Le retour de Sabata - Gianfranco Parolini (1971)

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En le (re)voyant, à vrai dire, pas d’histoire, aucun rythme d’ensemble, zéro psychologie. Et pourtant, et c’est là que l’amateur de bis n’est pas objectif, on en redemande. Du fait d’une mise en scène et de jeux d’acteurs jouissifs. Témoin l’extraordinaire séquence pré-générique, tout droit sortie d’un épisode baroque de Chapeau melon et Bottes de cuir, un authentique jeu de massacre à la Battle Royale dans un décor artificiel avec éclairages bariolés, clown et cercueil en renfort.
En fait on n’assiste ni plus ni moins qu’à un authentique spectacle de cirque (ça tombe bien, Sabata y travaille). Chaque scène constituant un numéro indépendant des autres, avec saltimbanque (le sauteur de trampoline) et bonimenteur (le comparse ventru et sa grosse caisse). On ne comprend pas toujours qui fait quoi, les personnages et leur motivation n’étant pas explicités de vive voix. Il suffit de savoir qu’il y a toujours un magot à dénicher quelque part. D’où alliances et mésalliances. Avec toujours la menace de devoir payer les taxes ( !!!).
On s’accroche donc en se demandant ce qu’ils vont bien nous trouver pour la suite. Ah, le duel dans le saloon avec la catapulte à dollar, ou les armes transformables à loisir. Même si la répétition à l’envi des figures stylistiques et ressorts scénaristiques menace de lasser.
Le tout enrobé dans un cinémascope aux petits oignons, personnages aux extrémités de l’image, gros plans et profondeurs de champ de rigueur.

La classe et le goût unique du cinoche populaire italien des 70’s, pimenté de commedia dell’arte. Même en son temps on peut se demander ce qui avait pu passer par la tête de ces gens.