Source : Allociné.Dans les années 70, l'Allemagne est la proie d'attentats à la bombe meurtriers. La menace terroriste et la peur de l'ennemi intérieur ébranlent les fondements mêmes d'une démocratie encore fragile.
Sous la conduite d'Andreas Baader, Ulrike Meinhof et Gudrun Ensslin, une nouvelle génération radicalisée entre violemment en guerre contre ce qu'ils perçoivent comme le nouveau visage du fascisme : l'impérialisme américain soutenu par les membres de l'establishment allemand, dont certains ont un passé de nazi. Leur objectif est de créer une société plus humaine. Mais en employant des moyens inhumains, en répandant la terreur et en faisant couler le sang, ils perdent leur propre humanité.
Hasard du calendrier, la découverte en ce début de semaine du film d'Uli Edel donne à celui ci une saveur particulière.
Ainsi, une des premières scènes du film montre une manifestation de jeunes gauchistes lors d la venue du Chah d'Iran en Allemangen, en 1967, une manifestation qui sera violement reprimé par les autorité allemande ainsi que par des partisans du chah d'Iran.
2 ans plus tard, en 1979, ce sera la révolution islamiste en Iran, révolution probablement acclamé par l'époque par divers mouvements de gauche mais dont on voit encore les conséquences dramatiques aujourd'hui.
Et cette impression de remède bien pire que le mal, c'est un peu l'histoire de tous ces mouvement d'extreme gauche violent qui se sont imaginé pouvoir changer le monde dans les années 70 avec quelques mitraillette et quelques pains de plastique.
Le film de Uli Edel arrive plutôt bien à retranscrire cette utopie un rien romantique, ou une bande de petit bourgeois revolté pas franchement organisé pouvait se retrouver à collaborer avec des nationalistes arabes dans des camps d'entrainement militaire, séquence d'ailleurs assez cocasse dans le film.
Très convaincant sur la forme (C'est bien filmé, bien rythmé et les acteurs sont tous très bons) le film l'est un peu moins sur la forme. Difficile en effet de retranscire, même en 2H20, une épopée politique et sanglante de plusieurs s'étalant sur plusieurs années. Les elipses sont donc assez nombreuses. Le basculement des membres de la bande à Baaders dans le terrorisme est un peu abrupt, de même que la monté de leurs violence et de l'éfficacité de leurs opérations. De même, la fin un film est un peu expédié rapidement.
Le film a crée une petite politique à sa sortie en allemagne ou on lui a reproché de trop prendre partie pour les membres de la bande à baader, accusasion à vrai dire inévitable quand on décide de traiter ce genre d'individus non pas comme des tueurs de sans froid, mais tout simplement comme des êtes humains avec leurs motivations et leurs buts personnels.
Je serais par contre plus réservé sur le choix de la chanson du générique de fin : "Blowing in the wind", de Bod Dylan.
Bon, là ce n'était peut être pas nécéssaire !
