
Enfin vu la partie manquante de la Tétralogie Nemesis. Ce Nemesis 3 dure 1H29 (durée VHS NTSC). Tourné en 1995 et en dolby stereo. (connu sous le titre N3 : Prey Harder mais le générique de la VHS US indique bien Time Lapse)
Il reprend (dans le premier tiers du film) pas mal de scènes coupées et récupérées de Nemesis 2. Il tient au flash back du personnage d'Alex (Sue Price) qui a perdu la mémoire.
2077. Les cyborgs dominent le monde. Ils doivent néanmoins tenter de déjouer l'évolution d'Alex Sinclair, une humaine avec un ADN mutant, capable de faire évoluer les humains vers plus de robustesse et de résistance...voire à leur revanche. ils envoient dans le passé la seconde version du cyborg Farnsworth (Tim Thomerson) et ses deux walkyries cyborg (Sharon Bruneau et Debbie Muggli ). Ceci afin de retrouver Alex en 1998, de la scanner afin de découvrir le secret de son ADN, source de menace pour les cyborgs. Surtout avant qu'elle ne s'accouple!
Alex, à la recherche de sa soeur enlevée par les cyborgs,va rencontrer plusieurs rebelles humains de l'époque dont le curieux Edson (Norbert Weisser), personnage multifacette.
Tourne en Arizona au beau milieu du désert et d'usines abnadonnées, le premier tiers est plutôt lent. Dialogue entre Alex et farnsworth 2, qui essaie de la scanner sous tous les angles possibles. C'est le point faible du film qui tente de réutiliser des scènes du 2. La suite est beaucoup mieux, les SFX et l'action prenant le relais. le film est surtout plombé par un budget plus que bas...mais qui reste largement supérieur à Nemesis 4 qui lui est quasiment inexistant (Nemesis 4 sera d'ailleurs tourné en Slovaquie dans une optique radicalement différente...et en Scope!)
Tentatives d'SFX numériques plus ou moins réussies. celle de l'apparence cyborg de Farnsworth 2 est pas mal (couverture de la VHS) mais ses déplacements restent dans le domaine de l'à peu près. Les véhicules sont d'énormes bulles à base de distorsion d'image numérique, effet garanti. Les cyborgs femelles brillent d'une aura jaunatre, joli effet d'yeux verts fluorescents. Les capsules temporelles s'intègrent plutot bien dans le paysage désertique.
Joliment photographié par George Mooradian (as usual), il est clair que le but d'Albert Pyun n'est pas de faire un actionner à la PM production. Ecrit par ses soins, il reprend ses thèmes de prédilections d'héros malgré eux à la recherche de leur identité et victime de leur propre errance. On retrouve également une bonne partie de ses habitués de l'époque (de l'équipe de prod en passant par les maquilleuses, acteurs, techniciens)
Sue Price fait ce qu'elle peut, mais c'est vraiment une très piètre actrice. Il reste quelques gros plans où l'émotion transparait un peu. Une présence physique évidente (on la verra beaucoup plus dénudée dans le 4)
Un nouveau bodybuilder-karatéka-shaolinisant français y fait son apparition: Xavier Declie, dans le role de l'ancien chef rebelle humain, atteint au cerveau par une balle et qui parle comme un enfant (et qui joue aussi comme un chiard!).
Tim Thomerson et Norbert Weisser tirent leur épingle du jeu, as usual. TT reprenant son role du premier Nemesis et Weisser dans son habituel role de sidekick un peu zarb qu'on retrouve ça et là chez Pyun (Omega Doom, Arcade, Down twisted et Deceit où il joue le role de ... Farnsworth 3

Cote action, pas mal de gunfights assez réussis, quelques cascades... . Comme d'habitude, un soin tout particulier est apporté au cadre, à la lumière et à la photographie.
Le final est très bizarre : pas de happy end, très en demi-teinte, en rupture avec la plupart des films de SF. Il est finalement assez raccord avec son but de faire un western futuriste désabusé, fortement inspiré par les films de samourais japonais des années 50.
Un film fauché, certes, héritier direct de ce que pouvait faire Corman dans les années 50, mais avec ton très différent de la SF d'exploitation des années 80-90. Pour ma part, vision sans ennui...heureux, quoi
