
"Le syndrôme du Titanic", projet porté par Nicolas Hulot qui en a écrit le commentaire et le lit, est un de ses documentaires "éco-responsables" comme on en a vu plusieurs récemment ("Home", "An Inconvenient Truth"). Des images ont été ramenés des quatre coins du monde (Los Angeles, Nigéria, Hong Kong, Dubai, Tokyo, en particulier) pour accompagner un discours catastrophistes de circonstance sur un kaléidoscope d'images dans la tradition des films de Godfrey Reggio.
Les images sont souvent impressionnantes, jouant bien plus la carte de la monstruosité et de la folie de la société urbaine que celle de la beauté de la nature. C'est d'ailleurs ce qui m'a plutôt plu dans ce film, il n'y a que très peu de sensiblerie ou de niaiserie dans le discours souvent aigre, sans démagogie, qui lui a d'ailleurs été reproché par les spectateurs aimant être rassurés. Hulot ne fait pas de cadeau à la société urbaine, ne la voit, de manière assez caricaturale, que comme comme productrice de mocheté, de démesure inhumaine et de violence sociale, écologique, voire physique. Un discours audiovisuel un peu vieux con, certes, mais qui a le mérite de la cohérence et de la franchise. Un appel assez radical à un changement de civilisation... Plutôt convaincant !