It Lives Again! (1978) – Larry Cohen

[bluesoul]

Frank Davies, pere du premier “bebe mutant” parcours le pays a la recherche de femmes enceintes presentants le risque d’accoucher elles aussi aussi de mutants. En effet, les mutants sont traques par les autorites qui ont decide de systematiquement les detruire a la naissance.

Comme toute suite qui se respecte, ILA essaie de mettre la barre plus haut. L’on a donc plus de monstres, plus de docteurs, plus d’adversaires, plus de parents, plus de difficultes, mais a l’arrivee l’equation ne donne pas vraiment le resultat espere…

De nouveau, le film presente quelque idees typiquement “grindhouse” melangees a des propos plus “serieux”.

Si le propos du premier film pouvait, meme sans que Cohen ne prend de position claire, a la limite et par son contenu et traitement des plus sombres (surtout dans la caracterisation des poursuivants du mutant) etre a la rigueur percu comme “pro-life”, ce meme Cohen decide de brouiller les cartes dans le deuxieme volet.

En effet, si l’extermination systematique des mutants a des relents de Shoah, le deuxieme opus decide de s’accrocher au pas de justement les “pro-life”, dont fera partie cette fois complement le personage de Frank Davies.

Le resultat de la quete de ces utopistes, finira comme dans beaucoup de film par la catastrophe. Trop naïfs dans leur tentative, trop tendres envers leurs “sujets”, certains paieront le “prix fort” pour avoir oublie qu’essentiellement ils traitent avec des “monstres” qui n’ont d’humains qu’une vague apparence.

Cette fois aussi, Cohen rajoute une caracterisation plus profonde que prevue, meme si elle n’intervient que tres (trop?) tard dans le metrage.

Le chasseur de mutants a sa propre croix a porter et ses raisons qui ne sont pas des plus “reluisantes”, mais des plus “humaines”. Croix qui est exactement l’inverse de celle de Davies qui a decide de sauver les mutants. Meme si l’idee est seduisante, son exploitation est moins (et surtout trop tardivement) mise en evidence et donc moins marquante.

L’idee de l’organisation “pro-life” est aussi bonne, mais les buts, tenants et aboutissants auraient merite des explications. Philosophiques, ethiques, humaines, scientifiques, tout semble possible, mais rien n’est clair, ce qui les rend a l’arrivee tres naïfs et pas forcement “attachants”, donc peu enclins a survivre jusqu’a la fin du film dans ce genre de metrage.

Dans l’ensemble, le spectateur se trouve donc en presence d’une bonne suite, mais beaucoup plus classique que ce que le metrage original laissait presager.

A voir, car malgre le manque d’ambition, un film de bonne facture et surtout, fondamentalement “anti-Hollywood” dans le propos et le traitement et surtout…sa fin.

It Lives Again! : 3.75 / 5

[Manolito]

Une suite effectivement assez étrange. "Les monstres sont toujours vivants" nous montre Frank Davis devenu un activiste énergique au sein d'une organisation protégeant le droit à la vie des enfants "monstrueux" qui continuent à naître en Californie et dans le reste du monde. La première heure est intéressante, donnant l'impression de complètement s'opposer au ton de "Le monstre est vivant". Cependant, tout cela s'effondre passé la première heure. Nos protecteurs des petits monstres se montrent très imprudents, et passent effectivement pour des naïfs peu sérieux. L'antagoniste de Davis (joué par John Marley) aurait pu être intéressant, mais s'avère trop peu développé. Bref, il y a beaucoup d'idées intéressantes, comme souvent chez Larry Cohen, mais cela finit un peu dans le vague. Cela dit, avec des moyens supplémentaires, Cohen offre une ambiance de paranoïa et de chasse à l'homme convaincante, qui fait de "Les monstres sont toujours vivants" une suite tout de même honorable.



Vu sur le dvd zone 1 Warner (le coffret avec les trois films de la série) : copie 1.78 16/9 progressif correcte, mais on sent quand même que la major ne s'est pas trop foulée (beaucoup de saletés, couleurs fades, résolution souvent faible...). Ca sent le service minimum. Bande son anglaise mono 1.0 d'origine de bonne tenue. Avec vf et stf.