Incarcéré en Russie pour trafic d’armes, l’ex-marine Mike Riggins se voit proposer par la CIA une libération anticipée doublée d’une rondelette somme d’argent s’il accepte de mener à bien une délicate mission top secret : libérer la jeune Ane Gate des griffes du parrain mafieux Vlado, qui retient en otage depuis plusieurs mois. Mike accepte le deal.

En attendant de côtoyer à nouveau les salles de cinéma grâce au prochain Stallone, Dolph Lundgren continue de travailler son image d’has been sympathique et volontaire du cinéma d’action des années 80 en proposant à ses fans – dont j’avoue faire parti – cet énième DTV made in Bulgarie, signé par l’un des pontes de la firme Nu Image, j’ai nommé Danny Lerner en personne.
Direct Contact projette cette fois notre musculeux héros, un ex-marine devenu trafiquant d’armes dans le secteur humanitaire (je sais, ça peut paraître contradictoire tout ça, mais Dolph l’explique très bien en milieu de film), au cœur d’une sombre affaire de faux kidnapping. Un scénario comme il se doit minimaliste, avec sa classique galerie d’employeurs traitres, de mafiosos russes bedonnants et de militaires tortionnaires, qu’il convient de ne pas regarder à la loupe tant celui-ci flirte avec le n’importe quoi à grande échelle, le but de Lerner et sa clique n’étant de toute façon pas de travailler l’atmosphère ou le récit, à l’inverse d’ailleurs des précédentes bandes de Lundgren réalisées par ses soins, mais plutôt de maintenir le pied sur la pédale pendant les 90 minutes du métrage. Le film multiplie ainsi entre 2 échanges verbaux dépourvus du moindre intérêt fusillades, empoignades, explosions et course-poursuites. De quoi à priori satisfaire l’amateur d’action au rabais, sauf que là, même en faisant preuve de ma coutumière indulgence envers Dolph, il y a également pas mal à redire sur la qualité du spectacle, avec des scènes action bâclées, accélérée de façon grossières (cette vieille canaille de Danny Lerner tente d’ailleurs de faire passer ça pour un effet de style), pour la plupart bricolées à partir de séquences issues de précédentes productions Nu Image et rendues de ce fait difficilement compréhensibles par moment.
Même si Dolph a connu pires moments de solitude cinématographique dans sa carrière et que, sa belle gueule de plus en plus cassée aidant, il réussi à conserver au milieu de tout ça un semblant de dignité, le bilan laissé par cet actioner fauché et mal fichu n’est donc pas brillant, contrastant avec la relative ambition des précédents opus du géant suédois. A voir comme un petit échauffement physique avant ce que j’aimerais être, sans vraiment y croire, son grand retour via The Expendables.