Calvaire est belgo_franco-luxembourgeois, pas français
(Ceci dit, Calvaire, je ne l'ai pas vu).
Pour répondre au sujet du Thread, ce phénomène ne date pas d'aujourd'hui. Il n'y a qu'à voir l'attitude du public et/ou des critiques français à l'égard de Jean Rollin. Et la manière dont il est perçu hors de nos frontières (tout du moins chez les anglo-saxons). Il y a un monde.
En fait, sur les autres points, il est facile de dégainer contre et/ou pour les films de manière générale sur un forum, et même dans la critique, spécialisée ou non. Il est indéniable (à mon sens) qu'on ait quelques attentes vis-à-vis des genres qui nous intéressent ici. Et l'apparition de films de nationalité française (ou belgo-franco luxembourgeois, on est pas regardant!

) depuis quelques années est synonyme d'une certaie vitalité - de besoins sur le marché, allez savoir. (Je ne parlerai pas de la production québécoise qui, bien que présente, est non-existante même sur la scène française.)
Toujours est-il que depuis quelques années, le film de genre français est en vogue. C'est très bien et même tout bon pour notre richesse culturelle, qu'on puisse enfin "exprimer" notre singularité. C'est en cela, aussi, qu'elle est reconnue en tant que telle hors de frontières. Et il se trouve que ça se vend bien aujourdh'ui (bon, sauf Laby Blood, visiblement).
Maintenant, est-ce vraiment si important, cette reconnaissance du ventre? Je sais pas. Tout ce que je sais, c'est que s'il y a un film de genre qui est diffusé en salles, ben, je vais le voir. Comme je suis allé voir Clash, Le Demon dans l'Ile -des films que j'aime bien pour diverses raisons, et je continue à apprécier, comme les Rollinades!- ou même encore Maléfique ou Bloody Mallory.
Peu importe sa nationalité. Et je ne vais pas en dire du bien /du mal par ce qu'il est français, c'est idiot. Et de croire que le public de manière générale réagit de telle manière, ça l'est encore plus .
Il se trouve que les spectateurs des autres pays que le nôtre voient forcément un film français à travers le prisme de leur propre parcours culturel, forcément différent du nôtre. Ca me rappelle une anecdote lorsque je donnais des cours à des étudiants américains. J'avais demandé ce qui, pour eux, constituaient les caractéristiques d'un film français, histoire de lancer une discussion. J'avais eu une réponse assez curieuse - je ne me rappelle plus les termes exacts mais cela donnait cela: une scène de lit, beaucoup de dialogues, une scène de train, une scène de sexe et pas de happy ending. Des étudiant(e)s de 18-20 ans, pas forcément des manches. (Et que j'ai emmené voir Doberman pour le traitement de la violence à l'écran, vue par les français!) J'ai trouvé cela un peu réducteur, mais en fonction de ce qui leur était possible de voir, c'était peut etre tout ce qu'ils avaient matière à réflexion. Alors de voir des fims aussi différents que A l'Interieur et consorts (et dans une optique de films d'horreur tendance barbaque forte comme aujourdh'ui), cela brise des clichés et donne une meilleure résonance qu'auparavant? Juste une idée, hein.
Peut être est-ce aussi la raison pour laquelle, entre autres, Carpenter a trouvé un écho favorable chez nous au sein de la critique et du public (et pas du tout aux USA il y a encore peu de temps?)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?