House of Frankenstein (1944) – Erle C. Kenton

[bluesoul]

Lors d’une tempete, le dr. Nieman, anciennement assistant du dr. Frankenstein parvient a s’echapper de sa prison avec le bossu Daniel. Assumant l’identite de forains, ils se dirigent vers Visaria pour que Nieman recupere les documents des experiences de Frankenstein. Parmi les affaires du forain, ils decouvriront les ossements du comte Dracula. Nieman enleve le pieu du squelette et fait ainsi revivre le vampire.

HoF est le deuxieme des deux films mettant en scene plus d’un monstre de l’Universal apres Frankenstein meets the Wolf-Man.

Au casing, l’on trouvera John Carradine dans le role de Dracula, Karloff dans le role de Nieman (et non de la creature de Frankenstein), Lon Chaney dans celui de l’homme-loup. Bela Lugosi, quant a lui, ne fera plus partie de cette aventure farfelue.

Si Karloff reste un plaisir a voir dans ce nouveau role, qui cette fois, lui permet de jouer sans maquillage, il fait aussi preuve d’aisance et degage une presence non-dissimulee (dissimulable).

John Carradine dans le role de Dracula / Latos est plus anecdotique, moins marquant que dans House of Dracula, son personnage sera tout aussi vite expedie.

J. Carrol Naish, dans le role du bossu Daniel et dans un registre plus « sentimental », reste plus qu’efficace, meme si l’on se prend a parfois a regretter Lugosi qui avait plus de presence et de folie, meme si la folie n’est absolument pas necessaire au personnage de “side-kick” de ce metrage et que le sentimentalisme est de bon aloi.

A noter aussi, qu’une fois de plus, parmi tous ces monstres, c’est l’homme-loup qui emporte l’adhesion du public par la tristesse, le desespoir et la compassion enveloppant sa partie du recit.

Glenn Strange(!—ca ne s’invente pas), dans le role du monstre de Frankenstein, n’aura malheureusement pas plus a faire que dans le meme role dans House of Dracula, et a l’arrivee, n‘est la que pour justifier le « Frankenstein » du titre, Nieman dans sa quete n’ayant pas reellement besoin de le croiser sur sa route. D’ailleurs, sa presence ne sera qu’anecdotique comme d’ailleurs dans HoD ou son personnage ne figurera pas dans le titre.

Chronologiquement le film tient la route pour la plupart des evenements, meme si l’origine des restants de Dracula ne peut etre la Transylvanie, car ayant ete detruit en Angleterre (Dracula (1931) ou dans le sud des USA (Son of Dracula (1943) ). La destruction de Dracula pendant le metrage rendra aussi tres improbable la participation de ce dernier (a nouveau sous les traits de Carradine) dans le troisieme « monster-mash » de l’Universal HoD (1945) annees plus tard.

A noter aussi la paresse du scenario qui fera a Karloff retrouver l’homme-loup et le monstre au meme endroit ou Chaney avait lui-meme trouve le monstre dans Frankenstein meets the Wolf-Man (1943) 7 annees plus tot dans la chronologie du recit.

L’on ne comptera plus les erreurs et omissions du scenario (p.ex. le fait que Karloff en prison depuis 15 ans connaisse l’histoire de Chaney dans la glace depuis 7 ans), mais l’interpretation de ces deux « monstres » permet neanmoins au spectateur (pas trop exigeant) de passer un agreable moment.

A voir, peut-etre pour completer la serie sans s’ennuyer.

House of Frankenstein : 3.5/ 5

[Manolito]

Les deux "House" du cycle universal sont souvent décriés pour leurs aspects "décadents" assez saillants. Incohérences en pagailles, acteurs inégaux, gratuité de la narration... Et pourtant, je trouve que "La maison de Frankenstein" et "La maison de Dracula" sont de jolies réussites à leur façon. "La maison de Frankenstein" conte son histoire tambour battant, le soin visuel et la qualité de production Universal sont toujours bien présents, l'ambiance est très réussie, on s'amuse beaucoup. Je regrette un peu le côté "film à épisodes" du scénario (la partie avec Dracula semble un peu coupée du reste du film), mais ce n'est certainement pas du travail déshonorant !

[DPG]

Cette période de confinement est le moment propice à regarder des films qu'on a jamais le temps / la motiv' d'attaquer. Choix du jour : "House of Frankenstein" !

Un épisode plutôt sympa. C'est effectivement assez brouillon, pas toujours très cohérent, et l'envie de faire rentrer le plus de monstres connus en moins d'1h10 a ses limites (Dracula fait quasiment un cameo !), mais si on le prend pour ce qu'il est (une suite opportuniste), il garde un certain charme, quelques bons moments, et on n'a pas le temps de s'ennuyer ! DIstrayant !