Noel et plus generalement les fetes de fin d’annees riment avec sapin et champagne, neige et illuminations. A ce niveau, le monde semble s’etre mis d’accord sur la mise en forme de l’evenement.
Au niveau televisuel par contre, des dissentions commencent a apparaitrent. Si au Japon a la fin d’annee, « Kohaku Utagassen » laissent « s’affronter » deux groupes (rouges et noirs) au gre de chansons-phares de leurs membres, et ce depuis deja quelques decennies, En Allemagne, a la St-Sylveste, les telespectateurs preferent se (re-)passer « Diner for one » comme a chaque annee. L’aspect cocasse est que cette piece britannique est quasiment inconnu en Angleterre, et que sa diffusion chez nos voisins d’outre-Rhin se fait en anglais (!).
Chez ces meme britanniques, et a Noel, il est de bon aloi pour la tele de diffuser une histoire de fantomes. Ce choix pourrait passer pour plutot incongru, si l’on oubliait Charles Dickens et son «A Christmas Carol » mettant en scene ses trois fantomes du Noel passe, present et futur. L’auteur de reference dans le genre des Noels frissonants semblant etre M.R. James, qui a connu plusieurs adaptations de ces recits dans les annees 60s/70s. Ceci nous amenant donc a WaIcty.
Apres un debut decalle et non denue de l’humour pince sans-rire si « British », les premieres vraies sensations que quelque chose de surnaturel risque de se passer arrivent avec l’entree dans le champ de la camera d’une pierre tombale et d’un objet qui y est arrache de la terre, et ce, a la quatorzieme minute(!). Petit a petit, le malaise prend forme et le vent devient inquietant. Malheureusement, apres, il ne se passe plus grand chose...
L’interpretation reste de qualite, ainsi que la superbe photographie en noir et blanc, mais le tout semble etre un peu « perdu » dans une oeuvre qui manque de but avoue.
Meme si la scene finale fait mouche et se permet de faire penser a une scene-cle de The Haunting de Robert Wise, sa conclusion est trop rapide et amene la fin du recit sans conclusion aucune.
Autant les sequences de reve ont quelque-chose de Lovecraftien dans leur retenue et suggestion de l’effroi et mettent donc le protagoniste (et le spectateur mal a l’aise), autant WaIcty met beaucoup (trop ?) de temps a abattre ses cartes (et encore, l’on se croierait plutot dans une partie de poker menteur plus qu’autre chose (!).
L’approche (avouee ?) du realisateur semble plus etre esthetique que narrative, fesant prendre a WaIcty l’aspect d’un court-metrage un peu trop longuet.
A voir donc, pour la « forme », plus que pour la « substance ».
Whistle and I’ll come : 3 / 5
Whistle and I’ll come to you (1968) – Jonathan Miller
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En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.