Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

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dario carpenter
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Message par dario carpenter »

Avez-vous des exemples précis de cinéastes clamant leur admiration pour le travail de leurs collègues...ou au contraire manifestant tout leur dédain face aux films de leurs "ennemis"?

Bertrand Tavernier évoquait en Septembre 2005 pour le site Dvdclassik ses enthousiasmes et déceptions américains...:


"Pour de Palma, nous avons écrit un très long texte, louant certains films ; mais je serais finalement encore plus sévère aujourd’hui : je trouve ses derniers films absolument nuls. C'est vrai que l'on est sévère avec John Carpenter. Ce qu’il fait me semble tellement facile, ces lents travellings à la steadycam dans des rues désertes, sa réappropriation du sérial et de la série B (le fade Jack Burton dans les griffes du Mandarin)… C’était marrant quand c’était Roger Corman qui offrait une contre culture, mais maintenant ces films, ces genres sont devenus officiels, institutionnels. Et l'intérêt s'émousse .

(...)

"Si aujourd’hui on nous reproche d’être durs avec ces réalisateurs, c’est que leurs derniers films sont généralement assez pauvres. Les derniers films de Coppola sont tout de même franchement décevants, que ce soit Jack ou The Rainmaker. Steven Spielberg, pareil : certains films m’épatent, comme et puis j’ai le malheur d’enchaîner sur Amistad, et catastrophe : c’est plat, raté et chose rare pour un film de procès, ennuyeux. On a écrit beaucoup de bien des Dents de la Mer, de Duel, voire de La Liste de Schindler. Mais je trouve Le Soldat Ryan très discutable. Evidemment, la scène d’ouverture est très impressionnante - même s’il y a une idée de mise en scène impardonnable : les deux ou trois contre-champs sur les mitrailleuses allemandes…"

(...)

"une fois le débarquement terminé, Le soldat Ryan est un petit film de patrouille sans intérêt : il y a, sur le même thème, une trentaine de films américains bien plus réussis (Cote 465, Bastogne, Fixed Bayonnets de Fuller...). Dans cette seconde partie, Spielberg accumule les stéréotypes, voire les clichés, que ce soit sur la guerre ou la France. D’une manière générale, je trouve que la plupart des cinéastes du Nouvel Hollywood font des films extraordinairement décevants aujourd’hui : leur carrière vire même parfois au désastre. Regardez Sidney Pollack. Ou encore Michael Cimino… Cimino, c’est une catastrophe.
La presse omet toujours de le dire, mais Cimino s’est détruit tout seul, par mégalomanie, et cela donne les films qu’il a fait par la suite."

(...)

"Il y a de temps en temps des surprises de taille : Eternal Sunshine of the Spotless Mind, I Was Josh Polonski’s Brother, Rushmore, Sideways ou Ray de Taylor Hackford, dont j'avais aimé certains films. Sans compter tous ces documentaristes dans la lignée d'Errol Morris Et évidemment quelques grands cinéastes continuent : Clint Eastwood en premier lieu dont les deux derniers films sont magnifiques, Steven Soderbergh, Robert Altman, le Scorsese d’A Tombeau Ouvert, David Lynch, les frères Coen, le Michael Mann de Révélations, Tim Burton malgré quelques ratages. Oliver Stone aussi, un cinéaste curieux qui a souvent été à côté de la plaque, mais dont les derniers films sont parfois passionnants, que ce soit U-Turn ou Nixon. Je vois par ailleurs des cinéastes se disperser : Ang Lee avec Hulk par exemple, ou capituler.

(...)

"Quand je vois Batman Begins, je me dis qu’il y a trente réalisateurs américains interchangeables qui pourraient faire ça : où est la place de Christopher Nolan, cinéaste pourtant intéressant, dans ce dispositif de mise en scène et cette masse d’effets spéciaux ? Le problème est le suivant : Walsh et Hawks étaient nourris des classiques de la littérature antique, la nouvelle génération, elle, est gavée de sous-produits, de comics, ou de films Z de la Shaw Brothers. Je ne peux pas dire que je sois foncièrement contre, puisque cette culture peut donner de grands films comme ceux de Quentin Tarantino (encore que Kill Bill me semble vide et marque les limites de ces sources d'inspiration), mais aussi beaucoup d'œuvres décervelées."
Modifié en dernier par dario carpenter le jeu. oct. 15, 2009 1:38 pm, modifié 1 fois.
arioch
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par arioch »

Dire beaucoup de bien de Quentin Tarantino et défoncer JACK BURTON, déjà, ça entame gravement le capital sympathique que je pouvais avoir pour Tavernier.

Paul Anderson, l'homme détesté, est hautement sympathique en interview parce qu'il sait clairement ce qu'il fait, ce qu'il a envie de proposer et ce dont il parle. Il dit beaucoup de bien de LA MAISON DU DIABLE, et donc de Robert Wise, lorsqu'il s'exprime à propos de EVENT HORIZON qui est, pour lui, un film de maison hantée dans l'espace.
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par DPG »

Faudrait peut-être mettre quelques précisions au sujet de base, non ?

Parce que si chacun sort les extraits d'interview où un real dit du bien d'un autre réal ou d'un film, on va juste en avoir 3000 pages ! :D

Genre Tarantino ou Scorsese, on te blinde 20 pages rien qu'avec leurs déclarations à eux deux par exemple !
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par rusty james »

C'est toujours intéressant (bien dit pour Spielberg 8) çà fait tellement plaisir à entendre et c'est tellement vrai :P), De Palma, Coppola, il faut reconnaître qu'il n'a pas tord non plus, leurs derniers films ne sont pas très ambitieux.
Après elle date un peu cette interview nan... les derniers films de Eastwood dont il parle çà correspond à quoi ? Parce que si c'est Million dollar baby per exemple §£
Mais bon il a fait plusieurs bouquins là-dessus donc çà s'arrête pas à quelques noms non plus :

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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par dario carpenter »

DPG a écrit :Genre Tarantino ou Scorsese, on te blinde 20 pages rien qu'avec leurs déclarations à eux deux par exemple !
Oui,mais Tarantino aime tout...sauf "Collateral" et "Miami Vice" de Mann qu'il a dénigré lors de la promo de "Boulevard de la mort" :D


Now, hands down, the movie I hated the most of this last year (2006) was Miami Vice. That was a piece of *beep* For so long, Michael Mann has been one of the truly great auteurs in Hollywood cinema, but I also thought that Collateral was a sell-out piece of *beep* He was reeling from Ali, so he obviously wanted to make a movie with the biggest movie star in the world. So he gets the first script that comes along and it’s like a poor man’s Michael Mann script. Just so he can make a hit with Tom Cruise! So I thought, ‘Okay, he’ll get his *beep* together again on Miami Vice…’ [Gasps] Collateral is The Insider compared to Miami Vice! Miami Vice is one of the dumbest, most *beep*-up, most uninvolving, no chemistry, ugly looking movies I’ve EVER seen in my life! I just had such a big emotional feeling about that film! That movie looked like such *beep* That cinematographer [Oscar winning Aussie Dion Beebe] is so vastly untalented. I mean, that blue smeary *beep* Apparently ugly is the new black!
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par celia0 »

Le seul de Palma apprécié de Tavernier c'est "Outrages". Il hait tout simplement les autres films du réal. Il suffit de lire son dictionnaire du cinéma.

JM Poiré adore Blake edwards et son recours aux planx "long", bien qu'il ne lui rende pas hommage avec ses films et leur montage à la michael Bay.

Kubrick adorait eraserhead et voulait réaliser le film ainsi que le film "le diable en boite " de richard rush un film que je ne connais pas.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par dario carpenter »

celia0 a écrit :Le seul de Palma apprécié de Tavernier c'est "Outrages". Il hait tout simplement les autres films du réal. Il suffit de lire son dictionnaire du cinéma.
Il me semble que dans son dictionnaire il dit du bien de "Carrie","Obssession","l'impasse" et aussi un peu de "Pulsions" et 'Body double"... :wink:
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par celia0 »

Je me souviens de l'article sur Pulsions, hostile vis à vis de "sa complaisance dans la violence". Je sais qu'il déteste scarface, notement "son interminable fusillade finale". Tavernier a toujours eu du mal avec De Palma à cause de la stylisation de la violence dont il fait preuve.
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par dario carpenter »

Les enthousiasmes cinéphiliques des anciens critiques Nicolas Saada et Olivier Assayas...:


Nicolas Saada:


The thing
John Carpenter

Je pense que Carpenter est un des cinq ou six plus grands cinéastes vivants, qui n’est d’ailleurs pas reconnu à sa juste valeur. Son statut aujourd’hui est injuste. Je ne comprends pas comment des cinéastes comme Cronenberg et Tarantino sont aujourd’hui à ce point reconnus et comment un type comme Carpenter n’a pas sa place dans l’institution. C’est plus que jamais un Maverick, un Johnny Cash du cinéma. J’ai eu la chance de le rencontrer et je le connais un peu. Quand je pense à lui, je suis toujours un peu triste et révolté. The thing est l’un des films les plus tendus et malins du cinéma. Parce qu’il fait des pics de spectaculaire pour, par la suite, construire des scènes de suspense sur rien. Il met le paquet sur un effet spécial et après il vous fait flipper 30 minutes avec deux fils électriques et un peu de sang. Ce que j’aime chez John, c’est comment il dose la mise en scène. En cela, j’ai été influencé par lui.


Ne le dis à personne
Guillaume Canet


J’aime bien Ne le dis à personne. Parce que c’est l’histoire de quelqu’un qui veut raconter quelque chose à travers autre chose. Et qui y arrive. Ce que je retiens plutôt du film, c’est son style. Comment Guillaume construit le film sur ces moments de vide. On quitte le film pour atteindre des sensations pures et à la limite, ça nous suffit amplement ! Et j’aime quand ce film sort un peu de sa narration. Et puis, il m’impressionne par son audace physique. Y’a un truc de sportif dans le cinéma de Guillaume qui m’épate un peu.

Les patriotes
Éric Rochant

Je l’ai vu à Cannes en 1994 et j’avais adoré le film. Il m’avait bluffé. Je l’ai revu très souvent depuis. C’était un film incompris, injustement boudé par la critique à sa sortie. Et aujourd’hui, ce film est érigé en référence. C’est un film qui parle merveilleusement de l’espionnage comme recherche introvertie sur soi et non pas comme enjeu simplement politique. Ce qui est très beau dans le film c’est sa façon de parler d’Israël : de son rêve, de son désir, de sa douleur car le film est très honnête là-dessus. Et à titre personnel, ce film m’a profondément touché.


Les enchaînés
Alfred Hitchcock

Je l’ai vu assez jeune. Ca a été l’une des bases de mon film, Espion(s). Je l’ai beaucoup revu. Je trouvais que Cary Grant était extrêmement cruel avec Ingrid Bergman alors que c’est quand même lui qui l’a poussée à épouser Claude Rains alors qu’elle ne l’avait pas demandé. Il lui en veut presque d’avoir accepté la mission, alors que l’objet de sa mission au Brésil, c’est qu’elle l’épouse. Et je me suis demandé : que ce serait-il passé si Cary Grant était arrivé au Brésil pour sa mission et que Bergman était déjà mariée à Claude Rains. C’est là que j’ai commencé à tirer le fil d’une autre hypothèse et que j’ai construit Espion(s) comme une variation personnelle de ce point précis des Enchaînés.


Le syndrome de Stendhal
Dario Argento

Argento y exprime tout son désarroi,toute sa solitude aussi.
Film insensé,comme on en voit peu,oeuvre triviale et raffinée,teintée d'un humanisme inattendu,Argento n'aurait tourné dans sa carrière que les dix premières minutes du "Syndrome de Stendhal" qu'elles suffiraient amplement à le qualifier de maître.
L'oeuvre d'Argento,une des plus dérangeantes et poétiques que le cinéma nous ait données,n'a toujours pas trouvée sa "bonne place".
Parce qu'ils ne sont pas réductibles à de simples appareils théoriques,ou a de purs objets formels,les films d'Argento échappent à l'appropriation immédiate et un peu rigide qui dicte le goût des cinéphiles.



Olivier Assayas:


Irréversible (Gaspar Noé) : (silence)… Disons que je trouve que, en tout cas, Gaspar Noé a un talent plastique qui est… grand. Et très personnel. C’est rare, c’est très rare. La bande-son est très bien, elle a été faite par les Daft Punk si je ne me trompe pas (par Thomas Bangalter, l’un des deux Daft Punk, ndlr). Je dirai que la limite, alors que je trouve que Gaspar Noé a un talent dont on aimerait qu’il dépasse ça, c’est qu’il s’enferme dans une espèce de satisfaction de transgression en tant que fin en soi. Voilà, je trouve que la question de la transgression en tant que fin en soi est intéressante. Elle est intéressante en tant que chemin. Pour aller ailleurs.


La grande bouffe (Marco Ferreri) : J’ai adoré La grande bouffe à l’époque, je sais que c’est un film qui m’a vraiment fasciné. Hélas, je ne vais pas pouvoir vous en dire beaucoup plus parce que je ne l’ai pas revu depuis. C’est vraiment des souvenirs d’adolescence, collés à toutes sortes de sensations que sont les années 70 : l’adolescence, le lycée, la marginalité de l’époque et je serai curieux aujourd’hui de revoir ce film pour voir comment il s’est transformé.


Invasion Los Angeles (John Carpenter) :

Bon. John Carpenter est un très grand cinéaste, pour lequel j’ai une profonde admiration. À tous égards. C’est le premier cinéaste auquel j’ai eu l’impression de me rattacher quand j’ai voulu faire du cinéma. Quand j’ai commencé à faire mes premiers courts métrages, y’avait un film que j’admirais, c’était Assaut. C’était sorti beaucoup plus tard en France, je l’avais vu à Londres et ce film m’avait scié. C’est du cinéma qui a la même énergie que la musique que j’écoutais, plutôt du punk rock. J’ai trouvé ça chez lui, ou chez Cronenberg à l’époque de Rage ou de Frissons, ou chez Wes Craven. Cette école là du cinéma d’épouvante était juste, pertinente, dans l’époque. Invasion Los Angeles appartient à la période la plus forte de Carpenter. Il y a eu des hauts et des bas dans sa carrière mais c’est un grand cinéaste.
dario carpenter
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par dario carpenter »

Toujours Assayas,admirateur du cinéma de Michael Mann mais plus mitigé sur l'évolution de la carrière de MNight Shyamalan (in Les Inrockuptibles,numéro 461/Septembre 2004):



"J'avais beaucoup aimé LE SOLITAIRE qui est un très grand film et j'avais vu ses films suivants mais pour moi c'est vraiment avec HEAT et REVELATIONS que son cinéma a décollé. HEAT est un film d'une ampleur tragique grandiose et REVELATIONS un film terrible sur la solitude,l'effrondrement d'un homme,c'est vraiment déchirant sur l'intimité d'un personnage.
Les deux films suivants,ALI et COLLATERAL sont très beaux,mais peut être moins accomplis. En tout cas,ils représentent les deux pistes complémentaires de son cinéma. L'un, COLLATERAL,est purement melvillien. C'est un film de genre, avec une matière triviale,à savoir un scénario qu'il n'a pas écrit et dont les ficelles sont énormes.
Malgré ces charnières pas dignes de lui,le film réussit des envolées de poésie nocturne absolument stupéfiantes. Il y a vraiment une vision,mélancolique,hallucinée,d'un monde dévasté.
Dans ALI,le film est très bien écrit,mais un peu écrasé au montage. Le film existe par la puissance d'incarnation des acteurs,de densité des personnages y compris secondaires,d'amour des personnes.
Ce sont les deux forces de son cinéma,d'un côté l'oeil,la poésie purement visuelle d'un grand styliste; de l'autre l'épaisseur humaine de son regard,le sens fulgurant de l'incarnation. Les deux conjugués en font pour moi l'artiste le plus passionnant en activité à Hollywood".

(...)

"La scène finale de COLLATERAL,qui n'est éclairée que par l'extérieur,où tout est à la limite de la visibilité,à partir de la situation conventionnelle d'une femme traquée dans le noir,est époustouflante. On est dans l'abstraction poétique de cette peur,de cette inquiétude,de la ville la nuit. Et ce pur plaisir formel ne nous fait pas pour autant sortir du film.
Ce que fait Mann avec la technique de la haute définition,qui permet de filmer au bord de l'obscurité,est dingue. (...)
La scène de la boite de nuit est également hallucinante. C'est un peu une scène comme Scorsese n'est probablement plus capable aujourd"hui d'en tourner" (...)



" M.Night Shyamalan m'intéresse,j'aimais beaucoup SIXIEME SENS,mais de plus en plus ses films ressemblent à des épisodes de LA QUATRIEME DIMENSION. il a remporté un immense succès avec SIXIEME SENS parce que le public était soulagé qu'on le libère de l'accélération rythmique éffrénée des films américains industriels. Tout à coup,on soufflait,c'était très beau.
Mais depuis,il a un peu abimé son cinéma en exploitant une formule."
dario carpenter
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par dario carpenter »

A l'instar de son collègue Christophe Gans qui a retourné sa veste à propos de Cameron,Nicols Boukhrief dit du bien d'Yves Boisset dans Impact...après lui avoir bien tapé dessus dans Starfix,entre autres pour "Le prix du danger" :D :


Les poivrots-spectateurs et les vignerons-producteurs peuvent se réjouir. Il est là! Il est bien là! le Boisset nouveau est arrivé.
Bien lourd,bien gras,bien croupi comme on l'aime. Dire que Carpenter,Sturges,Pollack et Lumet ont tous envisagé d'adapter cette nouvelle géniale de Robert Sheckley...on l'a échappé belle! Encore un peu et l'impérialisme yankee empêchait Yves Boisset de faire un beau film,franc,engagé,en un mot digne de son auteur. Pauvre Yves,qui s'ennuyait ferme depuis le 10 Mai. Qu'est-ce que ça peut bien faire depuis le 10 Mai,un intello "de gauche"? Entrer au gouvernement ou s'ennuyer ferme.
Pour Boisset,écarté des postes de haute responsabilité qu'il méritait (à cause de manoeuvres souterraines ou de son incompétence notoire?),il ne restait que l'ennui.
(...)
Boisset est toujours aussi prétentieux,toujours aussi démago,toujours aussi réactionnaire. Il vient de réaliser l'oeuvre de sa vie,et du même coup,le plus mauvais film français de ces dix dernières années.
san
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par san »

Dans les dvd wildside, un grand monsieur dit un truc du genre "un réalisateur, ça parle pas, ça tourne".... :roll:

Parce que pour revenir à Tavernier...y parle beaucoup quand même! !!Certes, il est trés intéressant, mais s'érige un peu trop en Messie du cinéma us, tout ce qu'il dit n'est pas gravé dans le marbre! !!Je dis celà, car j'ai pu constater que "certains", s'amusent à reprendre ces "analyses" pour argent comptant...Et aller, que je te critique De palma, Carpenter...etc! !! :shock: Venant, je dirais, d'une "certaine branche" du cinéma francais, ce discours m'apparait alors, comme plus que déplacé, pour rester poli...! !! :idea:

Quand à Bertrand, et les plans faciles...En fait, je dirais que celà ne veut rien dire, puisque pour moi, l'essence même du cinéma c'est de trouver cette "simplicité", d'épurer au maximum...toussa! !
dario carpenter
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par dario carpenter »

Nicolas Boukhrief s'enthousiasme sur le WHITE DOG de Fuller mais pas sur le FEMME FATALE de De Palma:

http://cinema.fluctuat.net/nicolas-bouk ... hrief.html
Dragonball
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par Dragonball »

dario carpenter a écrit :A l'instar de son collègue Christophe Gans qui a retourné sa veste à propos de Cameron,Nicols Boukhrief dit du bien d'Yves Boisset dans Impact...après lui avoir bien tapé dessus dans Starfix,entre autres pour "Le prix du danger" :D :


Les poivrots-spectateurs et les vignerons-producteurs peuvent se réjouir. Il est là! Il est bien là! le Boisset nouveau est arrivé.
Bien lourd,bien gras,bien croupi comme on l'aime. Dire que Carpenter,Sturges,Pollack et Lumet ont tous envisagé d'adapter cette nouvelle géniale de Robert Sheckley...on l'a échappé belle! Encore un peu et l'impérialisme yankee empêchait Yves Boisset de faire un beau film,franc,engagé,en un mot digne de son auteur. Pauvre Yves,qui s'ennuyait ferme depuis le 10 Mai. Qu'est-ce que ça peut bien faire depuis le 10 Mai,un intello "de gauche"? Entrer au gouvernement ou s'ennuyer ferme.
Pour Boisset,écarté des postes de haute responsabilité qu'il méritait (à cause de manoeuvres souterraines ou de son incompétence notoire?),il ne restait que l'ennui.
(...)
Boisset est toujours aussi prétentieux,toujours aussi démago,toujours aussi réactionnaire. Il vient de réaliser l'oeuvre de sa vie,et du même coup,le plus mauvais film français de ces dix dernières années.
Ah la la, le pourcentage de pseudo critiques ciné passé à la réalisation qui aimeraient bien qu'on oublie les conneries qu'ils ont sortie lorsqu'ils se contentaient de juger le travail des autres doit être assez élevé ! :mrgreen:
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Re: Les réalisateurs qui s'apprécient...ou pas!

Message par Superfly »

Les mecs évoluent c'est tout. Ils sont comme nous. D'ailleurs je crois que c'est Boukhrief lui même qui revenait sur Shining quelques mois après sa sortie pour dire qu'il s'était planté. On peut ne pas aimer un film lors de sa sortie (voir Alien 2 avec Gans) et revenir dessus des années plus tard et l'apprécier. Ça m'arrive régulièrement et ce n'est pas pour ça que se sont des cons.
Tiens je suis sûr que je peux trouver des conneries de chacun ici sur ce forum :D
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