The Pillow of Death (1945) – Wallace Fox

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bluesoul
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The Pillow of Death (1945) – Wallace Fox

Message par bluesoul »

Wayne Fletcher, attorney au barreau, marie et ayant une relation amoureuse avec sa secretaire se retrouve suspecte de meurtre lors de la mort de son epouse. Les personnages gravitant autour de sa petite amie l’ayant pris en grippe, ainsi que le “medium” sous la coupe duquel etait tombee sa femme semblent s’etre lies pour l’accuser…

Sixieme et dernier episode dans la serie des Inner Sanctum, TPoD marquera un nouveau changement de realisateur. Ce dernier, Wallace Fox, dont la carriere sera TRES majoritairement dediee au Western, et ce, tant au cinema qu’a la television, s’essaye ainsi au thriller.

Si l’histoire est a la base due a Dwight V. Babcock (Dead Man’s Eyes (1944) un autre IS et accessoirement le plus faible de la serie), le scenario sera par contre ecrit par George Brickner, qui sera inversement a Fox, est plutot rode sur les films de gangsters et de suspense.

L’intrigue de TPoD est assez touffue, et lorgne moins sur une enquete-type, que sur le genre dit du “Dark Old House”, mettant generalement en scene une batisse inquietante, y fait cohabiter (generalement l’espace d’une nuit), un groupe de personnages plus suspects les uns que les autres.

Etrangement (pour un film de la serie des IS), le personnage interprete par Chaney—toujours “noeud” de l’intrigue—est plus en retrait, au point d’etre meme absent une partie du metrage d’ailleurs.

De par son atmosphere “Old Dark House” et son recit teinte de spiritisme, medium et autres revenants, le film tend vers le surnaturel, et se situe plus dans la lignee de Weird Woman (1944). Pas un defaut, loin de la!

Ici, ce ne sera pas la main du hazard providentielle ou guidee, mais des voix venues de l’autre monde—ou pas, qui mene un sceptique Chaney au bord du gouffre.

Si apres un debut mettant en scene des interactions entre les protagonistes quelques peu laborieuses, une fois que le vrai-faux / faux-vrai surnaturel commence a faire son apparition, Fox parvient a se montrer a son aise, aide il faut le dire par de bons acteurs, a noter un Chaney qui parait en “perte de vitesse” (en fait, il a ses raisons!), qui prefere laisser a ses collegues et a leur abattage (mention speciale a J. Edward Bromberg dans le role du “medium”—assez inquietant pendant ses sceances et a George Cleveland dans le role du sympathique oncle de la petite amie) la fonction de meubler, ce qu’ils reussissent tres bien d’ailleurs.

Quelque part, cet episode, de par son contenu et son traitement et son final, se place quelque peu en retrait de la serie, ce qui n’est pas forcement une mauvaise chose, car lui permettant de se renouveler un tant soit peu(!).

Dans l’ensemble, un plutot bon episode, se situant dans la lignee de The Frozen Ghost, mais en mieux(!).

A voir donc, car permettant de passer un tres agreble moment en pas-tout-a-fait bonne compagnie!

The Pillow of Death: 3.75 / 5

Conclusion sur Inner Sanctum, la serie de films.

A l’arrivee, et meme si la serie des IS reste une serie relativement peu connue—peu en-dehors des Etats-Unis, sans doute encore moins en-dehors des pays-anglo-saxons, doublee d’une serie dont le concept peut etre limite aux deux mots-cles: “cheap” et “Lon Chaney Jr.” (certains parlerait d’un pleonasme :mrgreen: ), triplee d’une serie qui se deroulant parallelement aux derniers episodes des “Classic Monsters” du meme studio Universal, reste au final tres dans l’ombre de ces derniers (meme si la qualite des derniers volets des “Classic Monsters” tendait a aller fortement en diminuant), cette serie se laisse cependant regarder sans probleme majeur.

Si sur les six episodes, deux sont tres bons (Strange Confession et Weird Woman) et deux relativement bons (The Frozen Ghost et The Pillow of Death), le fait que l’un n’est que “bon” (Calling Dr. Death), et un autre un peu trop plan-plan (Dead Man’s Eyes), la moyenne parvient a retenir l’attention, notamment quant au professionalisme du cast (Chaney en tete), de certains scenaristes et surtout des realisateurs (Le Borg et Young en particulier).

Concue initialement comme une serie de films “cash-in-the-box” a petit budget et (esperant un) bon retour sur investissement, la moyenne n’etant sans—bien sur(!)—parvenir a se hisser au niveau de “chef-d’oeuvre”, ni meme de “must” et encore moins de “films cultes”, la serie parvient neanmoins a “divertir” sans reel probleme, proposant un petit panorama des films de serie B (limite Z—au moins, dans le concept qui est, rappellons-le, l’avarice!), comme il devaient realisaient des tonnes a l’epoque. Films, qui malheureusement(?) n’ont pas du tous survivre, voir pour la plupart du sombrer dans le plus total oubli. Oubli donc evite a la serie des Inner Sanctum.

Une serie qui, si l’on s’interesse un tant soit peu a l’epoque et a son cinema, reste assez recommandee, et qui, si on la prend pour ce qu’elle est: un honnete divertissement, pourrait faire passer a plus d’un, un moment des plus sympathiques.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Manolito
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Re: The Pillow of Death (1945) – Wallace Fox

Message par Manolito »

Merci pour tes textes sur cette série qui m'a toujours intéressé - de loin - au vu de sa filiation Universal, évidemment, mais qui est très peu diffusée en France (un film isolé, de loin en loin sur ciné cinéma classic) et pas très documenté...
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