Evil baby- 1975- Sasdy

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Superwonderscope
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I don't want to be born - Peter Sasdy (1975)

Message par Superwonderscope »

Lucy (Joan Collins) accouche dans la douleur d'un petit garçon... qui se met à l'agresser dès la naissance. Son mari (Ralph Bates) ne semble pas croire sa femme, pas plus que le docteur (Donald Pleasence). Des signes inquiétants d'agressions multiples se déroulent, jusqu'à ce que le bébé noye la nurse. Seule la soeur du mari (Eileen Atkins), une nonne scientifique (!) croit que le bébé est possédé.
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It's Alive version cul-béni, voilà ce qu'est au final ce I don't want to be born connu aussi sous le titre "The Monster". le film reprend la trame du film de Larry Cohen, mais en expulse le contenu sociologique et le disocurs sur la différence et son acceptation. Pour reprendre le simple fait du bébé qui se retroune contre sa nature propre et contre son entourage; Pourquoi? Ben parce qu'un nain diabolique a pris possession de son corps, pardi.

Ben oui, les nains sont des pervers sexuels polymorphes, c'est bien connu. Il faut voir la pauvre Joan Collins avoir des visions de son bébé langé avec la tête menaçante du nain à la place du bébé en question. Le malaiase n'a pas lieu, juste quelques rires un peu pénibles... et c'est sans compter sur la nonne qui finit par exorciser le chiard névrotique. Le final vaut le coup d'oeil, rien que pour ça.

Pour le reste, Sasdy octroie une décapitation à la pelle, une pendaison, un couteau en pleine poitrine une très belle scène de cauchemar (la meilleure scène du film) et une exorcisme pouponneux. On est très loin de ses réussites comme La Fille de Jack L'Eventreur ou encore Doomwatch, tant le récit est émaillé de retenue... et surtout reste très prévisible. L'exorciste est passé par là, à mi-chemin il emprunte le reste à Rosemary's baby... et la bondieuserie prend le dessus.

La direction d'acteur est une catastrophe. Ralph Bates est supposé etre italien et son accent est :shock: :shock: )8 §£ tout sauf italien. Un peu comme s'il avait fait un stage en Autriche. Idem pour Eileen Atkins qui parle itaien comme moi le slovène du sud. Pleasence est plutôt sobre mais son rôle est si peu intéressant qu'il ne fait que passer.

Jolie distribution, hormis ceux cités ci-dessus : on y retrouve John Steiner en tenancier de club, Caroline Munro en strip-teaseuse (dotée d'une voix de dinde idiote :shock: ), et la très grande Hilary Mason (Ne vous retournez pas, Dolls) en gouvernante revêche.

Au final, ce n'est pas très excitant et quelques éclats viennent sortir de la lente léthargie du scénario. Le reste est complètement incompétent dans quasiment tous les départements, et c'est tant mieux, quelque part, puisqu'il sort le film de la nuisance visuelle et sonore tant il assume son idiotie - sans en être concient, ceci dit.
Joan Collins prouve qu'elle n'était pas une très bonne actrice laissée à elle-même et ses mines apeurées ne sont hélas guère crédibles. Ca n'aide pas. le film a d'autre part pavé le chemin pour Basket Case, quelque part.

1.85:1 / 1h30. DVD anglais Z2 sorti sous le titre de The Monster. transfert médiocre, trop lumineux, surexposé par moments... pas le bonheur. Mais comme le film est complètement ridicule, ça passe comme une lettre à la poste.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
eric draven
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Evil baby- 1975- Sasdy

Message par eric draven »

Après la fascinante barbarie non simulée de Pig, un petit repos pour ce diablotin d'Eric avec une diablerie justement: :-D

En ce milieu d'années 70, deux thèmes sont alors fréquents dans le monde de l'horreur: celui des exorcismes suite au soporifique film de Friedkin et celui des bébés monstrueux après celui de Larry Cohen. L'anglais Peter Sasdy les regroupa et accoucha de I don't want to be born plus connu sous nos cieux sous le titre Evil baby.

Lucy vient d'accoucher. Très vite, elle s'aperçoit que son bébé particulièrement enclin à mordre grandit plus vite que la normale. Plus inquiètant est la brutalité dont il fait preuve à quiconque l'approche, ceux ci étant tous très vite tués par l'innocente main. C'est alors que en vient à penser que son chérubin est possédé par le Mal, une malédiction que lui aurait jeté le nain dont elle a refusé les avances pour mieux se donner à un coureur de jupons puis se marier à un bel italien...

Beau scénario sur papier mais qui à l'écran devient non seulement ridicule mais surtout fort ennuyant. De Sasdy il ne fallait guère attendre de miracle mais ici il gâche litteralement un joli scénario qui en fin de compte aurait pu être un réel petit bijou du film de possession aux limites parfois du malsain.

Filmé sans aucune imagination, le film distille un ennui qui n'a d'égal que l'absurdité des situations et l'incohérence de l'ensemble. Si on nous présente le bébé comme monstrueusement grand, on ne voit pourtant à l'écran qu'un simple bébé des plus normaux. On a donc du mal à croire que cet ange puisse sortir de son berceau, briser une vitre et partir tuer, armé d'une pelle ou de tout autre arme blanche.

Si à aucun moment Sasdy ne montre son chérubin en pleine action, choisissant de préference la camera suggestive, cela devient bien vite frustrant d'autant plus qu'il ne se passe pas grand chose. C'est alors la douce somnolence qui s'empare du spectateur.
Ce total manque de suspens et surtout de peur est à lui seul une épreuve mais c'est sans compter les dialogues ridicules et la transparence des personnages dont on se moque éperdumment.
Il y avait pourtant de quoi faire ne serait ce que d'exploiter cette base de scénario qu'était la relation triolique de cette ex-strip-teaseuse de cabaret, de ce nain lubrique apparemment fervent adepte de sorcellerie et du directeur du cabaret coureur de jupons. Mais Sasdy ne prend pas même la peine de developper la séquence où le nain maudit envoute notre strip-teaseuse, laissant de coté tout le potentiel d'une telle trame à l'état d'embryon.

On oubliera la niaiserie des seconds roles dont celui de Donald Pleasance en pauvre docteur débitant quelques aneries mais la palme du ridicule revient à la Munro qui trouve là son rôle le plus hilarant et.. surtout inutile, celui de la meilleure amie de l'heroine, sorte de potiche godiche dont on se demande encore aujourd'hui le pourquoi de la présence... la VF l'ayant en outre affublé de la pire voix de cruche qu'on puisse imaginer!! :lol:

Si toutes les scènes de soi-disante terreur tombent totalement à l'eau, on retiendra uniquement le final, qui se veut "effroyablement" onirique, l'heroine se voyant poursuivie par son bébé qui a pris l'apparence du nain, découvrant tous les cadavres que ce dernier a amassé derrière lui avant qu'elle ne soit réellement assassinée par cette entité. Un rien psychédélique, on a l'espace d'un instant l'impression de voir enfin un film d'horreur un peu comme si Sasdy s'était économisé pour ces deux minutes auxquelles s'ajoute la décapitation assez réussie de Pleasance..

Subsiste aussi l'exorcisme final du bébé par une nonne, belle-soeur de notre héroine qui ne fera peur à aucun diablotin, quelques secousses de berceau, quelques prières et tremblement entre deux cris du bébé auquel se melent les images du nain agonisant sur scène, perdant toutes ses hypothétiques pouvoirs et tout rentrera dans l'ordre. On retiendra tout de même cette trés furtive image du bébé projeté hors du lit.. Un régal de barbarie enfantine qu'on aurait tant désiré plus explicite.. mais on est très loin de la jouissive séquence de Nero Veneziano où le bébé était projeté telle une balle contre un mur et cloué avec moultes détails excitant. 8)

Plutot assez laid dans sa photographie, I don't want to be born risque donc de fortement décevoir l'amateur de film de possession mais il donnera l'occasion de revoir aux cotés de la Munro et Donald Pleasance, notre Joan Collins chérie, alors jeune starlette qui écumait les petites séries B anglaises et américaines, jouant sans conviction cette mère affolée mais certains apprécieront le plan fugitif de Joan nue.
Ralph Bates a bien du mal à nous convaincre qu'il est italien mais Ralph a toujours eu du mal à nous convaincre de façon générale et ce n'est pas son rôle de mari crédule qui changera la donne. On notera l'apparition de John Steiner dans la peau du coureur de jupons, toujours aussi cynique.

Reste le meilleur comédien du film, le bébé et ses yeux noirs charbon qui à aucun moment ne sourit ou gazouille mais passe tout le film à fusiller du regard tous ceux qui le regardent. Un exploit! Peut être exprimait t'il là son mecontement d'apparaitre dans un tel monument d'ennui! :roll:

Le corbeau qui deteste les bébés! :?
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
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