The Chairman (1969) - Jack. L. Thompson

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bluesoul
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The Chairman (1969) - Jack. L. Thompson

Message par bluesoul »

Appelle en Chine maoiste par un de ses anciens professeurs, un scientifique americain va jouer les “taupes” pour les services secrets et tacher d’en decouvrir le plus sur un moyen revolutionnaire chinois pour mettre un terme a la faim dans le monde. Ce qu’il ignore, c’est qu’en plus de servir de micro-relais, l’implant dans sa tete est aussi muni d’une bombe pour que les chinois ne puissent profiter de son propre baggage scientifique. Le compte a rebours a commence…

The Chairman est un film a la fois etrange et oublie, et ce, malgre la presence de Gregory Peck a l’affiche.

Etrange, a cause du monde presente a l’ecran; une Chine maoiste et incarnation du “peril jaune” tellement en vogue dans les annee 60 / 70. Un Chine prise dans les tourments de la Revolution Culturelle, etrange et opaque derriere son legendaire mur de pierres.

Oublie, car profondement anti-chinois, on frolerait presque le film de propaganda pur et simple ou meme l’adversaire russe se fait allie face “aux jaunes”. A ce titre, le film fait donc partie de ces oeuvres dont on a plutot honte de nos jours, jours ou la Chine joue a fond le jeu capitaliste et est, meme si plutot encombrante, un “allie economique” dont l’on ne peut se passer.

En resulte, une fascination pour ce film d’un autre temps. Une fascination pour cet equilibre en parti pris (pleinement assume) anti-Chinois et une verite cinematographique qui ne doit sans doute pas etre “si” loin de la verite de l’epoque…

Le tete-a-tete en Mao (en personne) et Hathaway, le scientifique, represente ainsi bel et bien l’affrontement entre l’Ouest (Russie inclue) et le future troisieme homme de la politique mondiale.

La ou le film se demarque de sa demagogie anti-chinoise, est lorsqu’il montre qu’en fait, en politique internationale, la duplicite est de rigueur des deux bords avec un Gregory Peck pris entre les deux feux.

Plus que des affrontements “muscles”, la force du film est de peut-etre demontrer qu’a l’instar de la bombe dans la tete du protagoniste principal, le veritable ennemi est dans la tete des gens. Une lecon qui aura en temps de guerre contre le terrorisme ete perdue de vue.

A ce niveau-la, le film pourrait etre finalement regarde par les deux adversaires et interprete selon la proper logique (ou ideologie) a ceux-ci. Ce qui tendrait a nouveau laisser sous-entendre que le parti pris n’est pas absolu.

A voir comme un vestige de temps, finalement pas si revolus que cela…?

The Chairman: 3.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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