A la réalisation, on trouve David Miller, cinéaste ayant cotoyé les plus grands à Hollywood (John Wayne, Gregory Peck, Kirk Douglas...) sans pour autant passer lui même à une postérité cinéphile. Honnêtement, il est difficile de juger des qualités du cinéaste sur ce EXECUTIVE DECISION qui paraît extrêmement aride et posé. Il n'y a pas de véritable éclair de génie traversant la mise en scène et on suit assez froidement le déroulement des événements. Sur la même histoire, Oliver Stone réalisera presque vingt ans plus tard un bien plus satisfaisant JFK d'un point de vue purement cinématographique. Néanmoins, si l'on voie coup sur coup les deux films, il apparaît évident que Oliver Stone ne dévoile pas grand chose avec son film mais va surtout mettre en lumière un récit déjà connu. Les liens de Lee Harvey Oswald avec le gouvernement, la mise en place de trois tireurs et autres informations sont en effet déjà présente dans EXECUTIVE ACTION. Toutefois, Oliver Stone adopte un point de vue différent puisqu'il fait un film enquête en suivant les investigations de Jim Garrison, procureur ayant tenté de lever le voile sur l'affaire quelques années après l'attentat. Au contraire, le film de David Miller suit réellement conversation entre les comploteurs et la structure détaillée et chronologique qui mène à l'assassinat. Soyons honnête, si le film peut sembler en avance sur son temps dans ce qu'il démontre, le résultat n'est pas des plus passionnants par un évident manque de suspense et sans la roublardise ni l'inventivité du découpage d'un Oliver Stone. EXECUTIVE ACTION est donc surtout une drôle de curiosité !
Le métrage met en scène Burt Lancaster dans le rôle de l'artisan du complot, celui qui va le penser et le mettre en place, mais aussi Robert Ryan et Will Geer. Les cinéphiles ne manqueront pas de noter la présence fugace de Dick Miller dans le rôle de l'un des anonymes tireurs.
