Wendell Tvedt, adolescent timide et maladroit, doit passer le fameux week-end de Spring Break à Palm Beach, en compagnie de 2 étudiants nettement plus dégourdis que lui, Joe Gillepsie et Larry Tuckere. s vacances de Pâques C’est le père de Wendell qui assure le logement sur place, en contre partie de l’assurance auprès de Joe et Larry que ceux-ci vont aider Wendell a se dégourdir un peu auprès de la gente féminine.

Dernière réalisation à ce jour de James Frawley pour le grand écran, Fraternity Vacation est une sexy comédie adolescente issue de la grande vague eighties du genre. On y retrouve notamment Tim Robbins dans l’un de ses premiers rôles importants, ainsi que quelques bons seconds rôles, voire mini-gloires des décennies précédentes (John Vernon, Franklyn Ajaye et Britt Ekland, dans le rôle d’Yvette la serveuse … pas plus de 30 secondes de présence à l’écran !).
Les spectacles navrants étant légion dans ce registre cinématographique, disons que Fraternity vacation fait plutôt bonne figure au sein d’un tel environnement. Certes il va sans dire qu’il ne faut pas s’attendre à la moindre subtilité dans humour comme dans la caractérisation des principaux personnages. Mais force est d'admettre que le film remplie scrupuleusement son contrat. Entre sa patine eighties plus vulgos et criarde tu meurs, ses blagues potaches à gogo (avec même parfois quelques répliques amusantes), ses quelques séquences topless / fesse à l'air, assurées tout de même par Sheree J. Wilson, Kathleen Kinmont – madame Lorenzo Lamas au début des années 90 – et Barbara Crampton, et son enrobage musical lui aussi fermement ancré dans son époque, avec Brad « Terminator » Fiedel au synthé et quelques tubes Top 50 signés Bananarama, Fraternity vacation ne se moque pas de son public, aussi peu exigeant soit-il. Et puis, comme signalé plus haut, le cast pousse à la curiosité. Car en plus du déjà cité Tim Robbins, là essentiellement pour faire le pitre et qui ne s’en prive pas (voir par exemple cette séquence un peu free style où il s’écrase une canette de bière sur la tête), de Matt McCoy, Leigh McCloskey (la vedette d’Inferno d’Argento) ou encore Cameron Dye, le film met également en vedette Stephen Geoffreys, dans un rôle de nerd complet qui ne convient d'ailleurs guère à son jeu curieux, celui-ci conservant le même côté borderline que dans Fright night et Catholic boys (enfin je dis ça, mais en fait je ne sais pas à quel point mon jugement est biaisé par la découverte de sa reconversion des années 90 dans le porno gay). En revanche pas grand-chose de bien à dire sur la réalisation de James Frawley, si ce n’est que son extrême platitude explique assez bien pourquoi le bonhomme a par la suite disparu à la télé.
Dispo en DVD Zone 1 chez Anchor Bay. Il me semble que le film était également sorti en VHS à l'époque.