Troisième volet de cet excellent coffret Wakamatsu, Les Anges Violés est une oeuvre singulière et fascinante.
Des infirmières font entrer un homme dans leur dortoir et le laisse regarder deux d'entre elles en train de faire l'amour. L'inconnu se met alors très en colère et abat les deux amantes. S'en suit alors un véritable massacre...
Ce qui frappe tout d'abord lors de la vision du film, c'est l'emploi du cinémascope, ce qui donne au film des allures de série A, alors qu'il s'agit clairement d'une série B, tournée en peu de temps et avec très peu de moyens. Le noir et blanc est impeccable tout comme le montage, très moderne et inventif. Un film vraiement très beau visuellement, qui tranche avec la violence des images.
Le film, comme tous les autres que j'ai pu voire de Wakamatsu, dégage une poésie très particulière, morbide sans être déprimante, violente sans être complaisante mais surtout, subversive sans être vaine et ennuyeuse. Le métrage dégage une sensation étrange, où l'on a constamment l'impression que tout peut arriver, tout est surréaliste et différent, cette impression d'assister à un cinéma libre de toute contrainte commerciale, ce qui rend l'oeuvre de Wakamatsu si précieuse. En un mot : à découvrir, absolument.
Juste encore un mot sur le commentaire de Marina De Van. Je l'ai trouvé prétentieux, encore pire qu'un article des Cahiers du Cinéma, qui cherche à intellectualiser à tout prix des oeuvres qui n'en ont pas forcément besoin. Désolé Marina, même si j'aime bien tes films

"Suicides, assassinations, mad bombers, Mafia hitmen, automobile smash-ups: The Death Hour. A great Sunday night show for the whole family. It'd wipe that fuckin' Disney right off the air."
Network, 1976, Sidney Lumet