
Un enfant instable tient absolument à réussir le concours d'entrée à une école militaire, et ce contre la volonté de sa mère qui l'élève seule ainsi que ses deux demi-soeurs. Sans en parler autour de lui, le garçon se fait aider par un ermite défiguré et mystérieux, qui a été autrefois enseignant...
C'est en 1993 que Mel Gibson signe son premier long métrage en tant que metteur en scène, film qui sera suivi deux ans plus tard par le succès de "Braveheart".
Dans cette histoire édifiante sur la famille et l'éducation, il incarne un professeur défiguré par des brulures, n'ayant jamais voulu recourir à la chirurgie esthétique et vivant en reclus. Il prend en charge la préparation à un concours d'un jeune enfant, perturbé par la mort de son père et par son entourage instable. Dans le rôle de ce petit garçon, nous avons Nick Stahl tout jeune, ici toujours d'une parfaite justesse !
Il n'est pas nécessaire de chercher bien loin des éléments qui feront tiquer de la part de Gibson, le polémique (qu'il n'était pas encore tant que cela en 1993), dans ce conte pour le moins conservateur. On stigmatise les familles recomposés, le vagabondage sentimentale d'une mère un peu à côté de ses pompes, les hippies, la pensée contestataire des 70s ; notre héros a, accroché aux murs de sa demeure, une collection de crucifix divers et variés, les enfants rêvent d'aller dans des écoles militaires américaines... Pourtant, Gibson ne sombre jamais dans le préchi-précha, il exprime le point de vue du roman en se focalisant surtout et avant tout sur ses personnages principaux, leurs relations, en évitant presque toujours le piège de la caricature. Excellente interprétation, mise en scène assez fine, beauté des décors naturels du Maine, belle musique de Horner. Un film délicat donc, une réussite cinématographique pour un premier film. Mais qui ne plaira pas à tout le monde !
Vu sur ciné cinéma émotion où il passe en ce moment, copie 1.85 VM stéréo très convenable, avec en particulier des couleurs très agréables et naturelles.