Endless Night - Sidney Gilliat (1971)

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Superwonderscope
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Endless Night - Sidney Gilliat (1971)

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Une jeune femme (Hayley Mills) rencontre un jeune chauffeur au chomage (Hywell bennett) qui reve d'une maison en bord de mer. Elle se révèle etre extrêmement riche mais celui-ci refuse ses avances, malgré le fait qu'elle ait acheté le terrain ou il souhaite construire. Contre l'avis de sa famille , et contre son avocat (George Sanders) qui offre au jeune homme une large somme d'argent afin qu'il disparaisse, elle se marie avec lui. Leur maison se construit et arrive Greta (Britt Ekland), l'amie de la riche héritière, qui n'a de cesse de vouloir les séparer. Des événements commencent à terrifier la jeune femme, et une vieille femme supposée être médium rode autour de la maison.

Adaptation d'un roman moins connu d'Agatha Christie qui se trouve etre hors mode détective privé. Sydney Gilliat fait glisser le film vers un style Hitchcockien avec quelques timides variations fantastiques finales pour terminer vers un psycho-thriller. (on fera grâce des quelques ralentis de Hayley Mills dansant de manière très "Hamiltoniennes" avant date dans un champ. assez ridicule aujourd'hui!)

Jolie facture visuelle, le film souffre cependant d'un problème d'identité. Thriller? fable sociale? Suspense? Il possède un premier tiers donnant dans un affrontement social avec une ascension d'un jeune ouvrier au sein d'une riche famille bourgeoise anglaise. l'intrus est bien sur mal vu (mention spéciale à Lois Maxwell, très loin de Moneypenny et elle y excelle) et tout semble fait pour le décourager malgré l'amour qui lie les deux tourtereaux. Superbes décors mis en valeur dans le secod tiers avec l'arrivée d'une Greta un brin manipulatrice et dont l'arrivée dans le couple étonne à la fois la famille (qui la déteste) et l'avocat (Sanders, toujours suave et second degré) qui prévient le jeune homme qu'il ne la laisse pas s'interposer entre eux deux. Le dernier tiers, où l'intrigue se dénoue vers la toute fin, donne la mesure de la tournure d'esprit d'Agatha Christie quant à
Spoiler : :
manipulation générale dont a fait l'objet la jeune femme, le tout faisant penser à Vertigo mais avec une résolution très morale et un peu dépassée...
ce qui est plus proche d'œuvres du début de sa carrière (plus sérieuses et tortueuses)que de ses aventures d'Hercule Poirot ou de Miss Marple.

les références à Hitchcock ne s'arretent pas là, Gilliat ayant choisi Bernard Herrmann pour la (très belle) musique du film. La comparaison n'est pas à l'avantage du metteur en scène/scénariste/producteur anglais qui livre un film de belle tenue, à l'interprétation correcte (quoiqu'un poil caricaturale dans les seconds roles) mais au suspense honorable. Très en dessous d'un Hitch, quand même. D'un point de vue atmosphérique, il ressemble à quelques œuvres britanniques du même tonneau comme l'excellent The Beast in the Cellar de James Kelley (vivement conseillé) ou encore And soon the darkness de Robert Fuest.

Vus sur le DVD Z2 UK, copie 1,85:1 avec 16/9 (95 mn). Son mono 2 canaux honrable, sans plus. Par contre, le transfert offre de jolis contrastes (et un générique "marin" du plus bel effet), le film ayant été photographié en lumière naturelle. Les intérieurs sont là aussi bien mis en valeur. une jaquette un poil mensongère (qui ressemble à celle de the Gathering dans l'esprit...)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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