Final Analysis - Phil Joanou (1992)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21505
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Final Analysis - Phil Joanou (1992)

Message par Superwonderscope »

Diana (Uma Thurman) est une patiente chez un psychothérapeute, Dr Barr (Richard Gere). Celui-ci rencontre la soeur (Kim Basinger), qui lui indique que Diana a été violée par son père et qu'elle a fini par le tuer, d'où ses graves problèmes psychologiques. Ils entament une liaison, au grand dam du mari de la belle (Eric Roberts), un escroc manipulateur et dominateur, qu'elle finit par tuer.


Dans la flopée de thrillers sexy engendrés par Basic Instinct, (VF : Sang Chaud pour meurtre de Sang Froid) ce Final Analysis est assez planplan, se raccrochant plus à un Jagged Edge ou un Suspect Dangereux (ou même la série des Prime Suspect) , Richard Gere passant la moitié du temps à être à des procès. C'est en fait un mélange de thriller vaguement sulfureux avec le sexe en toile de fond ( à la Body of Evidence, Color of Night ou encore Malice, le meilleur du lot) et un suspense psychanalytique vaguement Hitchockien.
Malheureusement, le film s'avère raté à presque tous les étages. la première partie s'articule sur la relation entre Gere et Basinger
Les ficelles sont énormes (et ce dès la première scène) et on se demande comment un pro comme Gere ne peut pas se rendre compte de la situation. Des punchlines artificielles


Kim Basinger, et c'est une vraie surprise, y apparait plutôt bonne actrice. La coiffure choucroutée toujours impeccable rend peu crédible son passage en prison et en hopital psychiatrique, mais elle sait donner de l'épaisseur et de l'ambiguité à son personnage. Richard gere est toujours aussi sexy et il passe la plupart du temps à chuchoter et à baisser le ton. Uma Thurman surjoue et le reste du casting ne dépare pas.

Photographie très fin 80/début 90's, effets stroboscopiques, lumières tamisées tentant d'érotiser les scènes de fesses. La mise en scène appuie parfois grossièrement les effets (ex: le phare assez phallique complète la panoplie de freudisme de bazar, entre autres)... et la seconde partie du film joue surtout à faire savoir laquelle des deux sœurs est la tarée de service. Ca fait gentiment anachronique en 1992 de recourir à des effets très 50's (la scène finale au phare, notamment), et on sent définitivement qu'Hitchcock avait lui la main légère.
La dernière scène est amusante (et peut prêter d'ailleurs à confusion sur son interprétation. Pour ma part, je comprends que :
Spoiler : :
Uma Thurman est en fait la manipulatrice en chef, qu'elle s'est récupérée les 4 millions et s'est débarrassée de sa sœur, au propre comme au figuré
Je suis assez friand de ce type de suspense à la base et j'ai tendance à être assez tolérant... mais au final, même si je ne me suis pas spécialement ennuyé à la revoyure , ça n'est pas vraiment fameux sur les 119 minutes du métrage.

Vu sur le DVD Z2 Warner bien fatigué. .85:1 et 16/9e, Poussiéres noires et blanches, compression médiocre, couleurs passées, le ciel bleuqui a tendance à noircir (les scènes du phare sont éloquentes)... il gagnerait a ressortir mieux travaillé... Vostf, 5.1 qui fait tonner l'excellente partition de Trevor Horn mais le son fait un peu grossier et lourd.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Répondre