L’affrontement entre Pecos le mexicain revanchard et une bande de malfrats ricanants n’est que prétexte à une suite de va-et-viens entre le saloon et un morceau de canyon desséché. Au centre de ce face à face, le magot d’une rapine dissimulé dans un tonneau de rhum par un traître à la bande.
A partir de cette trame simplissime, les deux mêmes schémas se répètent métronomiquement : soit le héros, en position de force, dégomme quelques pistoleros, soit les bandits sont à sa recherche, s’en prenant à quelques locaux au passage. Vu le résultat final, sans dévoiler un canevas de toute manière connu d’avance, on aurait pu aussi bien réunir l’ensemble des protagonistes dès le début et un gunfight géant aurait tout résolu immédiatement !
Robert Woods nous propose ici une interprétation « mexicaine » amorphe, la gueule tuméfiée par un passage à tabac, assorti d’un curieux maquillage : les yeux éhontèment bridés par je ne sais quel artifice. A ses côtés la compatriote sauveur/boulet, le barman mouillé dans l’affaire jusqu’au cou, et le médecin impotent et sa fille.
En face un Pier Paolo Capponi méconnu mais convaincant, tripotant son foulard de façon monomaniaque. Plus les tronches caricaturales de rigueur, parmi lesquelles les jeunes Sal Borghese et Luigi Montefiori / George Eastman.
Les décors, simples, sont vides de toute vie. Les figurants, aperçus lors des premières séquences, ne réapparaissant que pour l’ultime plan. Heureusement le format scope est quand même un peu sollicité.
Surnagent un savoureux personnage de croque-mort naviguant entre deux eaux, quelques mises à mort sauvages. Et un final surréaliste :
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