Children of the Stones (1977) - Peter Graham Scott

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bluesoul
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Children of the Stones (1977) - Peter Graham Scott

Message par bluesoul »

Un scientifique et son fils arrivent dans un petit village pour effectuer quelques recherches et se retrouvent tres vite au cœur d’evenements etranges et inquietants auxquels seraient lies les vestiges d’un cercle en gigantesque pierre qui entourent le village. Au plus, que prendra la solution de l’enigme, au plus que diminueront leurs chances de s’echapper du cercle…

Il y a comme quelque chose de sinistre dans la vision de gigantesques pierres levees vers le ciel se dressant sur un terrain plat.

Tel un test de Rorschach, leurs formes indefinies leur conferent une apparition sujette a toutes les interpretations. Que ce soit a Stonehenge, a Carnac, dans les Cevennes, sur l’Ile de Pâques ou ailleurs, vestiges solitaires et muets d’epoques remontant a des eons, nous rappelant que notre existence remonte a tellement loin dans le temps que nous ne nous en rappelons plus, ni plus des raison que nous avons eues d’elever de telles structures.

Les enigmes et mysteres qu’elles suggerent, nous font paraitre ces pierres encore plus inquietantes et l’effroi qu’elles distillent nous glace au plus profond de nous-meme.

Meme si les pierres de CotS paraissent bien souvent factices (etrangement toujours dans les plans distants et non les plans rapproches !), elles parviennent a mettre mal a l’aise au gre des plans inclines et des sons dissonants psalmodies par un choeur fantome.

Comme a leur habitude, nos amis britanniques misent plus sur le recit et la mise en scene (parfois TRES theatrale car interieurs en studio sont de mise) que sur les effets d’esbrouffe, permettant au spectateur de plus s’imiscer dans l’histoire.

A ce titre, CotS est une oeuvre ambigue, voir un tantinet bancale. En effet, l’un des deux personnage principal est un jeune adolescent, laissant ainsi suggerer qu’il s’agit de ce public qui est vise. L’interpretation est a ce niveau plutot raide (il n’aura d’ailleurs pas fait carriere, pas plus que les autres jeunes acteurs de la serie), mais ne handicappe pas trop le recit, car si le jeune public est vise, un Haley Joel Osment ou une Dakota Fanning, choix plus judicieux au niveau de l’interpretation, risquerait de traumatiser le jeune public, encore loin d’etre aussi « blinde » que les tetes blondes de nos jours.

En effet, celui-ci aura droit a une atmosphere lourde de secret et de malaises, a un recit teinte de possession, de psychometrie, d’alienation sociale, de sectarisme, de paganisme, de seclusion, de cabale et autre complot, le tout emballe de facon nettement plus ambitieuse que les recits de R.L.Stine et autres « Chair de Poules » du meme genre qui ont souvent eu tendance a resasser du vieux ou a mettre en images plus « grand (jeune) public » des recits deja connus des adultes. Avec Children of the Stones on est definitivement loin du « Club des Cinq ».

Comme c’est la tradition a la tele anglaise, les amateurs d’effets speciaux prenderont leur mal en patience. Une fois de plus, plus que l’aspect visuel, c’est l’aspect « audio » qui a ete soigne et offre quelques « chants » qui ont tendance a crisper, sinon a tendre les nerfs du chaland.

Malgre ses quelques faiblesses, une serie a decouvrir.

A voir, pour se rappeller que depuis « The Wicker Man », le paganisme, veritable racine europeennes n’ont de cesse de hanter la perfide Albion et nous aussi.

Children of the Stones : 4 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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