
Contrairement à ce que son titre pourrait laisser deviner, L'enfer vert n'a rien avoir avec celui décrit dans Cannibal Holocaust dont il est un des lointains cousins.
Tourné plus de dix ans après la déferlante de films de cannibales, Natura contro n'en garde que le titre et quelques éléments.
Le film de Antonio Climati est en effet un petit film d'aventures exotiques, un voyage anthropologique bon enfant dans lequel l'amateur d'atrocités graphiques sera lourdement déçu tout comme le novice qui se laisserait tenter par le plus que mensonger et risible titre publicitaire Cannibal Holocaust 2.
Malgré la présence de quelques indigènes, L'enfer vert reste plutôt gentillet au niveau horreur. En fait, le film est un beau voyage au coeur de la forêt amazonienne. On suit quelque peu distrait l'expédition qu'a organisé un groupe d'étudiants qui vont aller de péripéties en péripéties, Cimati ayant décidé de jouer la carte de l'humour. L'aspect débridé sera sans cesse présent même lorsque nos aventuriers se retrouveront aux prises avec un groupe de féroces brigands qui vont les capturer.
Volontairement ou non, il y a un certain parti-pris pour le non sérieux et malgré le faciès patibulaire des mercenaires et leur agressivité, on a du mal à se retenir de sourire voire de rire. Lorsqu'un des malfrats dévoilant toutes ses dents carriées demande à un des étudiants de baisser son pantalon


Tout le film est ainsi, une pantalonnade- dépantalonnade?- dramatico-gentillette aux effluves de jungle dans laquelle on s'accorde juste quelques frissons. On le devine, les acteurs ont du beaucoup s'amuser et cela se ressent.
De belles images d'animaux que, l'époque du cinéma de genre étant révolue, on ne tue plus


Le film se terminera par un superbe laché de ballons des plus allègres dans le ciel bleu, image résumant à elle seule ce qu'est cet Enfer vert: un bel amusement.
S'il peut sembler ennuyeux pour certains trop habitués aux excès d'une décennie alors moribonde, L'enfer vert est un agréable petit film sans autre prétention que de distraire. A ce niveau, le réalisateur a gagné son pari.
Le corbeau qui adore voir des pantalons aux chevilles!!
