Surveillance - Fritz Kiersch (2006)

Science-Fiction, Horreur, Epouvante, Merveilleux, Heroic Fantasy et tout le toutim du Fantastique !

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
manuma
Messages : 3001
Enregistré le : dim. mai 08, 2005 9:44 am
Contact :

Surveillance - Fritz Kiersch (2006)

Message par manuma »

Arrêté pour excès de vitesse au volant d’un véhicule emprunté à un ami, le jeune Denis est condamné à un travail d’intérêt communautaire. Il se retrouve en charge de la surveillance d’une galerie marchande sous la responsabilité d’Harley, individu brutal et solitaire.


Image


Après une petite décennie de silence radio Surveillance marque le discret retour à la réalisation de Fritz Kiersch, dont le principal titre de notoriété chez nous demeure son Children of the corn, d’après Stephen King. Le film déroule le tapis rouge à ce vieux bourlingueur du cinéma d’action US d’Armand Assante, acteur très capable et trop sous-employé, entouré pour l’occasion d’un jeune premier fadassou – Nick Cornish, vu récemment dans la moyen Dark Honeymoon - la mimi Laurie Fortier (croisée pour ma part dans sa prime jeunesse au milieu d’un très mauvais mélo avec Michelle Pfeiffer : Pour l’amour de Gillian) et de Robert Rusler, ex-petite vedette teenager des années 80 (avec tout de même du John Hughes, du Jack Sholder et du Pyun à son palmarès).

Voilà, j’ai peut-être fait un peu long sur les présentations mais il ne faut pas m’en vouloir, c’est que j’avais peur de ne pas avoir énormément de chose à dire sur le film lui-même, un mélange de thriller et d’épouvante (sous influence Saw) assez curieusement dosé. Disons sans trop spoiler que l’élément horrifique du scénario n’intervient qu’en toute fin de récit, et encore de façon très brève. En découle donc une œuvre assez bancale, incontestablement réfrénée dans ses ambitions par un budget tout riquiqui mais qui, un peu pour les mêmes raisons d’ailleurs, n’est pas sans charme non plus. Car pour voir que la quasi intégralité de l’histoire se situe dans les 4, 5 mêmes décors, qu’il n’y presque pas d’action et que le suspense lié à la véritable personnalité d’Armand Assante est un rien éventé, on ne s’ennuie pas vraiment et l’on ne peut s’empêcher même de saluer le savoir-faire de Kiersch, qui a par exemple l’ingéniosité de nous balancer avant le générique de début la seule séquence du film ayant dû coûter quelques dollars afin d’effacer durablement l’inévitable impression d’étroitesse budgétaire qui va suivre. Fritz Kiersch qui plus généralement soigne son boulot et impose un rythme des plus corrects à l’ensemble. Au final je lui reprocherais seulement cette curieuse idée de mise en scène, adoptant par moment un point de vue « caméra de surveillance » lorsqu’Assante repère un client suspect / voleur potentiel aux alentours (et qui m’a fait croire au début du film qu’Assante était en fait une sorte de vigile robocop de galerie marchande )8 ). Et puisqu’on parle d’Assante, concluons sur lui en soulignant la qualité de sa prestation. Imposant, inquiétant, mais avec un soupçon d’ironie dans le jeu, Armand survole sans difficulté le reste de la distribution comme le film lui-même.
Répondre