Chain of command - John Terlesky (2000)

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manuma
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Chain of command - John Terlesky (2000)

Message par manuma »

Malgré ses infidélités conjugales et ses magouilles en tout genre, Cahill devient le nouveau président des Etats-Unis. Parallèlement, un garde du corps, Connelly, se rend responsable d'une grave bavure qui coûte la vie à une femme. Traumatisé, il demande sa mutation. On lui confie la charge de la très précieuse mallette contenant le «bouton nucléaire». La protection de cet objet est d'autant plus importante que l'Asie menace d'entrer en guerre. C'est dans ce contexte tendu que le Président donne secrètement rendez-vous à un ancien ami, le milliardaire Kem Fung...

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Pour un film s'intitulant en français Priorité absolue, difficile de résister à l'envie de préciser que celui-ci n'en est justement pas une pour le spectateur (ouais … je sais, elle est un peu facile celle-là). Maintenant, pour une énième pompe fauchée de Die Hard à la mode Air Force One, j'avoue que je m'attendais à bien pire et que ça passe pas trop mal au final.

Production Cinetel Film réalisé par l’ex-acteur John Terlesky, Chain of command place au centre de son récit d’action / politique-fiction le ténébreux Patrick Muldoon, l’une des vedettes de la série Melrose Place et du Starship Troopers de Verhoeven (un véritable vivier de talents pour le marché du DTV, ce film !). A ses côtés, que de la bonne vieille vedette fatiguée, avec dans le détail Roy Scheider, à l’époque spécialisé dans les rôles de présidents des Etats-Unis, Susan Blakely (lifting plutôt réussi pour cette dernière), Maria Conchita Alonso, Michael Biehn et John Beck (non-crédité au générique malgré un rôle notable en temps de présence à l’écran). Et déjà, à défaut d’être un gage de qualité, cette réunion de has-been ne peut que ravir l’amateur de cinéma d’action des années 70 et 80.

Maintenant la nostalgie, ça ne fait pas tout, et si Chain of command s’en sort un peu mieux que ses confrères de la même trempe, c’est avant tout parce qu’il propose une scénario plus travaillé, plus surprenant, qui ne se résume pas à une seule succession de scènes de baston. Chose assez rare dans ce type de DTV, Terlesky prend le temps d’exposer son sujet et ses personnages. On notera à cet égard le fort ancrage du film dans son époque, avec la description d’un président un peu trop volage (nous sommes juste au sortir de l’affaire Lewinsky) et d’un monde où les principaux soucis des Etats-Unis à l’étranger sont d’ordre économique, et ses principaux opposants à chercher du côté de la Chine et ses voisins.

Maintenant on reste quand même dans du bis vite torché, et le film ne brille bien évidemment pas par sa vraisemblance ou d’originalité de son développement. Mais ça reste globalement plus que correctement écrit, avec des personnages qui possèdent un brin d’épaisseur et des dialogues qui évitent le ridicule malgré certaines situations fleurant pourtant bon le nanar sur le papier. A la réalisation John Terlesky ne s’en sort pas trop mal non plus. On sent clairement qu’on a affaire à un petit budget (faible figuration, décors toujours un peu vides, rareté des plans d'ensemble susceptibles de faire grimpe la note) mais je trouve que les auteurs le gèrent plutôt bien. D’autant que dans sa deuxième moitié l'intrigue prend une ampleur assez inattendue (les Etats-Unis et la Chine commencent à se mettre sur la gueule à coups de missiles dans cette seconde partie), dépassant très nettement dans ce celle-ci réclame les moyens financiers mis à la disposition de la production.

Voilà, je ne voudrais pas le survendre car ce n’est pas non plus la découverte de l’année (ou même du mois ou de la semaine) mais je n’en attendais pas tant. Multi-diffusé récemment sur la chaine 13eme Rue.
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