A nouveau, un avertissement s’impose, le lien (suggere jusque dans le generique!) avec le recit de Poe tient plus du deuxieme degre que de l’adaptation. En effet, le personnage de Lugosi, amateur renomme de l’”ecrivain maudit” s’entoure d’artefacts lies a Poe, le metrage montrera meme jusqu’a une piece de ballet ayant comme sujet le menacant volatile, mais l’allusion s’arretera la. A nouveau, il s’agit plus d’une technique de “marketing” qu’autre chose, et a l’arrivee, nul Corbeau loquace perche sur un buste au-dessus d’une porte.
Au niveau des interpretes, Lugosi se montre a son avantage dans le role du medecin de genie avec sa part d’ombre. Il est egalement tres bien seconde par Karloff dans le role d’une petite frappe en quete d’un (nouveau) visage, et qui finit par tomber sous la coupe du practicien.
Le metrage, tout en etant tres bien interprete, ne cherche pas a revolutionner le genre, et semble souvent plutot etre une tentative de traitement au deuxieme degre des films a suspense (souvent adaptes de pieces de theatre) de l’epoque.
A noter, le manoir de Lugosi truffe de gadgets en tous genres (chambre de tortures incluse), qui ne manque pas d’attraits et que n’aurait pas renie un William Castle vingt ans plus tard.
Un petit film, qui sans revolutionner le genre (ce n’est pas son intention non plus), permet de passer un agreable moment en compagnie “peu recommendable”

The Raven: 3.75 / 5