie (vortex) ou courbure pas plus expliquée que ça. Pourquoi sont-ils tous vivants (et sans la moindre égratignure) à l’atterrissage?.. malgré la vitesse (même pas une minute de déplacement) qui aurait du faire fondre la fusée à l'arrivée...ou sérieusement fracassé le vaisseau sur le sol...même enneigé.
Enfin, bref...le but de cette série B était de divertir les gamins. L'intrigue (si on peut dire) va du point A au point B, lâchant quelques réflexions bien en vogue telle la destruction nucléaire, et la mutation des êtres vivants qui en est la résultante.
Et bien entendu l'agressivité des humains...du moins la race ancienne représentée par ce quatuor d'astronautes peu ébranlés face a ce nouveau monde.
Haaa ces américains qui ne peuvent se passer de leurs armes; pas plus dangereux, selon eux, qui si ils portaient des sous-vêtements. Et ces gentlemans du futur pas plus intelligents pour détruire les armes lorsqu'ils confisquent ces pistolets (avec beaucoup de munitions) aux astronautes.
Rod Taylor répond présent lorsqu'il s'agit de montrer son torse velu devant les donzelles du futur;

Une curiosité très très bavarde, et creuse comme un tunnel dans le temps, sans en avoir la profondeur, si vous me permettez ce mauvais jeu de mot!

Dommage, car c'est joli en couleurs cinamascopées.

Heureusement, le thème évoluera beaucoup plus intelligemment par la suite au cinéma.

Vu DVD Warner offert en coffret Sci-Fi Adventures avec trois autres films, incluant Satellite in the Sky.
et un second disque avec Them et The Beast From 20 000 Fathoms.