The Alphabet Killer - Rob Schmidt (2008)

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Superwonderscope
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The Alphabet Killer - Rob Schmidt (2008)

Message par Superwonderscope »

Une jeune inspectrice (Eliza Dushku) enquete sur un meurtre brutal d'une jeune fille de 10 ans; Devenue obsédée par le fait qu'il s'agisse d'un tueur en série et la police la prenant pour folle, elle sombre graduellement dans la schizophrénie, laissant le cas irrésolu. Deux ans après, en pleine thérapie, elle réintègre les forces de police dans un poste administratif. Un nouveau cas similaire de meurtre intervenant, la police se rend à l'évidence qu'elle avait raison. Son ex (Cary Elwes), devenu Capitaine, la réintègre dans l'équipe. sa raison ne tarde pas à nouveau à vaciller, parsemée d'images de morts, de voix et d'images macabres.

Image

Changement de ton pour Rob Schmidt. laissant la brutalité de Wrong Turn et de Right to die de côté, il s'attèle à une approche plus blème et parfois documentaire d'une enquête policière inspirée d'un cas réel. A savoir le tueur à l'alphabet, violant et tuant de jeunes filles dont les nom, le prenom et le nom de la ville commencent par la même lettre.

Scope à la photographie grise, hivernale et délibérément dépressive, le film est au diapason de la prestation d'Eliza Dushku en fliquette perdant graduellement a raison au fur et à mesure qu'elle avance dans l'enquête. Ce qui donne un ton plutôt noir, un rythme là aussi volontairement posé, quine cède pas aux sirènes du montage cut. préférant se concentrer sur l'évolution de son héroïne plutôt que sur l'intrigue elle-même. C'est un peu ce qui désarçonne àla vision du film. l'intrigue en elle-même (un tueur en série qui frappe en plein Etat de New York) est relativement classique, et il semble clair que le réalisateur ne veut pas plus s'attarder sur ses implications. D'où une linéarité dans le traitement qui peut surprendre de par son côté banal. Mais c'est le parcours de l'héroïne qui retient l'attention et qui surprend. Inhabituel de confier le premier rôle à un personnage atypique et
Spoiler : :
qui terminera très mal en fin de métrage, sombrant complètement dans la schizophrénie, laissant là aussi le cas irrésolu
L'intrigue tenait là aussi de la gageure : comment rendre intéressant un cas comme celui du tueur à l'alphabet alors que pour qui connait l'histoire
Spoiler : :
le tueur n'a jamais été identifié
.

Le scénario propose de ce fait une version habile, à savoir une enquête aux rebondissements peu nombreux mais bien tenus et l'identification du tueur
Spoiler : :
qui disparait simplement aux yeux de l'héroïne
Le doute s'installe en fin de métrage, le spectateur ne sachant pas bien comment identifier les révélétions qui se font à lui. Est-ce ma schizophrénie de l'héroïne qui est montrée à l'écran? Sont-ces ses hallucinations? Les visages décharnés des victimes qui reviennent la hanter? Celles du tueur? Le plan final vient quelque peu renforcer cette constatation, si bien qu'on en sait plus très bien comment comprendre la conclusion.

Le fait de ne pas laisser le démonstratif prendre le pas sur la réflexion témoigne bien de la difficulté du film, tiraillé entre le classicisme de son sujet et la volonté de se dégager d'un traitement banal et routinier d'un nième whodunit hollywoodien. le fait, aussi, que le film ait été produit en dehors du circuit hollywoodien montre bien les difficultés du montage d'un tel projet. Qui peut apparaitre bancal sous de multiples abords.

Le film pêche cependant par quelques facilités : la découverte du tueur, qui ressemble à un passage "obligé" de l'intrigue. Même si c'est pour mieux jouer sur cette résolution aporès-coup, il aurait peut etre mieux valu ne pas en passer par là? le couple Elwes/Dushku, assez peu crédible au début du film. Michael Ironside, dans un nième rôle de flic salopard au regard tordu, n'est pas vraiment utile, même s'il s'agit toujours d'un plaisir de le voir dans de tels seconds roles...

Sile film n'est pas complètement réussi, Schmidt démontre qu'il est capable d'autre chose dque de la simple boucherie à laquelle il a été cantonné (et apprécié de diverses manières). Alphabet Killer est un film plus adulte, plus complexe que Wrong Turn, par exemple. Il ne satisfera pas les amateurs de sensations fortes (il y en a très peu, et ce n'est pas le but du film). Mais pour qui y regarde de plus près, montrera un gout du cadre, de la composition des plans (voir la discussion avec la mère de la première victime), du jeu avec les niveaux de lecture visuelle et une photographie savamment utilisée vis àvis du sujet et de la lente dégradation mentale de l'héroïne.

Vu sur le Z1 Anchor bay de facture correcte.
2.35:1+ 16/9; 1H38.
Un son 5.1 correct, là aussi, pas renversant. pas encore vu les boni.

Curieusement, le film est sorti sur deux écrans américains en novembre 2008. Cela semble être la nouvelle politique de Starz/Anchor Bay, à savoir une sortie technique cinéma ciblée sur quelques écrans avant une sortie DTV dans la foulée.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
manuma
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Re: The Alphabet Killer - Rob Schmidt (2008)

Message par manuma »

Pas mauvais, pas renversant non plus. On sent Schmidt partagé entre l’envie de faire un pur film de flippe à rebondissements et celle de traiter son sujet, tiré d’une histoire vraie, avec un sérieux documentaire à la Zodiac. Résultat : le plat est un peu tiède, pas assez efficace et original pour un film d’épouvante, mais pas suffisamment rigoureux non plus dans son approche pour rivaliser en authenticité et sérieux avec le film de Fincher. Une ambivalence qui finit d’ailleurs par jeter le doute sur la véracité de certaines péripéties relatées dans le film. Au niveau de l’interprétation, Eliza Dushku donne tout ce qu’elle a dans le rôle principal – du moins c’est l’impression que j’ai eu – mais ce n’est Jodie Foster. Fort heureusement elle est plutôt bien entouré (Cary Elwes, Michael Ironside, Tom Noonan, Martin Donovan, dans un rôle étrangement court, Bill Moseley, Timothy Hutton : tous sont nickel). Film tourné en extérieurs à Rochester, sur les lieux même de l’affaire, mais - si j’ai bien compris - bulgaro-romano-turc dans son financement.
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