Apres le depart du fils de Frankenstein, les villageois n’ont qu’une idee; detruire le chateau de la famille Frankenstein pour briser la malediction planant sur le village. Pendant leur tentative, ils se heurtent a la resistance d’Ygor qui a survecu. La tentative des villageois n’aura que comme seul effet de liberer le monstre de sa prison de souffre permettant a Ygor et lui de quitter la contree en quete du deuxieme fils de Frankenstein pour reparer le monstre.
Si au depart, le titre semblait assez mal choisi, car aucun fantome ne parait a l’horizon (meme Ygor est bien vivant, malgre toute logique!). Mais grace a un tour de passe-passe du scenario le titre est justifie, et il revient a un deuxieme fils du dr. Frankenstein de remettre le monstre d’aplomb.
Au niveau du casting, non plus Karloff mais Lon Chaney (qui reussira ainsi le grand chelem d’avoir interprete 4 des classic monsters de l’Universal), mais aussi Lugosi (qui interprete un personnage secondaire qui ne figurait qu’au generique du troisieme volet) sont de l’aventure, tandis que Cedric Hardwicke interpretera le role du nouveau rejeton de la lignee de Frankenstein.
Si le premier volet tenait de l’horreur, le deuxieme du fantastique et le troisieme du suspense psychologique, le quatrieme episode tiendra plus de la science-fiction, car remettant au centre du recit des operations (revolutionnaires) du cerveau.
Autour de l’operation fatale, de nombreuses peripeties mettant en scene Ygor (un Lugosi en grande forme) formeront la base du recit. Neanmoins, le spectateur ne peut que se rendre compte que la saga de la famille Frankenstein commence a tourner en rond et les « erreurs volontaires » des scenaristes cachent assez mal les ficelles de l’intrigue qui ressemblent plus aux cordes d’amarrage du Titanic, telle p.ex. la tres pratique salle secrete (de tortures(?) ) sous la clinique des plus modernes du dr. Ludwig Frankenstein.
De son cote, Chaney se sort assez bien dans le role du monstre—en tout cas a plus de champ artistique a couvrir que dans « la momie », meme s’il reste tres en-dessous du role tel qu’interprete par Karloff.
Ce film sera aussi le premier a faire rentrer visuellement la saga dans le film d’epouvante moderne, « liberant » (malheureusement) ce dernier de l’influence de ces createurs predecedents (Whale et les expressionistes allemands).
Il ne faut cependant pas bouder son plaisir. Ainsi, les peripeties sont bien amenees, l’interpretation plus qu’honorable et la realisation plus que competente. En bonus, l’humanite du monstre se revele de plus en plus, ainsi que la duplicite et decadence de l’esprit d’Ygor.
En resume, meme si l’on s’eloigne de plus en plus des chef-d’oeuvres qui ont jalonne la serie des « classic monsters » de l’Universal pour entrer de plein-pieds dans le monde des « produits formates», on se trouve en presence d'un film qui restera a la source de bien des aventures fantastiques a venir.
A voir, pour une certaine qualite « d’antan » qui reussit (en partie) a impressionner jusqu’a aujourd’hui.
Ghost of Frankenstein : 4 / 5
Ghost of Frankenstein (1942) – Erle C. Kenton
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
-
- Messages : 5081
- Enregistré le : sam. sept. 27, 2008 4:09 pm
- Localisation : Tokyo dans les annees 70s, baby! Yeah!
Ghost of Frankenstein (1942) – Erle C. Kenton
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Ghost of Frankenstein (1942) – Erle C. Kenton
Alors là, on bascule dans la série B tournée au kilomètres dans le backlot Universal, avec son éternel décor de village européen médiéval déjà usé jusqu'à la corde dans les années 40 !! L'histoire sombre dans le délire le plus extrême... Et pourtant, on marche. Sur le registre "serial" dynamique et inventif, Kenton signe un divertissement de très bonne facture, plein de tonus et de rebondissement. Ce n'est certainement pas un film majeur, nous arrivons à un point de la série où les suites ne s'imposaient vraiment plus. Mais on passe un vrai bon moment de fantastique gothique devant ce "Spectre de Frankenstein".