Quatrieme volet des aventures de la momie post-Karloff, et troisieme incarnation de la momie par Lon Chaney, ce film met en scene un nouvel emissaire des pretres d’Arkam en quete de re-animer la momie Kharis.
La seule nouveaute de ce volet semble etre pour les pretres d’avoir cette fois envoye DEUX emissaires en Amerique et qu’il y a DEUX momies en balade. Le reste de l’intrigue se concentrera sur leur tentative de ramener la princesse Ananka en Egypte.
Une tres belle scene, est la resurrection d’Amina, qui tient plus du zombie que de la momie, malgre le fait qu’elle predate les zombies de Romero de plus de vingt ans.
Une autre bonne idee, qui devient neanmoins a la longue un probleme, est le fait d’espacer dans le temps les evenements, 25 ans entre “Tomb” et “Curse” et avant cela 30 ans entre “Hand” et “Tomb”, qui font que les evenements de “Tomb” prennent place dans les annees 70s et ceux de curse dans les annees 90s, ce qui amene le recit dans un monde alternatif ou la couleur n’a jamais ete inventee et la technologie est restee coincee a celle des annees 40s.

Si l’un des (rares) bons elements est la description de l’univers des bayous, l’on reste neanmoins sur sa faim quant aux raisons du reveil d’Amina et de sa de-momification soudaine...
Il devient ainsi de plus en plus claire que l’Universal tient a « faire vivre » sa momie envers et contre tout, et ce, malgre l’absence de bon sens de l’entreprise.
Ce volet aussi et malheureusement introduit le concept d’humour involontaire, tel dans la scene de « suspense » avec la voiture.
S’il fallait donner un verdict sur la serie de la momie, ce serait celui que la meilleure interpretation du mythe est bel et bien la version originale de Karloff et que la serie ulterieure aurait mieux fait d’etre produite et de se rattacher immediatement a cette version, ce qui aurait evite bien des errances cinematographiques et scenaristiques par la suite.
Une autre critique, est que le role de la momie tel que concu dans la serie suivant la version de Karloff est impitoyablement ingrat ! Si a priori, ce titre irait de droit au role de l’homme invisible, il ne faut pas oublier que si le personnage principal est « invisible » a l’ecran, il lui echoit au moins le droit a l’expression vocale, reduisant Chaney a un muet avec un bras en berne et un
pied-bot.

A voir, a la limite par les completistes, tout en esperant que la momie finissent par trouver le sommeil eternel une fois pour toutes…
The Mummy’s Curse: 3 / 5